Par Marc Ollivier, (Maroc Solidarités Citoyennes), 28/10/2013
A la veille de l'anniversaire de l'enlèvement à Paris (29 octobre
1965), par des policiers français, de Mehdi Ben Barka, dont l'assassinat ne fait
aucun doute, mais dont le corps n'a pas encore été retrouvé, un court reportage
vient d'être diffusé sur Youtube qui rappelle le rôle primordial qu'il a joué
pour la préparation de la Conférence tricontinentale à la Havane en janvier
1966.
Cette conférence visait à la coordination des luttes anti-impérialistes.
Il n'est pas inutile de se le rappeler alors que le secret d'État continue à être
opposé aux efforts des juges qui enquêtent sur les auteurs et les circonstances
du meurtre de Ben Barka.
Voici l'adresse de ce reportage réalisé par Souad Guennoun: < http://youtu.be/CKb2Xo07crI >.
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Voici l'adresse de ce reportage réalisé par Souad Guennoun: < http://youtu.be/CKb2Xo07crI >.
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A
l'occasion du 48 ème anniversaire de l'enlèvement et l'assassinat de
l'opposant Marocain Mehdi BEN BARKA, lettre ouverte au Président de la
République Française
Demain Mardi 29 octobre 2013, et comme
toutes les années précédentes, autour de la famille du Martyr Mehdi et
pour revendiquer toute la vérité sur son enlèvement et son assassinat,
pour mettre fin à l'impunité des responsables (Marocains, Français, de
la CIA ou des services secrets sionistes...) nous nous rassemblons à
partir de 18h devant la brasserie Lipp située au Bd Saint-Germains des
Près à Paris, lieu où 48 ans en arrière Ben BARKA avait été enlevé...
Voici la lettre ouverte:
Lettre ouverte conjointe de : AMF – ASDHOM - ATMF –FMVJ/France -APADAM
Affaire Mehdi Ben Barka
Monsieur le Président de la République Française,
Le 29 octobre 1965 Mehdi Ben Barka est enlevé devant la brasserie Lipp à
Paris par deux policiers français. A ce jour, la vérité n’a toujours
pas été faite sur les conditions exactes de la disparition forcée de
l’un des principaux représentants de l’opposition marocaine et du
mouvement international de la solidarité des peuples du tiers-monde,
victime emblématique des années de plomb marquées par des violations
graves des droits humains au Maroc.
Les questions essentielles posées par sa famille et ses amis demeurent toujours sans réponse :
- Comment est mort Mehdi Ben Barka ?
- Qui sont ses assassins ?
- Où est sa sépulture ?
- Toutes les responsabilités ont-elles été établies ? …
A l’occasion du 48ème anniversaire de l’enlèvement et de l’assassinat
de Mehdi Ben Barka, nous vous adressons cette lettre pour vous demander
de favoriser l’accès à la justice de tous les éléments et informations
pouvant aider à la manifestation de la vérité avant qu’il ne soit trop
tard - les témoins vieillissent et les éléments matériels risquent de
disparaître.
L'instruction judiciaire - qui est toujours ouverte depuis près d’un demi-siècle - peine à aboutir.
Face aux blocages des autorités judiciaires marocaines qui n’ont pas
donné suite à ses commissions rogatoires, le juge d’instruction français
en charge du dossier a signé en octobre 2007 quatre mandats d'arrêt
internationaux. Ces mandats visent le général Hosni Benslimane, chef de
la gendarmerie royale marocaine, le général Abdelhak Kadiri, ancien
patron des renseignements militaires, Miloud Tounsi, alias Larbi
Chtouki, un membre présumé du commando marocain auteur de l'enlèvement
et Abdelhak Achaachi, agent du Cab 1, une unité secrète des services
marocains. A ce jour, ces mandats ne sont exécutables qu’en France, le
ministère français de la Justice ne les ayant toujours pas transmis à
Interpol. Pourtant, au titre de leurs fonctions au moment des faits, ces
personnes connaissent une partie ou toute la vérité.
Depuis plusieurs années, la famille de Mehdi Ben Barka et son avocat Me
Maurice Buttin n’ont cessé de demander la dé-classification de tous les
documents en relation de près ou de loin avec l’Affaire Ben Barka que
le ministère français de la Défense refuse de communiquer à la Justice,
s’abritant derrière le secret-défense qui couvre toujours ces documents.
Nous considérons qu’il est du devoir et de la responsabilité des
autorités françaises de dévoiler tous les éléments nécessaires à la
procédure judiciaire en cours en France afin de soutenir la recherche de
la vérité. Il vous appartient, Monsieur le Président de la République,
de prendre toutes les mesures nécessaires afin que toute la vérité se
fasse sur le sort de Mehdi Ben Barka.
Cette
situation d’inertie et de blocage ne doit plus durer après tant
d’attente et d’espoirs déçus. Faire la lumière sur l’enlèvement et la
disparition de Mehdi Ben Barka, c’est d’abord permettre à sa famille de
faire son deuil (comment faire un deuil quand il n’y a pas de corps ?),
mais c’est aussi répondre aux aspirations de vérité et de justice de
leurs proches, de leurs amis et de tous les démocrates qui, année après
année, se rassemblent tous les 29 octobre à Paris.
Faire la vérité sur le sort de Mehdi Ben Barka contribuera de manière
très significative à aider à la manifestation de la vérité sur le sort
de toutes les victimes de la disparition forcée au Maroc dont le sort
est encore inconnu, et soutiendra les aspirations de nos sociétés pour
la démocratie, la dignité et la justice sociale.
Nous vous remercions de l’attention que vous porterez à notre demande et
vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de notre
haute considération.
Paris, le 23 octobre 2013
Présidente de l’AMF : Souad Frikech/ Chaouih
Président de l’ATMF : Driss Elkherchi
Président de l’ASDHOM : Ayad Ahram
Président de FMVJ/France : Abdelhaq Kass
Président de l'APADAM : Rachid El-Mano
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Communiqué des sections de l’Association Marocaine des Droits Humains (AMDH) en Europe à l’occasion du 48éme anniversaire de l’enlèvement et l’assassinat de Mehdi Ben Barka.
Par Hasnae CHAMI Pour le bureau de l'AMDH-Paris/IDF
Le 29 octobre 1965, Mehdi Ben Barka, opposant au
régime marocain et chef de file du mouvement tiers-mondiste et panafricaniste,
fut enlevé à Paris devant la brasserie Lipp. Son corps ne fut jamais retrouvé.
Il avait déjà échappé en 1961 à une tentative d’assassinat. Il est condamné à
mort en 1963 pour complot contre le régime monarchique et tentative d’assassinat
contre le roi.
Le pouvoir marocain et ses alliés restent les
principaux bénéficiaires de cet assassinat. En effet, Mehdi Ben Barka avait un
engagement internationaliste. Juste avant son enlèvement, il préparait la
conférence tricontinentale dont les principaux objectifs étaient la lutte contre
l’impérialisme, le colonialisme et la dénonciation du pillage du Tiers-monde. Il
s’agirait donc d’un crime d’État. En France, depuis 48 ans la procédure reste
lente et n’aboutit pas. D’autant plus que les mandats d’arrêts français contre
des responsables marocains (certains sont en exercice) ne sont pas transmis à
Interpol par manque de décision politique.
Aujourd’hui, 48 ans après la disparition de
Mehdi, des dizaines de dossiers de disparition forcée restent sans réponses. La
situation s’aggrave de plus en plus: plus de 240 prisonniers politiques dans les
prisons marocaines, des atteintes aux droits fondamentaux, agressions et
violences contre des manifestations pacifiques, arrestations de journalistes,
intimidations de militant(e)s, racisme systématique contre les migrant(e)s et
des atteintes multiples bafouant les engagements tenus par l’État marocain.
Par ce communiqué
:
- Nous nous joignons à l’appel lancé par « L’Institut Mehdi Ben Barka –
Mémoire Vivante » et le « SNES – FSU » appelant à un rassemblement à la mémoire
de Mehdi Ben Barka le 29 octobre 2013 devant la Brasserie Lipp, à
18h.
- Nous considérons que la responsabilité politique dans cet enlèvement incombe
d´abord à l´État marocain, mais aussi à l´État français et que la responsabilité
des deux États est entière dans le camouflage de la vérité.
- Nous exigeons la vérité sur l’enlèvement et l’assassinat de Mehdi Ben Barka,
l’identification de ses assassins et la détermination de toutes les
responsabilités.
- Nous réclamons la vérité sur tous les dossiers de disparition forcée et nous
demandons que toute la lumière soit faite sur les dessous de ces dossiers, les
auteurs ainsi que les complices de ces crimes.
- Nous appelons à la cessation de la complicité des deux États marocain et
français voulant masquer la vérité et faire obstacle à la justice.
- Nous réclamons la fin de l’impunité des responsables des violations des
droits humains.
- Nous exigeons la libération de tout(e)s les détenu(e)s politiques dans les
prisons de l’État marocain.
Signataires :
Association Marocaine des Droits
Humains-Belgique
Association Marocaine des Droits
Humains-Madrid
Association Marocaine des Droits Humains-Nord
France (Commission préparatoire)
Association Marocaine des Droits
Humains-Paris/Ile De France.
Contacts :
AMDH-Belgique
Tél : 0032.4.83.62.73.15
E-mail : amdhbelgique@gmail.com
Page facebook : amdhbelgique/
Site web : www.amdh.be
Twitter : @AMDH_Belgique
AMDH-Madrid
Tél : 0034.
6.90.25.98.56
E-mail : amdhmad@hotmail.es
Page facebook : www.facebook.com/amdh.madrid.amdh
AMDH-Nord France (CP)
Tél : 0033.6.51.47.22.43
E-mail : amdh.nordfrance@gmail.com
Page facebook : Amdh-NordFrance
Site web : amdh-lille.org
AMDH-Paris/IDF
Tél : 0033.6.18.66. 15.58
E-mail : amdh.paris@gmail.com
Page facebook : AMDHParis
Site web : www.amdhparis.org
Twitter : @AMDHParis
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Mehdi Ben Barka : le combat de l’avocat Maurice Buttin depuis 48 ans.
Par Yabiladi
Le
29 octobre 1965 à Paris, disparaissait Mehdi Ben Barka. 48 ans plus
tard, la vérité n'a toujours pas éclaté sur cette affaire qui dépasse le
cadre maroco-marocain. L’implication d’agents français, américains et
voire même israéliens dans l’opération donne à ce dossier une envergure
internationale.
Sur ce dossier, les projecteurs sont très souvent
orientés sur l’opposant ou sur son fils, Bachir. Une fois n'est pas
coutume, sur Yabiladi nous avons choisi d'évoquer le travail de
l’avocat, Me Maurice Buttin, un natif du Maroc, qui suit cette affaire
depuis 48 ans. Aujourd’hui, c’est le 48ème anniversaire de la
disparition de Mehdi Ben Barka, l'une des énigmes de l'Histoire du Maroc
post-indépendance. Une affaire qui s'est affranchie du sceau
strictement local pour une notoriété internationale. Logique, le combat
mené par le plus célèbre opposant à Hassan II pour l’organisation de la
conférence de la Tricontinentale, organisée en janvier 1966 à la Havane à
Cuba, a nettement contribué à la renommée de Mehdi. 48 ans plus tard,
force est de constater que tant au Maroc, en France ou aux Etats-Unis,
une chape de plomb pèse de tout son poids sur cette affaire, obstruant
la vérité.
Et s’il y a un homme qui a combattu pendant toutes ses années pour la
réalisation de cet objectif, c’est bien lui : Me Maurice Buttin, un
proche de la famille Ben Barka, né à Meknès en 1928. En 1954, son
inscription au barreau de Rabat lui donne l’occasion de connaître les
personnalités du mouvement national, notamment ceux ayant un penchant
pour la gauche. Deux jours après la disparition de l’opposant, la mère
de Mehdi confie à Me Buttin le dossier de son fils. Depuis 48 ans, il
continue toujours le combat avec la même ferveur, malgré le poids des
années.
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Communiqué des sections de l’Association Marocaine des Droits Humains (AMDH) en Europe à l’occasion du 48éme anniversaire de l’enlèvement et l’assassinat de Mehdi Ben Barka.
Par Hasnae CHAMI Pour le bureau de l'AMDH-Paris/IDF
Le 29 octobre 1965, Mehdi Ben Barka, opposant au
régime marocain et chef de file du mouvement tiers-mondiste et panafricaniste,
fut enlevé à Paris devant la brasserie Lipp. Son corps ne fut jamais retrouvé.
Il avait déjà échappé en 1961 à une tentative d’assassinat. Il est condamné à
mort en 1963 pour complot contre le régime monarchique et tentative d’assassinat
contre le roi.
Le pouvoir marocain et ses alliés restent les
principaux bénéficiaires de cet assassinat. En effet, Mehdi Ben Barka avait un
engagement internationaliste. Juste avant son enlèvement, il préparait la
conférence tricontinentale dont les principaux objectifs étaient la lutte contre
l’impérialisme, le colonialisme et la dénonciation du pillage du Tiers-monde. Il
s’agirait donc d’un crime d’État. En France, depuis 48 ans la procédure reste
lente et n’aboutit pas. D’autant plus que les mandats d’arrêts français contre
des responsables marocains (certains sont en exercice) ne sont pas transmis à
Interpol par manque de décision politique.
Aujourd’hui, 48 ans après la disparition de
Mehdi, des dizaines de dossiers de disparition forcée restent sans réponses. La
situation s’aggrave de plus en plus: plus de 240 prisonniers politiques dans les
prisons marocaines, des atteintes aux droits fondamentaux, agressions et
violences contre des manifestations pacifiques, arrestations de journalistes,
intimidations de militant(e)s, racisme systématique contre les migrant(e)s et
des atteintes multiples bafouant les engagements tenus par l’État marocain.
Par ce communiqué
:
- Nous nous joignons à l’appel lancé par « L’Institut Mehdi Ben Barka – Mémoire Vivante » et le « SNES – FSU » appelant à un rassemblement à la mémoire de Mehdi Ben Barka le 29 octobre 2013 devant la Brasserie Lipp, à 18h.
- Nous considérons que la responsabilité politique dans cet enlèvement incombe d´abord à l´État marocain, mais aussi à l´État français et que la responsabilité des deux États est entière dans le camouflage de la vérité.
- Nous exigeons la vérité sur l’enlèvement et l’assassinat de Mehdi Ben Barka, l’identification de ses assassins et la détermination de toutes les responsabilités.
- Nous réclamons la vérité sur tous les dossiers de disparition forcée et nous demandons que toute la lumière soit faite sur les dessous de ces dossiers, les auteurs ainsi que les complices de ces crimes.
- Nous appelons à la cessation de la complicité des deux États marocain et français voulant masquer la vérité et faire obstacle à la justice.
- Nous réclamons la fin de l’impunité des responsables des violations des droits humains.
- Nous exigeons la libération de tout(e)s les détenu(e)s politiques dans les prisons de l’État marocain.
Signataires :
Association Marocaine des Droits
Humains-Belgique
Association Marocaine des Droits
Humains-Madrid
Association Marocaine des Droits Humains-Nord
France (Commission préparatoire)
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Humains-Paris/Ile De France.
Contacts :AMDH-Belgique
Tél : 0032.4.83.62.73.15
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Twitter : @AMDH_Belgique
AMDH-Madrid
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Mehdi Ben Barka : le combat de l’avocat Maurice Buttin depuis 48 ans.
Par Yabiladi
Le 29 octobre 1965 à Paris, disparaissait Mehdi Ben Barka. 48 ans plus tard, la vérité n'a toujours pas éclaté sur cette affaire qui dépasse le cadre maroco-marocain. L’implication d’agents français, américains et voire même israéliens dans l’opération donne à ce dossier une envergure internationale.
Sur ce dossier, les projecteurs sont très souvent orientés sur l’opposant ou sur son fils, Bachir. Une fois n'est pas coutume, sur Yabiladi nous avons choisi d'évoquer le travail de l’avocat, Me Maurice Buttin, un natif du Maroc, qui suit cette affaire depuis 48 ans. Aujourd’hui, c’est le 48ème anniversaire de la disparition de Mehdi Ben Barka, l'une des énigmes de l'Histoire du Maroc post-indépendance. Une affaire qui s'est affranchie du sceau strictement local pour une notoriété internationale. Logique, le combat mené par le plus célèbre opposant à Hassan II pour l’organisation de la conférence de la Tricontinentale, organisée en janvier 1966 à la Havane à Cuba, a nettement contribué à la renommée de Mehdi. 48 ans plus tard, force est de constater que tant au Maroc, en France ou aux Etats-Unis, une chape de plomb pèse de tout son poids sur cette affaire, obstruant la vérité.
Et s’il y a un homme qui a combattu pendant toutes ses années pour la réalisation de cet objectif, c’est bien lui : Me Maurice Buttin, un proche de la famille Ben Barka, né à Meknès en 1928. En 1954, son inscription au barreau de Rabat lui donne l’occasion de connaître les personnalités du mouvement national, notamment ceux ayant un penchant pour la gauche. Deux jours après la disparition de l’opposant, la mère de Mehdi confie à Me Buttin le dossier de son fils. Depuis 48 ans, il continue toujours le combat avec la même ferveur, malgré le poids des années.
Par Yabiladi
Le 29 octobre 1965 à Paris, disparaissait Mehdi Ben Barka. 48 ans plus tard, la vérité n'a toujours pas éclaté sur cette affaire qui dépasse le cadre maroco-marocain. L’implication d’agents français, américains et voire même israéliens dans l’opération donne à ce dossier une envergure internationale.
Sur ce dossier, les projecteurs sont très souvent orientés sur l’opposant ou sur son fils, Bachir. Une fois n'est pas coutume, sur Yabiladi nous avons choisi d'évoquer le travail de l’avocat, Me Maurice Buttin, un natif du Maroc, qui suit cette affaire depuis 48 ans. Aujourd’hui, c’est le 48ème anniversaire de la disparition de Mehdi Ben Barka, l'une des énigmes de l'Histoire du Maroc post-indépendance. Une affaire qui s'est affranchie du sceau strictement local pour une notoriété internationale. Logique, le combat mené par le plus célèbre opposant à Hassan II pour l’organisation de la conférence de la Tricontinentale, organisée en janvier 1966 à la Havane à Cuba, a nettement contribué à la renommée de Mehdi. 48 ans plus tard, force est de constater que tant au Maroc, en France ou aux Etats-Unis, une chape de plomb pèse de tout son poids sur cette affaire, obstruant la vérité.
Et s’il y a un homme qui a combattu pendant toutes ses années pour la réalisation de cet objectif, c’est bien lui : Me Maurice Buttin, un proche de la famille Ben Barka, né à Meknès en 1928. En 1954, son inscription au barreau de Rabat lui donne l’occasion de connaître les personnalités du mouvement national, notamment ceux ayant un penchant pour la gauche. Deux jours après la disparition de l’opposant, la mère de Mehdi confie à Me Buttin le dossier de son fils. Depuis 48 ans, il continue toujours le combat avec la même ferveur, malgré le poids des années.
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