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jeudi 31 octobre 2013

Je ne comprends pas les réactions de certainEs amiEs qui boudent leur plaisir ...

 
Je ne comprends pas les réactions de certainEs amiEs qui boudent leur plaisir face à la libération d'Anouzla ! On lutte pour sa libération, et quand il est enfin libéré, on crie que c'est le Makhzen qui a gagné !! 
 Ainsi donc, voilà un pouvoir qui est obligé de se dédire, après avoir porté les accusations les plus lourdes, mobilisé ses sous-fifres de journalistes, ses partis croupions, sa police et son parquet, après avoir juré ses grands Dieux que l'affaire est extrêmement grave, après avoir essayé de faire la sourde oreille aux condamnations unanimes venues de toutes parts, quand ce pouvoir est à genoux et qu'il décide d'abandonner la partie, il cherche à brouiller les pistes en obtenant des concessions mineures du concerné (suspension du site jusqu'au 22 octobre et inclusion d'un avocat additionnel dans le collectif de défense), on commence à crier à la trahison, à la manipulation et à l'échec !! 
Je crois qu'il n'y a rien de mieux pour brouiller les pistes et permettre que cette bataille ne contribue pas à nos avancées démocratiques.

Pour moi, la question est claire comme de l'eau de roche :
- Le régime a embastillé et accusé injustement Anouzla de terrorisme, et a fourbi toutes ses armes dans ce sens, allant jusqu'à y impliquer PPS, USFP et SNPM, et les petites frappes de la presse aux ordres,
- Une merveilleuse campagne de dénonciation s'est immédiatement mise en place à l'intérieur et à l'international
- Le régime a été obligé à se dédire et à libérer Anouzla, et a perdu un peu plus de sa crédibilité dans ses tentatives de terroriser les citoyenNEs.
- La bataille pour les libertés continue, pour que la relaxe de Anouzla soit prononcée, et pour que la répression terroriste ne menace plus nos journalistes.
UN POINT C'EST TOUT !
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Mohammed Belmaïzi
Absolument Fouad Abdelmoumni.  Le Makhzen a été ridiculisé et plié par une "opinion publique" vivante et décidée, qu'il a toujours ignorée !

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 Ali Anouzla a toujours été un journaliste indépendant ! »

res publicaOpinion. L’affaire Ali Anouzla est riche en enseignements. Que le pouvoir ait cherché à faire taire un journaliste connu pour sa liberté de ton et sa ligne éditoriale critique des politiques publiques et des membres de l’élite politique et économique de son pays, cela ne doit étonner personne, vu le caractère autoritaire du régime en place.
Que des  »mercenaires de la plume » n’aient pas hésité à passer à l’offensive pour discréditer, calomnier et même mettre en doute l’attachement à son pays et le professionnalisme du journaliste marocain ne sont pas non plus pour surprendre. D’ailleurs, ils n’avaient pas hésité à le faire dans le passé à l’endroit d’autres journalistes. Pourquoi auraient-ils cette fois boudé leur plaisir ?
Ces deux parties, pouvoir et  »mercenaires de la plume », ont donc été cohérents avec leur démarche dans cette affaire.
L’arrestation et la détention provisoire du journaliste Anouzla a suscité également une forte mobilisation au Maroc et à l’étranger. La cinquantaine d’organisations internationales professionnelles et de défense des droits humains n’avaient pas ménagé leurs efforts pour qu’il soit libéré et, pour ce faire, mis dans la confidence des dirigeants américains et européens. Amplifiant la pression internationale sur Rabat et donnant espoir aux soutiens marocains de la cause du journaliste.
Jusque-là, tout ou presque allait bien pour  »Freeanouzla ».
Mais voilà, il a suffi que l’on apprenne l’arrivée sur la scène d’un nouveau joueur, un proche, il est vrai, du sérail et que l’on se retrouve donc plus dans la nouvelle stratégie de défense du premier concerné, pour que le doute fasse son chemin dans l’esprit de plusieurs personnes qui, il est vrai, affichaient jusque-là leur soutien au journaliste. Le jour de la libération conditionnelle de ce dernier, certains d’entre eux sont allés jusqu’à parler de  »trahison » de sa part. Là, on a assisté, sans la moindre gène, au recyclage par ces gens-là d’une des accusations infamantes de ses adversaires.
Cette attitude suscite nombre de questions.
Trahison, s’il en est une, de qui, de quoi?
Avait-il promis quelque chose dans le passé à ces nouveaux détracteurs, avant de se dédire et donc de les trahir ? Ceux qui l’auraient par hasard oublié devraient se rappeler que M. Anouzla a toujours été un journaliste et n’a jamais été un chef politique ou un révolutionnaire. On ne devait donc pas s’attendre de sa part à ce qu’il fasse autre chose que ce qu’il est, d’un point de vue professionnel, c’est-à-dire un journaliste. Si ses nouveaux détracteurs avaient quelqu’un à blâmer dans cette affaire, cela devrait être eux-mêmes puisqu’ils l’imaginaient dans un rôle qui n’avait jamais été le sien propre. Ali Anouzla n’est ni un révolutionnaire ni un héros en quête d’une cause sacrificielle, mais un journaliste talentueux. Tout simplement!
Ensuite, à ce que l’on sache,  »Freeanouzla » n’a jamais signifié autre chose que  »liberté pour Ali Anouzla ». On est donc loin de toute confusion avec  »Freelakome » ou  »FreeMaroc » ou encore  »FreeKoulshi ». Le fait qu’il ait bénéficié d’une libération conditionnelle ne pourrait servir à le discréditer, sous prétexte que nombre de jeunes marocains continuent eux de croupir en prison pour des délits d’opinion ou de conscience. D’ailleurs, ce n’est pas lui qui les a embastillés et avait consacré plusieurs de ses articles à cette situation. Alors ne confondons pas les choses.
Aussi, ceux qui lui demandent aujourd’hui de s’expliquer et même de rendre des comptes oublient deux petits détails. D’abord, comme tout un chacun, M. Anouzla devrait être libre de faire ce qu’il estime approprié pour lui-même, peu importe ce que pourraient en penser les uns et les autres. Autrement dit: il n’a de comptes à rendre à personne. La décence veut qu’on respecte sa décision. En fin de compte, c’est de sa vie qu’il s’agit et non de celle de quiconque d’autre. Ces gens qui, jusqu’à sa libération conditionnelle, défendaient son droit à la liberté, ne se contrediraient-ils pas s’ils veulent lui tordre le bras et l’obliger à faire ce qu’il refuserait de faire?
Encore, M. Anouzla est loin d’être sorti de l’auberge… Il passera, dans quelques jours, devant le juge en lien avec les trois lourds chefs d’accusation de terrorisme que lui reproche le Procureur du Roi.
Enfin, en se retournant maintenant contre celui qu’ils défendaient jusqu’à hier, ses détracteurs ne donnent-ils pas un coup de Jarnac à la campagne »Freeanouzla » et ne servent-ils donc pas, de la sorte et à leur corps défendant, l’intérêt de ceux-là même qui avaient mis le journaliste derrière les barreaux et qu’ils disent combattre? Pourquoi ce déchirement précipité avant même que les charges criminelles retenues contre le journaliste ne soient abandonnées? En quoi un tel retournement contre Ali Anouzla servirait-il la cause dont ils se proclament les défenseurs: celle de la liberté au Maroc?
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res publica« Ali Anouzla a toujours été un journaliste indépendant ! »

Par Aziz Enhaili, 28/10/2013

Opinion. L’affaire Ali Anouzla est riche en enseignements. Que le pouvoir ait cherché à faire taire un journaliste connu pour sa liberté de ton et sa ligne éditoriale critique des politiques publiques et des membres de l’élite politique et économique de son pays, cela ne doit étonner personne, vu le caractère autoritaire du régime en place.
Que des  »mercenaires de la plume » n’aient pas hésité à passer à l’offensive pour discréditer, calomnier et même mettre en doute l’attachement à son pays et le professionnalisme du journaliste marocain ne sont pas non plus pour surprendre. D’ailleurs, ils n’avaient pas hésité à le faire dans le passé à l’endroit d’autres journalistes. Pourquoi auraient-ils cette fois boudé leur plaisir ?
Ces deux parties, pouvoir et « mercenaires de la plume », ont donc été cohérents avec leur démarche dans cette affaire.
L’arrestation et la détention provisoire du journaliste Anouzla a suscité également une forte mobilisation au Maroc et à l’étranger. La cinquantaine d’organisations internationales professionnelles et de défense des droits humains n’avaient pas ménagé leurs efforts pour qu’il soit libéré et, pour ce faire, mis dans la confidence des dirigeants américains et européens. Amplifiant la pression internationale sur Rabat et donnant espoir aux soutiens marocains de la cause du journaliste.
Jusque-là, tout ou presque allait bien pour  « Freeanouzla ».
Mais voilà, il a suffi que l’on apprenne l’arrivée sur la scène d’un nouveau joueur, un proche, il est vrai, du sérail et que l’on se retrouve donc plus dans la nouvelle stratégie de défense du premier concerné, pour que le doute fasse son chemin dans l’esprit de plusieurs personnes qui, il est vrai, affichaient jusque-là leur soutien au journaliste. Le jour de la libération conditionnelle de ce dernier, certains d’entre eux sont allés jusqu’à parler de « trahison » de sa part. Là, on a assisté, sans la moindre gêne, au recyclage par ces gens-là d’une des accusations infamantes de ses adversaires.

Cette attitude suscite nombre de questions.
Trahison, s’il en est une, de qui, de quoi?
Avait-il promis quelque chose dans le passé à ces nouveaux détracteurs, avant de se dédire et donc de les trahir ? Ceux qui l’auraient par hasard oublié devraient se rappeler que M. Anouzla a toujours été un journaliste et n’a jamais été un chef politique ou un révolutionnaire. On ne devait donc pas s’attendre de sa part à ce qu’il fasse autre chose que ce qu’il est, d’un point de vue professionnel, c’est-à-dire un journaliste. Si ses nouveaux détracteurs avaient quelqu’un à blâmer dans cette affaire, cela devrait être eux-mêmes puisqu’ils l’imaginaient dans un rôle qui n’avait jamais été le sien propre. Ali Anouzla n’est ni un révolutionnaire ni un héros en quête d’une cause sacrificielle, mais un journaliste talentueux. Tout simplement!
Ensuite, à ce que l’on sache,  »Freeanouzla » n’a jamais signifié autre chose que  »liberté pour Ali Anouzla ». On est donc loin de toute confusion avec  »Freelakome » ou  »FreeMaroc » ou encore  »FreeKoulshi ». Le fait qu’il ait bénéficié d’une libération conditionnelle ne pourrait servir à le discréditer, sous prétexte que nombre de jeunes marocains continuent eux de croupir en prison pour des délits d’opinion ou de conscience. D’ailleurs, ce n’est pas lui qui les a embastillés et avait consacré plusieurs de ses articles à cette situation. Alors ne confondons pas les choses.
Aussi, ceux qui lui demandent aujourd’hui de s’expliquer et même de rendre des comptes oublient deux petits détails. D’abord, comme tout un chacun, M. Anouzla devrait être libre de faire ce qu’il estime approprié pour lui-même, peu importe ce que pourraient en penser les uns et les autres. Autrement dit: il n’a de comptes à rendre à personne. La décence veut qu’on respecte sa décision. En fin de compte, c’est de sa vie qu’il s’agit et non de celle de quiconque d’autre. Ces gens qui, jusqu’à sa libération conditionnelle, défendaient son droit à la liberté, ne se contrediraient-ils pas s’ils veulent lui tordre le bras et l’obliger à faire ce qu’il refuserait de faire?
Encore, M. Anouzla est loin d’être sorti de l’auberge… Il passera, dans quelques jours, devant le juge en lien avec les trois lourds chefs d’accusation de terrorisme que lui reproche le Procureur du Roi.
Enfin, en se retournant maintenant contre celui qu’ils défendaient jusqu’à hier, ses détracteurs ne donnent-ils pas un coup de Jarnac à la campagne »Freeanouzla » et ne servent-ils donc pas, de la sorte et à leur corps défendant, l’intérêt de ceux-là même qui avaient mis le journaliste derrière les barreaux et qu’ils disent combattre? Pourquoi ce déchirement précipité avant même que les charges criminelles retenues contre le journaliste ne soient abandonnées? En quoi un tel retournement contre Ali Anouzla servirait-il la cause dont ils se proclament les défenseurs: celle de la liberté au Maroc?

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