Ali Anouzla, directeur de la versión arabe de Lakome Alifpost - 10 يناير، 2014
Le directeur de
publication de la version arabophone du site d’information numérique
Lakome, Ali Anouzla, a déposé jeudi 10 janvier auprès de l’ANRT, Agence
Nationale de Réglementation des Télécommunications au Maroc, une
demande officielle de levée de la censure qui frappe le site depuis la
mi-octobre 2013.
Pendant son incarcération,
qui a commencé le 17 septembre dernier, suite à la publication par
Lakome d’un lien vers le site du journal Espagnol El Pais qui
comprenait une vidéo de l’AQMI (Al Qaeda au Maghreb Islamique), Ali
Anouzla avait exprimé dans un communiqué son souhait que le site soit
provisoirement suspendu, sans demander toutefois qu’il soit censuré par
l’autorité publique.
Il est prévu que dans les
prochains jours, l’ANRT réponde favorablement à la demande d’Anouzla,
d’autant plus que la censure ne s’est pas basée sur une décision de
justice et a frappé, en plus de la version arabe que dirige Anouzla, la
version française , dirigée par le journaliste Aboubakr Jamai.
Cette mesure de censure
exécutée par l’ANRT n’a pas concernée l’accès du journal digital
Lakome depuis l’étranger, si bien qu’il est resté accessible pour les
internautes résidant en dehors du Maroc. Même à l’intérieur du Maroc, certains
lecteurs pouvaient continuer à y accéder en usant de logiciels qui
permettent le contournement technique (comme l’extension de proxy Zen
Mate qui s’installe comme complément du navigateur Google Chrome).
L’État marocain avait arrêté
Ali Anouzla le 17 septembre et lui a accordé la liberté provisoire le 25
Octobre de l’année dernière. Sa dernière audition par le juge
d’instruction chargé du terrorisme a eu lieu le 23 décembre et la
prochaine est prévue le 18 février 2014. Il est toujours inculpé
d’apologie de terrorisme et risque une peine qui peut atteindre 20 ans
de prison.
Son arrestation et son
inculpation en basant sur la loi de lutte contre le terrorisme ont
suscité une large campagne de solidarité internationale, dans laquelle
se sont engagées plusieurs dizaines d’organisations des droits humains
et de médias dans le monde. Le prestigieux quotidien Américain
Washington Post a consacré un éditorial à cette affaire alors qu’il
évoque très rarement le Maroc dans ses éditoriaux.
Par ailleurs, le comité de
solidarité mis en place au Maroc poursuit ses activités et comprend de
nombreux militants et intellectuels.
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