Célébrée le 8 mars (officiellement depuis 1982 en France), la Journée internationale de la femme trouve son origine dans les manifestations de femmes au début du XXe siècle en Europe et aux États-Unis : elles réclamaient alors de meilleures conditions de travail et le droit de vote. Un siècle plus tard, les femmes continuent à travers le monde de revendiquer leurs droits les plus élémentaires : respect de leur intégrité physique, sécurité, reconnaissance par la justice des violences qu’elles subissent.
Premières victimes de la violence politique, les femmes sont visées en tant que femmes et la nature des actes perpétrés contre elles présente certaines particularités. Ainsi par exemple, les atteindre, dans leur rôle de mères, de piliers du tissu social, c’est menacer l’existence même d’une communauté. C’est pourquoi les femmes sont davantage concernées par les violences sexuelles. Le contrôle de leur capacité à enfanter est même devenue une arme de guerre, comme ce fut le cas en ex-Yougoslavie ou durant le génocide rwandais hier, et comme c’est le cas en Syrie aujourd’hui.
Les
conséquences de ces pratiques inhumaines pour les femmes sont à la fois
physiques, psychologiques et sociales : grossesses non désirées
(pouvant provoquer des avortements non médicalisés, voire des suicides),
exclusion de leur communauté, contamination notamment par le virus VIH,
qui s’ajoutent aux traumatismes générés par un contexte de guerre ou de
persécution politique. Des répercussions d’autant plus graves que les femmes ont tendance à ne pas parler de ce qu’elles ont subi, de peur d’être rejetées ou de ne pas être entendues par une justice qui laisse souvent ces crimes impunis.
Par
ailleurs, lorsque ces femmes, acculées à tout quitter pour protéger
leur vie ou celle de leurs enfants, entreprennent la quête d’une terre
d’accueil, on constate que leur parcours d’exil, une expérience en soi
douloureuse, est semé de difficultés supplémentaires. Du fait d’être
femmes et isolées, elles sont davantage exposées à la violence des hommes qui profitent de leur vulnérabilité. C'est dans ce contexte que le Centre Primo Levi accueille un nombre croissant de femmes
victimes de violences. Depuis 2012, la courbe s’est même inversée : 53%
des nouveaux patients adultes reçus au centre étaient des femmes,
contre 50% en 2013.
http://www.primolevi.org/les-femmes-premieres-victimes-de-la-violence-politique
http://www.primolevi.org/les-femmes-premieres-victimes-de-la-violence-politique
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