Amman
– Copenhague – Bruxelles, le 6 mars 2014 -
A l’occasion de la Journée Internationale de la Femme (8 mars), le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH) a publié aujourd’hui son rapport régional sur « Les violences faites aux femmes dans le contexte actuel de transformations politiques et de crise économique dans la région euro-méditerranéenne ; tendances et recommandations en faveur de l’égalité et de la justice ».
A l’occasion de la Journée Internationale de la Femme (8 mars), le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH) a publié aujourd’hui son rapport régional sur « Les violences faites aux femmes dans le contexte actuel de transformations politiques et de crise économique dans la région euro-méditerranéenne ; tendances et recommandations en faveur de l’égalité et de la justice ».
Ce
rapport dénonce l’augmentation spectaculaire des violences faites aux femmes
dans la région
euro-méditerranéenne
ces dernières années, en décrivant
les principaux schémas de violence utilisés à l’encontre des femmes, à travers
des études de cas menées en Egypte, en Syrie, en Tunisie, en Lybie, en France, à
Chypre et en Espagne.
Le rapport
souligne également l’augmentation très inquiétante et la gravité des violences
sexuelles perpétrées dans les pays tels que la Lybie, la Syrie et Egypte, qui
s’apparentent à du terrorisme sexuel . En Egypte, des manifestantes ont été
victimes d’agressions et de viols collectifs systématiques, et vraisemblablement
programmés, sur la place Tahrir. En Syrie, des femmes et des filles font
l’objet de traite et d’exploitation sexuelle dans les camps des refugiés.
Pendant
les manifestations de 2011, les femmes détenues ont été soumises à des tests de
virginité imposés par les forces militaires égyptiennes. En Syrie, des
femmes ont été victimes, entre autres actes de violence, d’emprisonnements
arbitraires, de disparitions forcées, d’actes de torture, de violences sexuelles
et d’exécutions sommaires, ainsi que le révèle un rapport
récent du REMDH.
La
participation limitée des femmes dans la vie publique est également une source
de graves préoccupations.
En Egypte, les femmes ont été largement sous-représentées dans toutes les instances constituantes depuis 2011, ainsi que dans tous les gouvernements transition. Dans le gouvernement nommé le 16 juillet 2013, les femmes occupaient seulement 3 postes ministériels sur les 34 existants. En Lybie, le comité chargé de rédiger une nouvelle constitution, élu en février 2014 et composé de 60 membres, ne compte que six femmes.
En Egypte, les femmes ont été largement sous-représentées dans toutes les instances constituantes depuis 2011, ainsi que dans tous les gouvernements transition. Dans le gouvernement nommé le 16 juillet 2013, les femmes occupaient seulement 3 postes ministériels sur les 34 existants. En Lybie, le comité chargé de rédiger une nouvelle constitution, élu en février 2014 et composé de 60 membres, ne compte que six femmes.
En
Europe, l’augmentation de la pauvreté et le manque d’autonomie financière font
que les femmes ont du mal à échapper aux situations de violence. 70% des travailleurs pauvres
en France sont des femmes.
Les femmes ont été plus durement touchées par les mesures d’austérité, notamment
les réductions dans le secteur et les services publics, notamment en Espagne et
à Chypre, les foyers, les permanences téléphoniques et les dispositifs de
protection des droits des femmes.
Ces
mesures sont parfois associées à des politiques patriarcales et discriminatoires
reposant sur des idéologies conservatrices, telles que l’adoption récente, en
Espagne, d’un projet de loi limitant le droit à l’avortement.
Le
rapport cite des instruments et des programmes
montre qu’il existe au niveau régionaux,
via
de l ‘Union
européenne, le Conseil de l’Europe, l’Union pour la Méditerranée et la Ligue
des états arabes, visant à lutter contre les violences et à mettre fin à
l’impunité. Le rapport adresse des recommandations à ces acteurs régionaux-clés
sur la façon de mettre en œuvre leurs instruments afin de lutter contre les
violences faites aux femmes dans la région EuroMed.
Les
gouvernements des pays du Sud et de l’Est de la Méditerranée et l’Union
européenne sont appelés à signer et à mettre en œuvre les instruments
internationaux adéquats destinés à lutter contre les violences et à mettre fin à
l’impunité, à travers l’élaboration l’adoption de législations au niveau
national et la mise en place de systèmes judiciaires, de systèmes de sécurité et
de systèmes de justice transitoires respectueux du droits des femmes, ainsi que
des mécanismes de veille et de suivi évaluation et des chaines de services de
soutien et prise en charge des survivantes de la violence.
Pour plus d’informations,
contacter :
Lina Samir
Alqurah,
lqu@euromedrights.net, Tel:
+962795511206
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire