Par LEXPRESS.fr, publié le
L'agence de l'ONU dénonce ce mercredi dans un rapport le "mauvais traitement" des mineurs palestiniens détenus en Israël, qui n'existe "dans aucun autre pays".
Pour l'Unicef, Israël
viole le droit international. L'agence de l'ONU publie ce mercredi un
rapport qui souligne que le "mauvais traitement" des mineurs palestiniens dans le système de détention militaire israélien est "répandu, systématique et institutionnalisé".
"Dans aucun autre pays les enfants ne sont systématiquement jugés par des tribunaux militaires pour mineurs qui, par définition, ne fournissent pas les garanties nécessaires au respect de leurs droits", souligne le rapport.
"Ces mauvais traitements comprennent l'arrestation d'enfants chez eux entre minuit et 5h par des soldats lourdement armés, le fait de bander les yeux des enfants et de leur lier les mains par des attaches en plastique", selon le rapport, qui cite également "les aveux forcés, l'absence d'accès à un avocat ou à des membres de la famille pendant l'interrogatoire".
Les mineurs palestiniens de 13 ans ou moins encourent des peines allant jusqu'à six mois de prison. Mais à partir de 14 ans, ils peuvent se voir condamnés jusqu'à 10 ans pour jet de pierre, le délit pour lequel ils sont généralement poursuivis, voire 20 ans si la cible est un véhicule en mouvement, indique l'Unicef.
En conséquence, l'Unicef recommande une série de mesures pour respecter les normes internationales, assurant qu'"appliquer ces recommandations est possible, comme le montre le fait que les autorités israéliennes ont annoncé quelques changements positifs ces deux dernières années".
L'agence de l'ONU appelle ainsi Israël à "faire de l'intérêt de l'enfant une considération primordiale", à s'assurer que les mineurs arrêtés et leur famille soient informés des motifs de leur détention ainsi que de leurs droits dans leur langue, c'est-à-dire en arabe. Elle exhorte en outre à limiter au strict nécessaire les arrestations nocturnes des mineurs et le fait de les attacher.
Israël affirme de son côté avoir collaboré à l'élaboration du rapport et s'est engagé à en "étudier les conclusions pour oeuvrer à les appliquer en coopération avec l'Unicef dont nous apprécions et respectons le travail", selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères. "L'Unicef a salué les améliorations ces dernières années du traitement des mineurs palestiniens, à la fois en détention et dans les procédures juridiques à l'intérieur du système de justice militaire israélien", relève-t-il.
afp.com/
"Dans aucun autre pays les enfants ne sont systématiquement jugés par des tribunaux militaires pour mineurs qui, par définition, ne fournissent pas les garanties nécessaires au respect de leurs droits", souligne le rapport.
20 ans de prison pour un jet de pierre
L'Unicef évalue à "environ 700 chaque année le nombre d'enfants palestiniens de 12 à 17 ans, en grande majorité des garçons, arrêtés, interrogés et détenus par l'armée, la police et les agents de sécurité israéliens"."Ces mauvais traitements comprennent l'arrestation d'enfants chez eux entre minuit et 5h par des soldats lourdement armés, le fait de bander les yeux des enfants et de leur lier les mains par des attaches en plastique", selon le rapport, qui cite également "les aveux forcés, l'absence d'accès à un avocat ou à des membres de la famille pendant l'interrogatoire".
Les mineurs palestiniens de 13 ans ou moins encourent des peines allant jusqu'à six mois de prison. Mais à partir de 14 ans, ils peuvent se voir condamnés jusqu'à 10 ans pour jet de pierre, le délit pour lequel ils sont généralement poursuivis, voire 20 ans si la cible est un véhicule en mouvement, indique l'Unicef.
Limiter les arrestations nocturnes
"Ces pratiques violent le droit international qui protège tous les enfants contre les mauvais traitements quand ils sont au contact des forces de l'ordre et des institutions militaires et judiciaires", conclut le document.En conséquence, l'Unicef recommande une série de mesures pour respecter les normes internationales, assurant qu'"appliquer ces recommandations est possible, comme le montre le fait que les autorités israéliennes ont annoncé quelques changements positifs ces deux dernières années".
L'agence de l'ONU appelle ainsi Israël à "faire de l'intérêt de l'enfant une considération primordiale", à s'assurer que les mineurs arrêtés et leur famille soient informés des motifs de leur détention ainsi que de leurs droits dans leur langue, c'est-à-dire en arabe. Elle exhorte en outre à limiter au strict nécessaire les arrestations nocturnes des mineurs et le fait de les attacher.
Israël s'engage à "étudier les conclusions" du rapport
L'Unicef recommande aussi de faciliter et d'accélérer l'accès des mineurs à un avocat et à leur famille, exigeant leur présence pendant les interrogatoires.Israël affirme de son côté avoir collaboré à l'élaboration du rapport et s'est engagé à en "étudier les conclusions pour oeuvrer à les appliquer en coopération avec l'Unicef dont nous apprécions et respectons le travail", selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères. "L'Unicef a salué les améliorations ces dernières années du traitement des mineurs palestiniens, à la fois en détention et dans les procédures juridiques à l'intérieur du système de justice militaire israélien", relève-t-il.
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