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samedi 29 mars 2014

Le Maroc tergiverse sur le visa d'une poétesse palestinienne

 Par Kaouthar Oudrhiri,  h24info.ma,  25/3/2014

Farah Chamma.
Farah Chamma a dû prouver qu'elle était palestinienne. © DR
Invitée pour une série de conférences et performances au Maroc, la poétesse palestinienne Farah Chamma ne sait toujours pas si elle aura son visa. Retour sur son expérience kafkaïenne avec les autorités marocaines. 
To North Africa est un projet de tournée de poésie, initiée par la poétesse palestinienne Farah Chamma et le rappeur syrien Yazen qui devait avoir lieu du 28 mars au 4 avril. Étaient prévues des conférences sur les échanges interculturels, et des performances de poésie, slam et rap (notamment avec le rappeur marocain Hamza Hachlaf, ex collectif L'Bassline) un peu partout au Maroc: au Boultek à Casablanca, à l'Ecole de Gouvernance et d’économie de Rabat, à l'ENCG d'El Jadida, à l'ENSA de Fès et à Oujda.
Jusqu'ici tout va bien. Sauf que les autorités consulaires marocaines ont décidé de mettre leur grain de sel en hésitant -longuement- à lui accorder son visa. 

Visa pour le Maroc? Pas avec des papiers syriens!
Installée à Abu Dhabi, la jeune poétesse (19 ans)  s'est vue renvoyée, pour la première fois, par l'ambassade du Maroc aux Émirats Arabes Unis car elle ne possédait pas d'invitation de ses hôtes marocains. Ni une ni deux, le club politique de l'EGE de Rabat s'est activé et lui a envoyé une invitation. De retour à l'ambassade, c'est son document de voyage syrien qui pose problème.
"Farah Chamma est palestinienne mais elle dispose d'un document syrien pour réfugiés palestiniens. A l'ambassade, on lui a expliqué qu'il y avait peu de chance qu'elle ait le visa à cause de ce document. Il fallait que le ministère marocain des Affaires étrangères donne son feu vert", nous explique Driss Alaoui Belghiti, coordinateur du club politique de l'EGE.

C'est ni oui ni non pour le MAE
Une lettre au nom de l'école est alors écrite et envoyée au ministère des Affaires étrangères. "La lettre a été cachetée puis renvoyée mais sans donner de réponse. Ce qui nous a laissé perplexe. On a quand même envoyé la lettre à Farah mais l'ambassade a estimé que ce n'était pas suffisant" nous confie Driss A. Belghiti. Le club politique de l'EGE décide alors de contacter des députés et Mehdi Bensaid (PAM)  finit par leur venir en aide.

La mobilisation continue
 Une issue est trouvée: il faut prouver que Farah Chamma est bien palestinienne. "Elle a réussi à avoir l'attestation de nationalité palestinienne et le ministère de l'Intérieur a donné son accord", explique Driss A. Belghiti.  Et mercredi dernier (19 mars), le ministère des Affaires étrangères a enfin donné son accord... oral: aucun papier ne le certifie.

Les organisateurs n'entendent cependant pas laisser cette malencontreuse affaire passer inaperçue. Ils ont lancé une pétition sur Avaaz et mobilisent les gens sur les réseaux sociaux. En espérant que les autorités marocaines lâchent un peu de lest...

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