- Écrit par Lakome, 18/9/2013
Ali Anouzla |
Les deux ONG internationales condamnent l'arrestation et la
garde à vue d'Ali Anouzla. «Nous craignons qu'Ali Anouzla soit en train
d'être puni pour l'indépendance éditoriale de Lakome», explique Amnesty
International.
Au lendemain de l'arrestation d'Ali Anouzla, et alors que la société
civile marocaine se mobilise en faveur du journaliste, c'est au tour des
ONG internationales de se pencher sur l'affaire et de réclamer la
libération «immédiate» d'Ali Anouzla. «Nous craignons
qu'Ali Anouzla soit en train d'être puni pour l'indépendance éditoriale
de Lakome et sa critique des politiques gouvernementales, ce qui
apparaît comme un recul préoccupant de la liberté d'expression au Maroc», explique ainsi Amnesty International dans un communiqué.
«C'est un prisonnier de conscience et il devrait être relâché immédiatement et sans conditions», estime Philip Luther, Directeur du programme MENA à Amnesty International. «La
perspective de voir Ali Anouzla faire face à un procès inéquitable sur
des charges de terrorisme, est extrêmement préoccupant et devrait avoir
un effet paralysant sur la libre expression au Maroc».
Reporters Sans Frontières (RSF) appelle également à la libération d'Ali Anouzla dans un communiqué publié ce mercredi. "Nous
exigeons la libération immédiate de Ali Anouzla qui a publié cette
vidéo dans un but purement informatif. Il est inadmissible qu'un
journaliste soit poursuivi pour son travail d'information et que les
ordinateurs de la rédaction de Lakome aient été saisis", a déclaré RSF.
"En cas de poursuites engagées à son encontre, nous serons
attentifs à ce que l'investigation respecte scrupuleusement les
principes d'une enquête indépendante dans une affaire où la liberté
d'expression est clairement mise en cause", a ajouté l'organisation.
RSF rappelle qu'Ali Anouzla «est connu pour ses articles
critiquant la politique du gouvernement marocain et réclamant une plus
grande liberté de la presse. Le journal Lakome avait notamment été le
premier à révéler l'affaire dite "Danielgate" du pédophile espagnol,
Daniel Galván, gracié par erreur par le roi du Maroc».
http://fr.lakome.com/index.php/maroc/1363-amnesty-international-et-rsf-reclament-la-liberation-immediate-d-ali-anouzla
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HRW : "Quand les autorités confondent journalisme et soutien, elles font peur à tous les autres journalistes qui écrivent en toute légitimité sur de telles organisations"
L'ONG internationale Human Rights Watch considère que Lakome a
fait son travail dans le respect des standards du journalisme et
demande la libération d'Ali Anouzla.
L'ONG internationale Human Rights Watch (HRW) a publié à son tour un communiqué concernant l'arrestation et la détention d'Ali Anouzla, le directeur de Lakome arabophone.
«Les autorités marocaines devraient libérer le journaliste Ali Anouzla, à moins qu'elles prouvent que l'article constituait une incitation à la violence imminente», explique l'ONG.
"Ali Anouzla, comme les autres journalistes à travers le monde, considère que c'est son travail de couvrir ce que Al Qaida et ses affiliés disent et font", affirme dans ce communiqué Joe Stork, directeur intérimaire Moyen Orient et Afrique du nord à HRW. «Quand les autorités confondent journalisme et soutien, elles font peur à tous les autres journalistes qui écrivent en toute légitimité sur de telles organisations».
HRW rappelle que dans son article, Ali Anouzla ne soutient pas le message de la vidéo, il se contente d'informer sur son contenu. Cette vidéo d'Aqmi était d'ailleurs décrite comme étant de la «propagande».
L'ONG relève par ailleurs l'incohérence du traitement de cette affaire par les autorités marocaines en soulignant que la vidéo d'Aqmi avait été intégrée sur le site francophone de Lakome - qui n'est pas dirigé par Ali Anouzla et dont le staff n'est pas détenu par les autorités - alors qu'Ali Anouzla a été arrêté pour un simple lien vers un blog d'El Pais, qui contenait lui-même un enregistrement de la vidéo.
Human Rights Watch rappelle enfin que Youtube a supprimé cette vidéo d'Aqmi mais qu'elle est toujours accessible (au 18 septembre) sur le site français de partage Dailymotion.com.
Hier, l'organisation mondiale CPJ (Comitte to Protect Journalists) a estimé dans un communiqué qu'Ali Anouzla n'a fait que partager un contenu médiatique qui était pourtant déjà facilement accessible. «Les autorités marocaines, comme beaucoup d'autres avant elles, utilisent la lutte contre le terrorisme comme un outil pour s'attaquer aux journalistes critiques», a estimé Sherif Mansour, coordinateur du programme MENA du CPJ.
Amnesty International et Reporters Sans Frontières ont également condamné l'arrestation d'Ali Anouzla et demandent sa libération immédiate.
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HRW : "Quand les autorités confondent journalisme et soutien, elles font peur à tous les autres journalistes qui écrivent en toute légitimité sur de telles organisations"
- Écrit par Lakome, 19/9/2013
L'ONG internationale Human Rights Watch (HRW) a publié à son tour un communiqué concernant l'arrestation et la détention d'Ali Anouzla, le directeur de Lakome arabophone.
«Les autorités marocaines devraient libérer le journaliste Ali Anouzla, à moins qu'elles prouvent que l'article constituait une incitation à la violence imminente», explique l'ONG.
"Ali Anouzla, comme les autres journalistes à travers le monde, considère que c'est son travail de couvrir ce que Al Qaida et ses affiliés disent et font", affirme dans ce communiqué Joe Stork, directeur intérimaire Moyen Orient et Afrique du nord à HRW. «Quand les autorités confondent journalisme et soutien, elles font peur à tous les autres journalistes qui écrivent en toute légitimité sur de telles organisations».
HRW rappelle que dans son article, Ali Anouzla ne soutient pas le message de la vidéo, il se contente d'informer sur son contenu. Cette vidéo d'Aqmi était d'ailleurs décrite comme étant de la «propagande».
L'ONG relève par ailleurs l'incohérence du traitement de cette affaire par les autorités marocaines en soulignant que la vidéo d'Aqmi avait été intégrée sur le site francophone de Lakome - qui n'est pas dirigé par Ali Anouzla et dont le staff n'est pas détenu par les autorités - alors qu'Ali Anouzla a été arrêté pour un simple lien vers un blog d'El Pais, qui contenait lui-même un enregistrement de la vidéo.
Human Rights Watch rappelle enfin que Youtube a supprimé cette vidéo d'Aqmi mais qu'elle est toujours accessible (au 18 septembre) sur le site français de partage Dailymotion.com.
Hier, l'organisation mondiale CPJ (Comitte to Protect Journalists) a estimé dans un communiqué qu'Ali Anouzla n'a fait que partager un contenu médiatique qui était pourtant déjà facilement accessible. «Les autorités marocaines, comme beaucoup d'autres avant elles, utilisent la lutte contre le terrorisme comme un outil pour s'attaquer aux journalistes critiques», a estimé Sherif Mansour, coordinateur du programme MENA du CPJ.
Amnesty International et Reporters Sans Frontières ont également condamné l'arrestation d'Ali Anouzla et demandent sa libération immédiate.
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