Chronique de Mohsen Abdelmoumen, 6/3/2014
Le Makhzen ne ménage aucun effort afin
de maintenir sa domination sur les
ressortissants marocains installés sur
le sol belge et qui restent néanmoins
les esclaves soumis de la monarchie
féodale, vassale du sionisme. Notre
attention a été attirée par un ancien
article daté de février 2010 de Baudouin
Loos, journaliste du quotidien belge
Le Soir, dans lequel il rapporte
différents témoignages où l’on peut lire
que le Makhzen s’efforce de récupérer
des dizaines d’élus belges issus de
l’immigration marocaine, et que la
grande majorité de ceux-ci sont
régulièrement invités par Rabat, le
roitelet du Maroc s’assurant de leur
allégeance.
Comment s’en étonner,
sachant que la pédophilie est très
répandue surtout dans l’élite politique
belge (voir les affirmations de Laurent
Louis au parlement belge) et que le
tourisme sexuel se pratique couramment
au Maroc ; ces phénomènes sont très liés
et constituent les deux facettes de la
même médaille. Pour le député national
Ecolo Fouad Lahssaini, «il est dommage
que beaucoup d’élus issus de
l’immigration n’ont pas envers l’avenir
du Maroc une position consistant à
promouvoir la démocratie et une économie
saine, car le Makhzen, relais du
conservatisme et du chauvinisme au
Maroc, paralyse le développement et la
vision des Lumières. Or, les Marocains
ici ou là-bas n’attendent que cela : la
démocratie et la transparence».
Certaines sources évoquent même
l’existence d’une cinquième colonne,
puisque la plupart des élus
belgo-marocains appartenant aux trois
grands partis traditionnels sont loyaux
au Makhzen comme, parmi tant d’autres,
Abdelrhani Belhaloumi, conseiller
communal écolo à Saint-Gilles, Mostafa
Ouezekhti, PRL-FDF, et Fouad Ahidar, PS.
Des Belges ont également succombé au
chant des sirènes, comme Philippe
Moureaux, ténor du Parti socialiste,
ministre d’Etat, sénateur et ancien
maire socialiste de Molenbeek, commune
bruxelloise, époux en secondes noces
d’une Belgo-Marocaine de 35 ans sa
cadette, et qui a organisé des soirées
en faveur de la marocanité du Sahara
Occidental financées
|
Philippe
Moureaux, ténor du Parti socialiste,
complètement dévoué au Makhzen. D. R. |
avec l’argent
public.
Philippe Moureaux, l’arroseur
arrosé, a été éjecté de son fauteuil de
bourgmestre, malgré son dévouement au
Makhzen et son soutien inconditionnel au
Maroc dans le dossier du Sahara
Occidental. Retourner sa veste au gré du
vent étant dans leur nature, les
Marocains ont choisi un autre maître
issu du Parti libéral. Dure a été la
chute de Philippe Moureaux.
Les propos tenus dans l’article du
Soir n’ayant jamais été démentis,
la véracité des témoignages s’avère donc
le reflet de la réalité. Ainsi, d’après
ces éléments, les nombreuses
associations marocaines qui pullulent
sur le territoire belge, les mosquées,
les grands partis traditionnels, les
conseils municipaux, les parlements et
même le gouvernement sont tous infiltrés
par des gens à la solde d’un Etat
étranger. L’immigration marocaine en
Belgique représentant environ 1 400 000
individus, la plus grande majorité
d’entre elle vit dans la crainte du
Makhzen qui exerce une pression en
permanence. La présence des services
secrets marocains en Belgique a
d’ailleurs déjà provoqué quelques
problèmes à la Sûreté de l’Etat belge
dont le chef, Alain Winants, a dû exiger
le rappel de trois agents au Maroc en
2008 pour leur «ingérence» et autres
«activités hostiles». Le rapport 2008 de
la Sûreté belge signalait que le
lobbying pouvait signifier «pousser une
communauté à défendre les intérêts de
son pays d’origine, parfois au détriment
de ceux de son pays d’accueil, l’idée
étant de rappeler qu’une communauté doit
avant tout allégeance à son pays».
L’ambassadeur du Maroc à Bruxelles,
Samir Addahre, a déclaré dans un journal
belge en septembre 2010 que l’intégrisme
a pris pied en Belgique et que des
poseurs de bombes s’y sont introduits,
et que «dans le cadre d’une action
concertée, le Maroc encadre la
communauté marocaine de Belgique, en
conformité avec les valeurs de tolérance
et d’ouverture que nos deux pays
partagent», confirmant ainsi l’influence
du Maroc sur sa diaspora. Dont acte. Nul
besoin d’ailleurs d’être professionnel
pour exercer des activités de
surveillance, de simples citoyens jouent
les indicateurs, comme l’affirment
d’autres témoignages qui évoquent le
fait que bien des Marocains se portent
volontaires par «patriotisme», pour les
honneurs, des intérêts commerciaux ou
même des petits trafics à protéger. Un
député d’origine marocaine raconte les
pressions qu’il a subies lorsqu’il a été
invité en 2008 à une conférence dédiée à
la position belge sur le Sahara
Occidental, et où 90 % du public était
composé de perturbateurs. Un caméraman
filmait tout ce qui s’y déroulait à
l’affût du moindre propos contraire aux
intérêts marocains et les propos du
député lui ont valu d’être qualifié de
traître et de recevoir plus tard des
menaces de mort. Il est des sujets qui
ne doivent pas être évoqués sous peine
d’être insulté, menacé, voire tabassé.
Une marche citoyenne de la communauté
belgo-marocaine s’est déroulée le 4
novembre 2012 pour peser sur le travail
de négociation de Christopher Ross,
l’émissaire de l’ONU. On aurait pu
penser qu’il s’agissait d’une
manifestation spontanée, sauf qu’elle a
été organisée en sous-main par
l’ambassade du Maroc, qui a pesé de tout
son poids pour une présence massive.
L’épouse de l’ambassadeur, Samira Sitaïl,
a démarché dans les rues et les
commerces pour racoler les gens et les
inciter à participer, les mosquées ont
pris le relais et une troupe de
chanteurs a même été déplacée du Maroc
pour animer la manifestation.
L’ambassadeur s’est joint à la marche
avec divers élus, comme Fouad Ahidar,
ainsi que le grand rabbin de la
communauté juive en Belgique, Albert
Guigui, qui avait été invité.
L’ambassadeur, petit pantin aux mains de
son roitelet n’a pas hésité à s’attaquer
à l’Algérie qui n’a pas riposté en
tolérant les propos contre notre pays
dans le journal télévisé d’une chaîne
publique belge, tout cela parce que nous
n’avons pas un pouvoir fort. Le Maroc en
profite pour mener campagne
inlassablement via ses satellites
implantés dans le cœur de Bruxelles,
capitale européenne, et tout le
territoire belge. Des questions
essentielles se posent donc. -
Les élus
qui ont prêté serment à la Constitution
belge ont-ils le droit de prêter
allégeance au roi du Maroc ? La Belgique
peut-elle tolérer la présence d’élus
d’origine marocaine qui soutiennent la
politique du Makhzen concernant le
dossier du Sahara Occidental, l’un des
derniers territoires à décoloniser selon
l’ONU ? La Belgique respecte-t-elle le
droit international en prenant parti via
ces élus contre le peuple sahraoui en
faveur de la monarchie du cannabis et de
la débauche ? La Maroc a inondé le
territoire belge de cannabis en faisant
des enfants belges des débris
toxicomanes, la loi du pays tolérant la
consommation jusqu’à 3 grammes par
personne mais interdisant son commerce
et sa distribution. C’est dire
l’hypocrisie du régime belge qui permet
aux Marocains de diffuser leur venin par
le biais du cannabis. Le royaume de
Belgique, laxiste, reste une terre
promise pour le Makhzen et ses sbires
avec la complicité des autorités belges
qui ont besoin d’un électorat
analphabète et illettré, bref des
moutons à tondre qu’elles activent à
chaque élection via des milliers
d’associations marocaines surnommées
ASBL (associations sans but lucratif
subsidiées par l’Etat, qui sont en fait
des commerces ou des cafés qui ne paient
pas les taxes inhérentes à l’activité
commerciale), et où le cannabis côtoie
les thèses du Makhzen, très bon cocktail
pour semer la propagande et maintenir la
communauté marocaine dans la soumission
totale au roitelet du Maroc.
Mohsen Abdelmoumen
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