Par Marie.Charlotte, 6/1/2014
L’Utah a fait le calcul : héberger les SDF coûte moins cher que de les laisser dans la rue. L’état du Grand Lac Salé offre donc des appartements aux sans-abris.
John Huntsman, l’ex-gouverneur républicain de l’état de l’Utah, aux États-Unis, avait entrepris de mettre fin au problème des sans-abris il y a 8 ans, grâce au plan « Housing First » : le logement d’abord.La solution n’a rien de révolutionnaire, elle est même plutôt évidente : pour résoudre le problème des sans-abris, il suffit de leur donner un logement. On n’y avait pas pensé à celle-là, et pourtant, ça tombe sous le sens.
Les sans-abris se voient ainsi proposer un logement, et sont suivis par un travailleur social. Mais la jouissance du logement n’est attachée à aucune condition, sinon celle d’être en contact avec le travailleur social assigné. L’occupant ne risque pas l’expulsion au bout d’un certain temps.
Chacun y trouve son compte
Qui paie la facture me direz-vous ? C’est bien le contribuable américain. Mais il y trouve également son compte, car au final, la note est moins salée. En effet, les autorités ont fait le calcul :- Les visites régulières à l’hôpital et en prison ont un coût annuel évalué à 16 670 $ par SDF et par an.
- Or le coût d’un logement et d’un travailleur social affecté par sans-abri n’est que de 11 000 $ par an.
En 8 ans, ce programme a permis de faire chuter le nombre de sans-abris de 78%, selon The Independent. Son succès est tel que d’autres états envisagent sérieusement de reproduire le modèle de l’Utah.
En France, des réquisitions impossibles
En France, la ministre du logement Cécile Duflot avait annoncé la réquisition de logements vides pour l’hébergement des sans-abris et des mal-logés. Un an après son annonce, aucun logement n’a été réquisitionné, malgré l’action des associations qui continuent de réclamer l’application de la loi de 1945.Voyons si le bilan positif du programme déployé en Utah est transposable à la situation française.
- Via Ryot
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