Chers amis lecteurs de solidmar,

Solidmar est fatigué ! Trop nourri ! En 8 ans d’existence il s’est goinfré de près de 14 000 articles et n’arrive plus à publier correctement les actualités. RDV sur son jumeau solidmar !

Pages

vendredi 20 septembre 2013

Amnesty International et RSF réclament la libération immédiate d'Ali Anouzla


Ali Anouzla
Les deux ONG internationales condamnent l'arrestation et la garde à vue d'Ali Anouzla. «Nous craignons qu'Ali Anouzla soit en train d'être puni pour l'indépendance éditoriale de Lakome», explique Amnesty International.
Au lendemain de l'arrestation d'Ali Anouzla, et alors que la société civile marocaine se mobilise en faveur du journaliste, c'est au tour des ONG internationales de se pencher sur l'affaire et de réclamer la libération  «immédiate» d'Ali Anouzla. «Nous craignons qu'Ali Anouzla soit en train d'être puni pour l'indépendance éditoriale de Lakome et sa critique des politiques gouvernementales, ce qui apparaît comme un recul préoccupant de la liberté d'expression au Maroc», explique ainsi Amnesty International dans un communiqué.
«C'est un prisonnier de conscience et il devrait être relâché immédiatement et sans conditions», estime Philip Luther, Directeur du programme MENA à Amnesty International. «La perspective de voir Ali Anouzla faire face à un procès inéquitable sur des charges de terrorisme, est extrêmement préoccupant et devrait avoir un effet paralysant sur la libre expression au Maroc».
Reporters Sans Frontières (RSF) appelle également à la libération d'Ali Anouzla dans un communiqué publié ce mercredi. "Nous exigeons la libération immédiate de Ali Anouzla qui a publié cette vidéo dans un but purement informatif. Il est inadmissible qu'un journaliste soit poursuivi pour son travail d'information et que les ordinateurs de la rédaction de Lakome aient été saisis", a déclaré RSF.
"En cas de poursuites engagées à son encontre, nous serons attentifs à ce que l'investigation respecte scrupuleusement les principes d'une enquête indépendante dans une affaire où la liberté d'expression est clairement mise en cause", a ajouté l'organisation.
RSF rappelle qu'Ali Anouzla «est connu pour ses articles critiquant la politique du gouvernement marocain et réclamant une plus grande liberté de la presse. Le journal Lakome avait notamment été le premier à révéler l'affaire dite "Danielgate" du pédophile espagnol, Daniel Galván, gracié par erreur par le roi du Maroc».

http://fr.lakome.com/index.php/maroc/1363-amnesty-international-et-rsf-reclament-la-liberation-immediate-d-ali-anouzla
--------------------------------------------------------------------------------------------------------
 HRW : "Quand les autorités confondent journalisme et soutien, elles font peur à tous les autres journalistes qui écrivent en toute légitimité sur de telles organisations"

L'ONG internationale Human Rights Watch considère que Lakome a fait son travail dans le respect des standards du journalisme et demande la libération d'Ali Anouzla.

L'ONG internationale Human Rights Watch (HRW) a publié à son tour un communiqué concernant l'arrestation et la détention d'Ali Anouzla, le directeur de Lakome arabophone.
«Les autorités marocaines devraient libérer le journaliste Ali Anouzla, à moins qu'elles prouvent que l'article constituait une incitation à la violence imminente», explique l'ONG.
"Ali Anouzla, comme les autres journalistes à travers le monde, considère que c'est son travail de couvrir ce que Al Qaida et ses affiliés disent et font", affirme dans ce communiqué  Joe Stork, directeur intérimaire Moyen Orient et Afrique du nord à HRW. «Quand les autorités confondent journalisme et soutien, elles font peur à tous les autres journalistes qui écrivent en toute légitimité sur de telles organisations».
HRW rappelle que dans son article, Ali Anouzla ne soutient pas le message de la vidéo, il se contente d'informer sur son contenu. Cette vidéo d'Aqmi était d'ailleurs décrite comme étant de la «propagande».
L'ONG relève par ailleurs l'incohérence du traitement de cette affaire par les autorités marocaines en soulignant que la vidéo d'Aqmi avait été intégrée sur le site francophone de Lakome - qui n'est pas dirigé par Ali Anouzla et dont le staff n'est pas détenu par les autorités - alors qu'Ali Anouzla a été arrêté pour un simple lien vers un blog d'El Pais, qui contenait lui-même un enregistrement de la vidéo.
Human Rights Watch rappelle enfin que Youtube a supprimé cette vidéo d'Aqmi mais qu'elle est toujours accessible (au 18 septembre) sur le site français de partage Dailymotion.com.
Hier, l'organisation mondiale CPJ (Comitte to Protect Journalists) a estimé dans un communiqué qu'Ali Anouzla n'a fait que partager un contenu médiatique qui était pourtant déjà facilement accessible. «Les autorités marocaines, comme beaucoup d'autres avant elles, utilisent la lutte contre le terrorisme comme un outil pour s'attaquer aux journalistes critiques», a estimé Sherif Mansour, coordinateur du programme MENA du CPJ.
Amnesty International et Reporters Sans Frontières ont également condamné l'arrestation d'Ali Anouzla et demandent sa libération immédiate.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire