Le mouvement marocain du 20 février Paris/IDF condamne l’escalade de la
violence de l’Etat marocain et appelle au renforcement de l’action et à
l’unité contre le despotisme.
En 2011, le mouvement du 20 février nous a montré la voie à suivre
pour imposer le changement et il continue à le faire aujourd’hui encore
plus que jamais en prolongeant son combat jusqu’à la satisfaction de ses
revendications légitimes et l’instauration d’un vrai régime
démocratique.
Le mouvement marocain du 20 février Paris/IDF exprime sa vive
préoccupation devant le passage de mesures économiques ultralibérales
accompagnées
d’une recrudescence sans précédent de la répression :
- Une augmentation considérable des prix des matières de première
nécessité qui condamne les marocain(ne)s dans leur vie quotidienne à
devenir de plus en plus pauvre. Elle creuse d’autant plus l’écart entre
la minorité riche qui détient le pouvoir et le reste de la population et
nous montre clairement l’échec politique, prévisible du gouvernement du
PJD qui aggrave la crise politique et économique au Maroc.
- Après la libération par grâce royale du violeur Daniel Galvan Fina,
ayant abusé de 11 enfants, le peuple marocain n’est pas au bout de ses
surprises. L’Etat marocain frappe fort encore une fois en arrêtant un
journaliste du journal électronique Lakome.com, Ali Anouzla, le 17
septembre 2013, connu pour son professionnalisme et son indépendance.
Par ailleurs, Lakome.com était à l’origine de la campagne de
dénonciation de l’affaire du pédophile Daniel Galvan.
L’affaire n’est pas encore finie et devient de plus en plus complexe,
surtout avec la censure il y a quelques jours au Maroc du site Lakome
version arabophone et francophone, qui sont inaccessibles pour les
internautes marocain(ne)s.
Ali Anouzla vient de retrouver sa liberté provisoire ce vendredi 25 octobre 2013, en attente de son procès.
- Les arrestations se multiplient et atteint plus de 240 prisonniers
politiques selon les ONG marocaines et étrangères. Récemment, trois
jeunes du mouvement du 20 Février (Hamza Haddi, Rabie Houmazi et Mouad
El Makhloufi) ont été arrêtés après avoir manifesté leur soutien à une
militante tabassée au commissariat.
- Le 21 Septembre, un jeune manifestant a été assassiné par les forces de répression à Assa, une ville au sud du Maroc.
- Le Samedi 19 Octobre 2013, une répression sauvage d’une manifestation des activistes sahraouis à Laâyoune au Sahara.
- Assassinats, poursuite et discrimination vis-à-vis des migrant(e)s
subsaharien(ne)s. Lors d’une descente de la police marocaine chez Moussa
Seck (un jeune sénégalais), ce dernier voulant échapper à la police, se
jette par la fenêtre du 4ème étage, un de ses amis qui
accusent la police d’être derrière sa mort, se retrouve arrêté et en
voie d’expulsion du territoire marocain.
-Le jeudi 3 octobre, nous apprenons l’arrestation de trois
adolescent(e)s dans la ville de Nador pour « atteinte à la pudeur
publique ». Cela est survenu quand deux adolescent(e)s Mouhsine (15
ans), Raja (14 ans) ont publié une photo de baiser sur Facebook. Leur
ami, Oussama (16 ans), qui a pris la photo, a été aussi arrêté. Cette
arrestation confirme les pratiques dictatoriales du régime marocain et
montre un Maroc à deux vitesses entre le discours véhiculé
officiellement et les pratiques sur le terrain.
-Un autre cas d’un jeune marocain de Taounate converti au
christianisme se voit condamné à 30 mois de prison ferme et 5000 dirhams
d’amende pour avoir fait le choix de la religion qu’il souhaitait
pratiquer, bafouant ainsi la liberté de conscience de ce jeune.
Par ce communiqué, le mouvement marocain du 20 février Paris/Ile de France :
- Réitère sa détermination et son combat pour la démocratie, la liberté, la dignité, l’égalité et la justice sociale.
- Considère que le gouvernement du Parti de Justice et
Développement n’est qu’une marionnette dans les mains du Palais qui
gouvernement réellement au Maroc.
- Exige l’arrêt des poursuites contre le journaliste Ali Anouzla
ainsi que tous les militants du mouvement du 20 Février et de tou(te)s
les détenu(e)s politiques et d’opinion au Maroc.
- Exige de l’Etat Marocain le respect de la liberté de la presse et des libertés individuelles.
- Nous appelons au renforcement et l’unité de la lutte contre la tyrannie au Maroc.
Contact :
· E-mail :
mvt20fevrierparisidf@gmail.com
· Tél du coordinateur : 07.52.24.04.93
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