- Par AFP, 29/3/2014
C'est le dernier accroc en date entre Paris et Rabat, dans un contexte déjà tendu. Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a dû présenter les « excuses des autorités françaises »
après que son homologue marocain, Salaheddine Mezouar, a subi une
fouille approfondie lors d'une escale à l'aéroport Roissy -
Charles-de-Gaulle, mercredi 26 mars, et ce malgré son passeport
diplomatique. Le porte-parole du Quai d'Orsay, Romain Nadal, a reconnu
des « erreurs ».
« Le ministre a immédiatement demandé aux service compétents du ministère de l'intérieur et d'Aéroports de Paris que tout soit mis en œuvre pour faire respecter strictement dans les aéroports français les règles et usages diplomatiques s'appliquant aux ministres des affaires étrangères comme aux chefs d'Etat et de gouvernement ».
Selon plusieurs médias marocains, M. Mezouar s'est vu demander de
retirer ses chaussures, sa veste et sa ceinture. Bien qu'il ait fait
état de son statut et ait présenté son passeport diplomatique, ses
effets personnels et sa valise ont également été fouillés.
SUSPENSION DE LA COOPÉRATION JUDICIAIRE
Cet épisode survient dans un contexte déjà tendu entre le Maroc
et la France, en froid depuis un mois à la suite de plaintes en France
pour tortures à l'encontre du patron des services secrets marocains,
Abdellatif Hammouchi. Les autorités marocaines, courroucées, ont
suspendu leur coopération judiciaire avec la France.
En début de semaine, le Maroc a même annoncé avoir à son tour engagé
des poursuites judiciaires en France contre les auteurs (des
Franco-Marocains pour la plupart, soutenus par une ONG) de ces plaintes
pour tortures.
A la fin de février, des propos blessants pour le Maroc prêtés à un
haut diplomate français avaient déjà jeté un froid entre Paris et Rabat.
Paris se veut toutefois rassurant. « Nous
travaillons avec les autorités marocaines pour pleinement rétablir la
coopération bilatérale, notamment dans le domaine (...)
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La gauche au pouvoir en France a rarement réussi à la monarchie marocaine. Notre ami le roi
est passé par là… Son successeur assiste depuis plusieurs semaines à
l'accumulation d'incidents diplomatiques entre son pays et la
France. Tout un contraste avec les débuts de son règne.
Actuellement, les relations diplomatiques entre le Maroc et la France
traversent une zone de turbulence. Elles sont loin pour le moment de se
conjuguer à la formule chiraquienne ''Majesté, je dois beaucoup à votre
père''! Les incidents entre les deux pays s’accumulent. Le dernier en
date est survenu cette semaine.
La fouille policière des affaires du ministre Salaheddine Mezouar
Le ministre marocain des affaires étrangères a passé deux jours à La Haye pour participer aux travaux du Sommet international sur la sécurité nucléaire. Sur le chemin de retour dans son pays, Salaheddine Mezouar a fait escale à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. Au lieu d’être escorté à la salle d’attente réservée aux personnalités et recevoir le traitement de prestige auquel il croyait avoir droit, il a eu droit à un contrôle policier en règle. Comme s’il s’agissait d’un simple touriste étranger. Tout y est passé au crible cette journée du 26 mars. Sa veste, ses chaussures, ses chaussettes, sa ceinture, sa valise. Des détails révélés deux jours plus tard par des titres de la presse marocaine. Ni son passeport diplomatique ni son rang ministériel ne lui ont été à cette occasion de la moindre utilité pour lui éviter ce qui a l’air d’une humiliation. Notons à cette occasion que ces fouilles contreviennent à la disposition d’immunité du personnel diplomatique de la Convention de Vienne de 1961 sur les relations diplomatiques (Art. 40, alinéa 1).
Le porte-parole du Quai d’Orsay Romain Nadal a indiqué vendredi dans son point de presse que le ministre français des affaires étrangères Fabius a appelé son homologue marocain pour ''lui transmettre les excuses des autorités françaises pour le désagrément qui lui a été occasionné''. Et de rassurer tout dignitaire étranger qui se rendrait en France: ''tout (sera, ndlr) mis en œuvre pour faire strictement respecter, dans les aéroports français, les règles et usages diplomatiques s'appliquant aux ministres des affaires étrangères comme aux chefs d'État et de gouvernement étrangers.'' (1)
Le chef de l’UMP Jean-François Copé s’est invité dans la mêlée pour exprimer ''stupeur'' et ''incompréhension'' vis-à-vis de ce nouvel incident diplomatique. Il a également invité les autorités de son pays à faire ''toute la lumière'' sur ce qui s’est passé. Tout en rappelant à ses adversaires socialistes les ''liens d’amitié profonds et indéfectibles'' liant les deux pays. Un geste qui n'est certes pas passé inaperçu à Rabat.
Relations franco-marocaines tendues
Cet incident s’est inscrit dans la trame de fond de relations diplomatiques bilatérales encore crispées. Ni l’appel fait par le président Hollande à Mohamed VI ni plusieurs gestes d'apaisement de membres de son gouvernement n’ont réussi encore à calmer les esprits à Rabat. Au cœur du contentieux se nichent trois plaintes pour torture déposées, il y a un mois, devant la justice française, par des ressortissants marocains (Zakaria Moumni, Ennaâma Asfari et Adil Lamtalsi) contre leur compatriote et chef des services secrets Abdellatif Hammouchi.
Rabat a rejeté du revers de la main ces accusations et défendu bec et angle la réputation de son espion en chef. Puis, les rétorsions n’ont pas attendu longtemps avant de tomber. Elle a dans un premier temps suspendu sa coopération judiciaire avec Paris. Coopération que cette dernière souhaiterait reprendre rapidement Elle a ensuite, au cours de cette semaine, annoncé avoir à son tour engagé des poursuites judiciaires en France contre les trois auteurs de plaintes pour torture. (2)
***
L’incident de l’aéroport parisien apporte de l’eau au moulin de relations diplomatiques bilatérales largement tendues. Rien n’indique que la partie marocaine reviendrait à de bons sentiments si les poursuites judiciaires pour torture allaient jusqu’à leur terme. La procédure contre l'espion en chef marocain est en soi un camouflet pour un régime autoritaire qui s’est efforcé de se donner sur la scène internationale des apparences de respectabilité en matière des droits humains, des apparences écornées par différents rapports d’organisations non gouvernementales marocaines et internationales portant sur ce sujet.
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Salaheddine Mezouar au cœur du nouveau incident diplomatique entre Rabat et Paris
La fouille policière des affaires du ministre Salaheddine Mezouar
Le ministre marocain des affaires étrangères a passé deux jours à La Haye pour participer aux travaux du Sommet international sur la sécurité nucléaire. Sur le chemin de retour dans son pays, Salaheddine Mezouar a fait escale à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. Au lieu d’être escorté à la salle d’attente réservée aux personnalités et recevoir le traitement de prestige auquel il croyait avoir droit, il a eu droit à un contrôle policier en règle. Comme s’il s’agissait d’un simple touriste étranger. Tout y est passé au crible cette journée du 26 mars. Sa veste, ses chaussures, ses chaussettes, sa ceinture, sa valise. Des détails révélés deux jours plus tard par des titres de la presse marocaine. Ni son passeport diplomatique ni son rang ministériel ne lui ont été à cette occasion de la moindre utilité pour lui éviter ce qui a l’air d’une humiliation. Notons à cette occasion que ces fouilles contreviennent à la disposition d’immunité du personnel diplomatique de la Convention de Vienne de 1961 sur les relations diplomatiques (Art. 40, alinéa 1).
Le porte-parole du Quai d’Orsay Romain Nadal a indiqué vendredi dans son point de presse que le ministre français des affaires étrangères Fabius a appelé son homologue marocain pour ''lui transmettre les excuses des autorités françaises pour le désagrément qui lui a été occasionné''. Et de rassurer tout dignitaire étranger qui se rendrait en France: ''tout (sera, ndlr) mis en œuvre pour faire strictement respecter, dans les aéroports français, les règles et usages diplomatiques s'appliquant aux ministres des affaires étrangères comme aux chefs d'État et de gouvernement étrangers.'' (1)
Le chef de l’UMP Jean-François Copé s’est invité dans la mêlée pour exprimer ''stupeur'' et ''incompréhension'' vis-à-vis de ce nouvel incident diplomatique. Il a également invité les autorités de son pays à faire ''toute la lumière'' sur ce qui s’est passé. Tout en rappelant à ses adversaires socialistes les ''liens d’amitié profonds et indéfectibles'' liant les deux pays. Un geste qui n'est certes pas passé inaperçu à Rabat.
Relations franco-marocaines tendues
Cet incident s’est inscrit dans la trame de fond de relations diplomatiques bilatérales encore crispées. Ni l’appel fait par le président Hollande à Mohamed VI ni plusieurs gestes d'apaisement de membres de son gouvernement n’ont réussi encore à calmer les esprits à Rabat. Au cœur du contentieux se nichent trois plaintes pour torture déposées, il y a un mois, devant la justice française, par des ressortissants marocains (Zakaria Moumni, Ennaâma Asfari et Adil Lamtalsi) contre leur compatriote et chef des services secrets Abdellatif Hammouchi.
Rabat a rejeté du revers de la main ces accusations et défendu bec et angle la réputation de son espion en chef. Puis, les rétorsions n’ont pas attendu longtemps avant de tomber. Elle a dans un premier temps suspendu sa coopération judiciaire avec Paris. Coopération que cette dernière souhaiterait reprendre rapidement Elle a ensuite, au cours de cette semaine, annoncé avoir à son tour engagé des poursuites judiciaires en France contre les trois auteurs de plaintes pour torture. (2)
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L’incident de l’aéroport parisien apporte de l’eau au moulin de relations diplomatiques bilatérales largement tendues. Rien n’indique que la partie marocaine reviendrait à de bons sentiments si les poursuites judiciaires pour torture allaient jusqu’à leur terme. La procédure contre l'espion en chef marocain est en soi un camouflet pour un régime autoritaire qui s’est efforcé de se donner sur la scène internationale des apparences de respectabilité en matière des droits humains, des apparences écornées par différents rapports d’organisations non gouvernementales marocaines et internationales portant sur ce sujet.
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La France humilie le ministre marocain d´extérieur à Paris et le Maroc couvre les crimes sexuels d’un ministre français à Marrakech
le ministre marocain des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar
Alifpost - 28 مارس، 2014
Le quotidien marocain Assabah du vendredi matin a évoqué le traitement « humiliant » subi par le ministre marocain des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, à l’aéroport de Charles de Gaulle à Paris, et qui rappelle le traitement très hospitalier et combien respectueux réservé aux responsables français, anciens et actuels, lors de leurs séjours au Maroc. Cette hospitalité prend des tournures spéciales lorsque la justice marocaine ferme les yeux sur leurs crimes sexuels dont les victimes sont des mineurs Marocains.
Le journal raconte que le ministre revenait d’une mission diplomatique dans la ville de La Haye aux Pays-Bas. Lorsqu’il a fait escale à Paris, il n’était pas en mission diplomatique dans ce pays et par conséquent, il a été soumis lors de son départ aux mêmes mesures de sécurité que les autres passagers.
Toutes les explications sont possibles pour comprendre l’attitude de la police française à l’égard d’un ministre d’un pays ami comme le Maroc. On peut dire que c’est un non-évènement dans la mesure où le ministre n’était pas en mission diplomatique à Paris, et par conséquent il fallait respecter les procédures de sécurité habituelles, comme pour les autres citoyens. Certains diront qu’il s’agit d’un petit complot français suite à la détérioration des relations entre Paris et Rabat dans le sillage de l’affaire Hammouchi, directeur des renseignements marocains, que la justice française a voulu interroger dans une affaire de torture présumée.
Cependant, c’est l’occasion de s’interroger sur les multiples faveurs accordées par le Pouvoir Marocain aux responsables français en visite au Maroc, qui va de la mise à disposition de jets privés aux invitations tous frais payés dans des hôtels de luxe dans la cadre de la “diplomatie de la Mamounia”. Cette générosité peut choquer l’opinion publique lorsqu’elle devient juridiquement inadmissible et moralement inacceptable. Pourtant, c’est ce qui est arrivé quand la police marocaine est tombée sur un ancien ministre français qui abusait sexuellement d’enfants marocains mineurs dans la ville Marrakech. Au lieu de le déférer devant la justice, elle a couvert le crime.
Le Maroc officiel a préféré le silence, mais des journalistes et des hommes politiques français ont révélé le scandale et dévoilé le nom du ministre qui fréquentait Marrakech. Par la suite, des associations des droits de l’Homme et des acteurs de la société civile ont exigé de la justice marocaine l’ouverture d’une enquête après ces déclarations publiées par les médias français. En vain.
Dans ce cas, c’est le silence du Maroc officiel qui a été un vrai complot contre la dignité et l’honneur du Maroc et des Marocains.
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Sur "recherche" du blog, autres informations sur Salaheddine Mezouar en cliquant : "Mezouar corruption"
qui était l'ancien ministre français? pas vu dans la presse allemande. Marie B.
RépondreSupprimercertainement jack lang !
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