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mardi 4 mars 2014

Un autre PV de police spécial « Demain online »...qui explique les pressions que subit son site

Manipulations
 Demain, 4/3/2014

Notre confrère Mourad Borja, directeur de l’agence de 
 presse AicPress, a été convoqué lundi 18 février par la Brigade préfectorale de la police judiciaire de Casablanca. Il devait se présenter de toutes urgences à la préfecture. Il s’y est rendu.
Mourad Borja nous a expliqué sa rencontre avec les flics de Casablanca lors de la charmante conversation qu’il a eue avec eux.
Arrivé à la préfecture, Mourad Borja a demandé à l’inspecteur chargé du « dossier » la raison de cette soudaine convocation. Une convocation qui a eu lieu, comme par hasard, le jour même de la publication par Demain d’un article sur le guide de la secte boutchichia de l’Oriental. Réponse : vous êtes convoqué en raison de vos relations avec le site Demain online.
« Quelles relations ? », a rétorqué, étonné, le journaliste. « Allez-vous également me convoquer pour mes relations avec la presse nationale et internationale à qui je vends des photos? », s’est-il exclamé. « J’ai des taâlimates (instructions) », répondit le flic qui expliqua à notre ami Mourad qu’un procureur du roi avait diligenté une enquête sur la base d’une plainte de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) après la publication par Demain d’un article sur le militant amazigh Omar Louzi.
« Oui, mais moi qu’est-ce que je fais là ? », a demandé Bourja. Réponse : « Taâlimates ».
Mais c’est quoi donc le « crime odieux » commis par Demain qui a provoqué ce déferlement de « taâlimates » ?
Demain a simplement publié les déclarations et un communiqué du militant amazigh Omar Louzi sur ses démêlés avec les services secrets et la police marocaines ? C’est tout ? C’est tout !
Et puis, M. Louzi a été convoqué et auditionné il y a quelque temps sur le même sujet par la police judiciaire de Rabat. Pas sur ses déboires avec les services secrets, mais plutôt sur, encore une fois, « ses relations avec le site Demain online ».
A Demain, on n’est pas dupes et nous savons qui est derrière cette affaire. Faute d’avoir le courage de nous poursuivre lui-même, le patron de la DST, la police politique du régime, Abdellatif Hammouchi, utilise la DGSN pour cette besogne. Et comme il se croit tout puissant, il le fait avec la complicité du ministre de l’injustice et du peu de libertés, El Mostafa Ramid. Un ministre islamiste (Allah Akbar !), donneur de leçons en morale islamique, qui a été incapable de s’opposer à la grâce royale octroyée à un pédophile condamné à plusieurs décennies de prison.
On va le répéter pour que tout le monde comprenne : Demain online est un site indépendant qui professe, pacifiquement et avec des zestes d’humour, des idées sans se soucier qu’elles plaisent ou pas. Nous respectons toutes les croyances, religions, idéologies et revendications du moment qu’elles n’appellent pas à la violence. Les deux pelés et trois tondus qui font ce journal ne dépendent d’aucun État, gouvernement, organisme, institution, mosquée, synagogue ou église ; et ne sont les suiveurs d’aucun parti, association ou zaouïa. Naturellement, ils ne font pas dans le naâmisme et ont une sainte horreur des « Sidi » et des « Lalla ».
Demain et son fondateur ont été soumis à toutes les enquêtes possibles et imaginables, au Maroc, en France et en Espagne, pour « Waloo », comme dirait le rappeur Lhaqed.
Tous les procès intentés par le Makhzen contre Ali Lmrabet à l’étranger ont été perdus. Par contre le procès intenté par Lmrabet contre la MAP, la Voix de son maître, a été gagné. C’est dire le peu d’arguments juridiques que peuvent étaler le Makhzen et ses comparses quand ils se battent à armes égales contre Lmrabet devant des juridictions judiciaires neutres. C’est-à-dire étrangères.
Et pour finir, contrairement à nos contempteurs, ni Demain online ni son fondateur ne sont cités dans des affaires de corruption, d’enlèvements de citoyens, de massacres et de torture. Notre nom n’a pas non plus le douteux privilège d’apparaître dans les câbles de Wikileaks.
Maintenant, Monsieur le ministre de la prétendue justice, votre justice servile et corrompue on l’a connaît ! Ali Lmrabet est le seul journaliste de la planète à être interdit de son métier (2005-2015) par décision judiciaire téléguidée par le Palais.
Même la Chine et l’Iran, pays tant décriés par certains thuriféraires du régime de Mohamed VI, n’ont pas de journalistes interdits d’écriture.
Il y a deux ans, des inconnus ont attaqué le domicile d’Ali Lmrabet à Tétouan. En dépit de plusieurs appels téléphoniques, la police de Tétouan a refusé d’intervenir. Quelques semaines plus tard, la terrasse de la maison d’Ali Lmrabet à Tétouan a été assaillie par plusieurs fonctionnaires de l’Etat et des agents des services secrets. Histoire d’intimider, de faire peur. Après la dénonciation de cette insupportable violation de domicile, le ministre de la communication, Mustapha El Khalfi, a annoncé sur la chaîne de télévision Al Jazeera, une enquête ordonnée par le ministre de la justice. Depuis, rien. Aucune enquête. Waloo. Quelqu’un a dû rappeler à Ramid que le harcèlement de la part de la DST auquel est soumis Lmrabet ne fait pas partie des compétences.
Et enfin, quand le père d’Ali Lmrabet, âgé de 93 ans, a été assailli et injurié gratuitement et lâchement dans la rue par une envoyée des « services », la plainte déposée n’a été suivie d’aucune réaction, ni de la police, ni du parquet de Tétouan. Waloo !
Quant à la DGSN, nous lui disons ceci : trois éléments de la police de Tétouan, dûment identifiés, ont agressé et cambriolé Ali Lmrabet. Devant des dizaines de témoins. Une énième plainte a été déposée à la préfecture de police de Tétouan. Depuis, rien du tout.
Ne parlons pas des autres plaintes qui sont toutes restées lettres mortes.
Donc, votre justice et votre police marchent aux « taâlimates » ! Donc elles valent ce qu’elles valent. C’est-à-dire : « Waloo » dixit encore une fois Lhaqed.
Demain

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