par Yann Ngomo h24info.ma /
27/03/2014
Jacques Kokoba a vécu un cauchemar de 43 jours dans la zone de transit de l'aéroport de Casablmanca © DR
Jacques a finalement quitté la zone
de transit de l'aéroport Mohammed V de Casablanca ce mercredi, après 43
jours d'une détention toujours inexpliquée.
"Je suis fatigué, mais ça va",
nous déclare Jacques, au lendemain de sa libération. On rappelle que ce
ressortissant ivoirien âgé de 32 ans, séjournait depuis le 11 février
dans la zone de transit de l'aéroport international de Casablanca, au
mépris de son statut de réfugié qui empêche son expulsion, mais surtout
au mépris d'un jugement du tribunal administratif de Casablanca qui a
ordonné sa libération depuis le 4 mars.
"Vers midi, ils m'ont envoyé un officier qui m'a annoncé que j'étais libre. Ils ont cacheté mon passeport, et je suis sorti",
nous explique Jacques, encore marqué par sa détention. La police n'a
donc pas fourni d'explication sur le retard pris pour exécuter le
jugement rendu depuis le début du mois.
Son avocate, Me Asma Farahat, n'a pas reçu d'explication non plus. "Il m'a appelé pour me dire qu'ils l'avaient libéré, sans plus", nous raconte-t-elle. Pour Sylvie, sa compagne, "les autorité n'ont pas apprécié que les articles qui ont circulé montrent l'insalubrité dans laquelle il vivait à l'aéroport". Une version corroborée par l'intéressé. "Il y a eu ce premier article sur h24info, puis d'autres publications, et enfin les photos publiées par France 24 qui montraient le visage obscène de l'aéroport de Casablanca. Ils ont même fait nettoyer l'endroit après cela."
Lire plus: l'affaire sur France 24
Le cauchemar de Jacques, a donc pris fin après 43 jours, mais le soulagement n'est pas total. "Il y a une voiture qui nous a suivis jusqu'à la maison. Je ne me sens pas en sécurité". D'après son avocate, l'administration pourrait revenir à la charge. "La
direction générale de la sureté nationale n'était pas satisfaite du
jugement prononcé par le tribunal administratif de Casablanca. Ils
pourraient éventuellement faire appel", nous déclare Me Farahat.
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