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jeudi 6 mars 2014

Ross peine à trouver des solutions pour la reprise des négociations. Le Maroc bloque la situation


A la une International : Conflit au sahara occidental

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Par Rabah Beldjenna, El Watan 6.3.14

Malgré les efforts de l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU, Christopher Ross, pour que les négociations reprennent entre la RASD et le Maroc, les choses n’avancent pas.

Rabouni (camps de réfugiés sahraouis)
De notre envoyé spécial
 


L’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, a effectué hier une nouvelle visite dans les camps de réfugiés sahraouis, dans le cadre d’une tournée dans la région.
Cette visite, la seconde du genre depuis le début de l’année, et qui s’inscrit dans le cadre de sa mission et en application des différentes résolutions du Conseil de sécurité, vise la reprise de pourparlers suspendus depuis 2010, pour parvenir à «une solution politique mutuellement acceptable et permettant au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination».
Cependant M. Ross, qui a été reçu hier par les membres de la délégation sahraouie ayant déjà pris part aux précédentes négociations, ne semblait pas avoir été aidé dans sa mission et dans ses efforts pour trouver les voies et les moyens afin que les deux parties (le Maroc et le Front Polisario) reprennent les négociations. Hier d’ailleurs il n’a pas souhaité faire une quelconque déclaration à la presse, se contentant de dire qu’il en avait fait de même lors de son passage au Maroc et en Mauritanie. Après les quelques zooms des caméramans et des photographes, la presse a été priée sine die à quitter les lieux (la maison de réception de la Présidence sahraouie) où il a été reçu par les membres de la délégation sahraouie.
Le silence de M. Ross en dit long. Il nous renseigne surtout sur l’impasse dans laquelle est toujours embourbée la question du Sahara occidental. Si le représentant de l’ONU n’a pas souhaité souffler mot à la presse, c’est que les choses n’avancent pas ! Que le blocage du processus de négociations entre les deux belligérants demeure.Qu’après de vains efforts, il n’a pas réussi, du moins pour l’instant, à faire revenir à de meilleurs sentiments le makhzen, pour le convaincre de reprendre le dialogue.
Mais, si du côté sahraoui, cela ne pose aucun problème, la délégation aux négociations a renouvelé hier «une totale coopération dans sa tâche» pour parvenir à une solution ayant pour finalité le référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. Ce n’est pas le cas du côté marocain, pour lequel l’envoyé de l’ONU est, le moins que l’on puisse dire, devenu depuis un certain temps «indésirable».
Christopher Ross peine ainsi à faire avancer le processus de négociations entre les deux parties. Ce que d’ailleurs n’a pas omis d’affirmer le négociateur et représentant du Front Polisario aux Nations unies, Ahmed Boukhari. «Il y a un blocage, on n’a pas pu faire de progrès malgré la présence de M. Ross ici»,  dit-il, invitant le Conseil de sécurité de l’ONU à prendre ses responsabilités pour arriver à une solution «crédible» sur la base de la légalité internationale.
«La responsabilité est toujours celle du Conseil de sécurité et des grands, qui utilisent les deux poids deux mesures bénéficiant au Maroc pour saboter les efforts des Nations unies pour arriver à une solution dans ce conflit», a-t-il indiqué.   Bien sûr, les raisons de ce blocage, comme ne cesse de le répéter M. Boukhari, se trouvent du côté marocain. «Le problème de fond est qu’un pays se pose avec des appétits expansionnistes et qui a foulé aux pieds tous les principes de la Charte, et toutes les résolutions des Nations unies.»
Allusion donc au Maroc qui, selon lui, «bloque les efforts entrepris par les Nations unies pour mettre fin au problème de décolonisation. Et il sait qu’avec le référendum, les Sahraouis vont opter pour l’indépendance», a estimé M. Boukhari à sa sortie de l’entretien avec M. Ross. Et à ce titre, le Front Polisario accuse certains pays, notamment la France, d’aider le makhzen dans «sa tergiversation et son expansionnisme». «Les rapports de force utilisés par le Maroc de certains membres du Conseil de sécurité, notamment la France, expliquent ce statut quo. La crédibilité des Nations unies est alors malmenée», a-t-il soutenu. Le négociateur de la partie sahraouie a saisi cette occasion pour appeler le Conseil de sécurité à «prendre ses responsabilités de la manière la plus sérieuse et la plus tangible pour le futur de toute la région».

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