The Independent, 1/1/2014
L’ONG a demandé que la définition de la torture par
Israël soit revue, après que des enfants eurent été maintenus dans des
enclos dehors pendant l’hiver, en une pratique qui s’est poursuivie
durant « des mois ».
Une organisation israélienne des droits de l’homme accuse le
gouvernement de tortures contre les enfants palestiniens après qu’il lui
eut apparu que certains enfants avaient été gardés dans des cages à
l’extérieur pendant l’hiver.
Le Comité public contre la torture en Israël (PCATI) a publié un
rapport qui révèle que des enfants soupçonnés de délits mineurs étaient
soumis à une « mise en cage publique », à des menaces et à des violences sexuelles ainsi qu’à des procès militaires sans la présence d’un représentant légal.
Ce rapport survient alors que la Commission parlementaire des
pétitions a organisé une audition pour débattre de la question,
laquelle, pour le PCATI, doit être traitée par un changement de
législation.
Le Bureau du défenseur public du pays (PDO) a récemment publié des
détails sur une visite particulièrement choquante de ses avocats dans un
centre de détention.
« Durant leur visite, qui a eu lieu durant une violente tempête
qui frappait l’État, nos avocats ont rencontré des détenus qui leur ont
décrit une image choquante : dans le milieu de la nuit, des dizaines de
détenus ont été transférés au dehors dans des cages de fer, montées à
l’extérieur du centre de transit du service pénitentiaire israélien à
Ramla, » a écrit PDO sur son site.
« Il s’avère que cette procédure, en vertu de laquelle les
prisonniers attendaient à l’extérieur dans des cages, a duré pendant
plusieurs mois, et elle a été vérifiée par d’autres officiels. »
Selon le Jerusalem Post, la ministre de la Justice Tzipi
Livni a demandé que cesse la pratique de maintenir des enfants dans des
cages dès qu’elle en a eu connaissance, et le service pénitentiaire a
publié une déclaration affirmant que la situation s’étaient améliorée
après la « critique ».
Le PCATI a affirmé que cela ne suffisait pas, et il a réclamé que le
seuil relativement haut du pays pour classer les « actes de mauvais
traitement » soit abaissé dans le cas des enfants.
Leur rapport fait valoir : « La torture est un moyen pour attaquer les modes fondamentaux du fonctionnement psychologique et social d’une personne » tels que stipulés dans le Protocole d’Istanbul. En outre, « la
torture peut avoir un impact sur l’enfant directement ou indirectement.
L’impact peut se produire parce que l’enfant a été torturé ou détenu,
par la torture de ses parents ou de membres proche de sa famille ou pour
avoir assisté à des tortures. »
Il indique que les faits à Ramla ne sont juste qu’un exemple d’une vaste gamme des mauvais traitements qui sont infligés.
Hier, la Commission de la Knesset a déclaré que la législation
israélienne en sa forme actuelle avait été violée par la manière de
l’arrestation et les conditions de la détention des enfants
palestiniens, rapporte le Post.
La Commission a également marqué son désaccord avec le fait que le
gouvernement ait semblé ne pas tenir de dossiers sur la fréquence ou la
portée des pratiques contestées, comme les arrestations de minuit.
Le PCATI cite des chiffres de la section Palestine de l’organisation militante Défense des Enfants International, disant : « Dans
leur majorité, les enfants palestiniens détenus sont accusés d’avoir
lancé des pierres, et 74 % ont fait l’objet de violences physiques
durant leur arrestation, transfert ou interrogatoire. »
ll indique qu’Israël est le seul pays à engager des poursuites
systématiquement contre les enfants devant les tribunaux militaires, et
d’ajouter qu’« aucun enfant israélien n’a le moindre rapport avec le système judiciaire militaire ».
The Independent : http://www.independent.co.uk/news/world/middle-east/israel-government-tortures-palestinian-children-by-keeping-them-in-cages-human-rights-group-says-9032826.html
traduction : JPP pour l’Agence Média Palestine
http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2014/01/04/le-gouvernement-disrael-torture-les-enfants-palestiniens-en-les-maintenant-dans-des-cages-affirme-un-groupe-de-defense-des-droits-de-lhomme/
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