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Publié le 24/03/2014 |
Le boxeur marocain Zakaria Moumni ©DR
Le boxeur Zakaria Moumni, qui
affirme avoir été "torturé" dans un centre de détention au Maroc, a
adressé une lettre à la plus haute autorité de l'Etat, le roi Mohammed
VI. Il en appelle au souverain pour "faire toute la lumière" sur des
sévices dont il dit avoir été victime.
"Aujourd'hui
il est de votre responsabilité en qualité de chef d'Etat de faire toute
la lumière et expliquer aux Français et aux Marocains qui est derrière
tout cela", écrit Zakaria Moumni, qui détient la nationalité française.
Il avait été arrêté en novembre 2010 et condamné à 30 mois de prison au
terme d'un procès qualifié "d'inéquitable" par l'ONG Human Rights Watch.L'affaire remonte au 27 septembre 2010. Le sportif, alors âgé de 31 ans, est arrêté à son arrivée au Maroc pour escroquerie. Il accuse les autorités de l'avoir battu et torturé dans "'un centre de détention secret". Zakaria Moumni affirme avoir signé sous la torture les aveux selon lesquels il aurait soutiré à deux Marocains 1.200 euros, contre la promesse de leur trouver du travail en Europe. Il a finalement été grâcié en février 2012.
Pour le boxeur, ce sont ses demandes insistantes pour bénéficier d'un poste de conseiller sportif au sein du ministère de la Jeunesse et des Sports qui lui auraient valu ces tracasseries. En 1999, le jeune Zakaria Moumni, alors âgé de 19 ans, avait arraché le titre de champion du monde de Light contact. Or, selon un dahir royal, les sportifs qui ont obtenu un titre mondial ont droit à un poste au ministère.
Zakaria Moumni fait partie des personnes qui ont porté plainte en France contre le patron du contre-espionnage marocain (DGST). A rappeler que le haut responsable marocain a reçu une convocation d'un juge d'instruction français lors d'un séjour dans ce pays, délivré par des policiers. Une procédure qui avait suscité l'ire des autorités marocaines, enclenchant une crise diplomatique -rarement égalée en intensité- entre Paris et Rabat.
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Aufait,
Auteur d'une plainte à l'origine d'une crise diplomatique
entre le Maroc et la France, Zakaria Moumni, le boxeur qui a porté
plainte en France pour torture, contre le patron du contre-espionnage
marocain, Abdellatif Hammouchi, s'est adressé au Roi Mohammed VI.
Dans une lettre relayée par l'agence AFP, Zakaria Moumni a appelé le Souverain à “faire toute la lumière” sur des sévices dont il dit avoir été victime.
“Aujourd'hui,
il est de votre responsabilité en qualité de chef d'État, de faire
toute la lumière et expliquer aux Français et aux Marocains qui est
derrière tout cela”, écrit Zakaria Moumni, qui détient la nationalité
française.
Il avait été arrêté, rappelle-t-on, en novembre
2010 et condamné à 30 mois de prison. Il affirme avoir signé sous la
torture, les aveux selon lesquels il aurait soutiré à deux Marocains
1.200 euros, contre la promesse de leur trouver du travail en Europe. Il
a finalement été gracié en février 2012.
Détaillant les
tortures qu'il explique avoir subies, Zakaria Moumni, ancien champion du
monde de boxe thaï, indique dans sa lettre avoir renoncé à sa
nationalité marocaine car il ne se considère pas comme “un sujet”.
Il
affirme également ne pas vouloir “être associé à ce pays qui torture
ses propres citoyens en votre nom et dans vos abattoirs, comme m'ont
expliqué les bourreaux de la DGST (Direction générale de la surveillance
du territoire) marocaine, lors de mon séjour chez eux à Temara”.
Une plainte qui
avait suscité en février, une crise diplomatique entre Paris et Rabat,
quand des policiers s'étaient rendus à la résidence de l'ambassadeur au
Maroc à Paris, Chakib Benmoussa, pour notifier à Abdellatif Hammouchi,
en visite en France, une convocation d'un juge d'instruction.
Selon
Zakaria Moumni, “le Maroc, que j'aime beaucoup, a montré qu'il n'est
pas capable de rendre justice à ses citoyens innocents, et que, au
contraire, tous les moyens de l'État sont utilisés pour protéger ces
tortionnaires”.
“Je m'adresse à vous en tant que chef de
l'État marocain afin que vous preniez toutes les mesures nécessaires
pour que justice me soit rendue”, conclut l'ancien boxeur dans sa
lettre.
Voir aussi »
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- La torture au Maroc, suite
"Le Maroc est allé plus loin en sous-traitant ses services de professionnels de la torture à la Central Intelligence Agency (CIA). Binyam Mohamed est emmené, en juillet 2002, « à bord d’un avion affrété par la CIA jusqu’au Maroc, où il est détenu au secret pendant environ dix-huit mois » . Binyam révèlera au journal hebdomadaire anglais The Mail on Sunday , les pratiques cruelles et inhumaines qu’il a endurées. Il s’est fait découper la poitrine et les parties génitales à l’aide d’un scalpel ..."
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