Des conditions de travail difficiles et une grande pression
Aufait,
Absence de pédiatres et d'obstétriciens durant les accouchements, absence de moyens matériels et manque d'hygiène dans les hôpitaux publics font que les sages-femmes ont du mal à travailler correctement au Maroc.
Le Maroc compte seulement 5 sages-femmes pour 1.000 habitants, selon l'OMS. /DR |
Le travail difficiles et la pression grandissante sur les services obstétriques, a affirmé la présidente de l'Association nationale des sages-femmes du Maroc, Rachida Fadil, à l'occasion du lancement de la campagne nationale sur la prévention des risques de mortalité des nouveau-nés au Maroc, “Sauvons 10.000 nouveau-nés”, initiée par l'Association Al Hayat-Chaînes de vie.
“La
formation initiale des sages-femmes leur permet de superviser un
accouchement naturel de manière sûre. Cependant, les circonstances
urgentes dans lesquelles pourrait se dérouler cette opération sont
susceptibles de les empêcher d'accomplir convenablement leur travail.”
Rachida Fadil, présidente de l'Association nationale des sages-femmes du Maroc.
Ces
conditions de travail sont liées essentiellement à l'augmentation du
nombre des naissances face au manque des ressources, la diversité de
tâches assurées par les sages-femmes, l'absence d'eau, d'électricité et
des réseaux d'assainissement notamment dans le milieu rural. Ceci
conduit à un manque d'hygiène, outre le manque de moyens et d'outils de
travail.Certaines femmes enceintes arrivent au centre de santé avec des infections qui n'ont pas été traitées avant ou durant la grossesse, a souligné Mme Fadil.
Absence de pédiatres et d'obstétriciens
Elle
a signalé également que les sages-femmes sont conscientes de
l'importance des gestes simples mais vitales prônées par la campagne, à
savoir l'hygiène des salles d'accouchement, la chaleur, la respiration
et l'encouragement à l'allaitement naturel.Rachida Fadil a, par ailleurs, mis l'accent sur le problème de l'absence des obstétriciens et des pédiatres durant l'accouchement, notamment quand il s'agit de cas urgents, ou lorsque la situation du nouveau-né requiert des soins particuliers. Cette situation “laisse les sages-femmes vivre dans un stress permanent dans la mesure où l'accouchement peut cacher parfois de mauvaises surprises”.
À tous ces maux, dont souffrent les sages-femmes au Maroc, s'ajoutent le fait que leur nombre est inférieur à la norme minimum requise par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Elle est de l'ordre de 6 sages-femmes pour 1.000 habitants alors qu'au Maroc, elle est de 5 pour 1.000.
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