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jeudi 9 janvier 2014

GEOSTRATEGIE : LA FRANCE VEUT RESTER DANS LE CLUB DES GRANDS, LE MAROC LUI APPORTE SON APPUI

GEOSTRATEGIE : LA FRANCE VEUT RESTER DANS LE CLUB DES GRANDS, LE MAROC LUI APPORTE SON APPUI
La visite de François Hollande au Maroc Alifpost-Analyse - 6 يناير، 2014 
 
Dans un monde en mutation, et où de nouvelles grandes puissances émergent, comme la Chine, l’Inde et le Brésil, la France tente de rester au sein du club des grands. Elle trouve dans le monde arabe et en Afrique des occasions pour assouvir cette ambition, et ce à travers des interventions militaires ou en tissant de nouvelles relations avec les pays qu’elle considère comme influents, en particulier l’Arabie saoudite. Le  Maroc contribue aux efforts de la France, en particulier au niveau africain.
Des analyses politiques et universitaires françaises reconnaissent que la France est entrain de perdre progressivement sa place dans le club des grands pays de ce monde,  en raison des développements internationaux qui favorisent des forces et des nouvelles civilisations, la plupart étant situées dans le nouveau centre du monde, qui s’est déplacé de l’Atlantique au Pacifique.
La France ne trouve pas seulement en concurrence avec les nouvelles forces telles que le Brésil, l’Inde et la Chine, mais aussi au sein de l’Union européenne, où l’Allemagne ne se contente plus d’un leadership économique mais revendique un rôle politique et diplomatique majeur. C’est ainsi que dans le dossier Syrien, la France s’est heurtée à la diplomatie Allemande qui ne partageait pas la même vision.
En 2013, la France a tout fait pour renforcer sa présence en tant que grande puissance dans plusieurs dossiers,  après avoir échoué en 2012 à tisser une relation stratégique avec le Brésil. Maintenant, elle essaie de tisser des relations avec un pays central au sein du monde arabe et islamique, à savoir l’Arabie saoudite. Cette relation dépasse le volet économique et les ventes d’armes pour englober aussi la coordination dans les affaires internationales, y compris le programme nucléaire iranien et la crise syrienne.
Il s’agit d’un échange d’intérêts : d’un côté, l’Arabie saoudite qui est en litige profond avec la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, mise sur un allié  alternatif qui dispose du droit de veto au Conseil de Sécurité. De l’autre côté, Paris est conscience qu’en pariant sur Riyad,  elle peut influer indirectement sur un ensemble de pays qui gravitent dans l’orbite saoudien : pays du Golfe, Jordanie et certains pays d’Asie.
Le continent africain demeure le premier théâtre où la France tente de confirmer sa présence en tant que force qui sauvegarde la stabilité internationale. Elle a commencé l’année 2013 par une intervention au Mali       pour essayer de neutraliser Al-Qaïda au Maghreb Islamique, ce processus  a été relativement facile et peu coûteux pour Paris, en moyens matériels et vies humaines. Paris a achevé l’année 2013 par une intervention en  République centrafricaine pour tenter de régler un conflit  à connotation religieuse entre chrétiens et musulmans.
Le Maroc est un allié stratégique de la France dans sa nouvelle politique, surtout après avoir vu que  Washington l’a un peu abandonné dans le dossier du Sahara, comme cela s’est produit en avril 2013 avec sa   tentative d’imposer la surveillance des droits de l’homme dans le Sahara par les forces de la MINURSO.
Le Maroc a accompagné l’intervention militaire de la France au Mali. En plus de l’accord du survol du sol marocain par les avions militaires français, il semblerait que le Maroc participe par des unités commandos actives et par un appui fort des services de renseignement marocain.
En République centrafricaine, le Maroc prête également main-forte à la France, qui commande les forces onusiennes dans ce pays, en y envoyant un contingent militaire dont l’effectif n’a pas été révélé.
Le Maroc dispose de bonnes marges de manœuvre en Afrique pour appuyer la France. En effet, il désire revenir à la gestion des affaires du continent africain après une longue absence due à l’adhésion du Polisario à l’Organisation de l’Unité Africaine. A la différence des pays membres de cette organisation,  le Maroc a l’avantage de ne pas être obligé de revenir aux instances de cette dernière avant de prendre ses propres décisions. Par conséquent, il reste libre de ses initiatives.

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