IL A ACHEVÉ SA TOURNÉE DANS LA RÉGION
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Le
chef de la diplomatie algérienne a assuré l'envoyé spécial de l'ONU
pour le Sahara occidental du soutien de l'Algérie pour trouver une
solution au conflit qui oppose le Maroc au Front Polisario.
Alger:
dernière étape du périple de Christopher Ross au Maghreb. Le séjour
algérois du diplomate américain en quête d'une solution rapide et
définitive à la question sahraouie s'est achevé par une déclaration du
ministère des Affaires étrangères qui confirme la position constante de
l'Algérie par rapport à ce conflit. L'Algérie a renouvelé son soutien
aux efforts de l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations
unies pour le Sahara occidental, Christopher Ross, «pour trouver une
solution politique négociée au conflit qui pourvoit aux droits
d'autodétermination du peuple sahraoui» indique le communiqué qui a
sanctionné l'entretien entre Ramtane Lamamra et M.Ross, auquel a pris
part le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères,
chargé des Affaires maghrébines et africaines, Madjid Bouguerra.
L'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le
Sahara occidental, qui s'est entretenu le 24 octobre avec le ministre de
la Communication, Abdelkader Messahel, a été reçu le même jour par le
Premier ministre, Abdelmalek Sellal. L'audience, qui a eu lieu en
présence du ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et
africaines, Madjid Bouguerra, a «permis d'aborder la situation dans la
région et les questions d'intérêt commun», a indiqué un communiqué du
cabinet du chef de l'Exécutif. «Le périple (de M.Ross) entre dans le
cadre des efforts qu'il déploie au nom du secrétaire général de l'ONU
pour aider les deux parties en conflit à trouver une solution politique
mutuellement acceptable qui garantisse le droit à l'autodétermination au
peuple sahraoui», a déclaré, mardi dernier Madjid Bouguerra aux
journalistes lors de l'arrivée de l'envoyé spécial de l'ONU pour le
Sahara occidental à Alger après un périple qui l'a successivement
conduit au Maroc, aux camps de réfugiés sahraouis, aux territoires
sahraouis occupés, puis en Mauritanie en tant que pays voisin et
observateur. L'envoyé spécial de l'ONU avait quitté le 21 octobre les
territoires occupés alors que des manifestations en faveur de
l'indépendance qui ont éclaté à Smara et à El Ayoun, hauts lieux de la
résistance sahraouie, ont été violemment réprimées par les forces
d'occupation marocaines (Voir L'Expression du 22 octobre 2013).
Mohamed Abdelaziz écrit à l'ONU
Le président de la République sahraouie a une énième fois plaidé pour
la mise en oeuvre d'un mécanisme de surveillance des droits de l'homme
dans les territoires occupés pour protéger les populations sahraouies de
la répression chronique des forces d'occupation marocaines. Le
président sahraoui a appelé l'Organisation des Nations unies «à protéger
les civils sahraouis dans les territoires occupés à travers la création
d'un mécanisme onusien pour la protection et la surveillance des droits
de l'homme» dans une lettre adressée le 22 octobre 2013 au Secrétaire
général des Nations unies, Ban Ki-moon indique une dépêche de l'agence
de presse sahraouie SPS datée de jeudi dernier. La requête du SG du
Front Polisario intervient dans la foulée de la répression des
manifestations pacifiques El Ayoun et Smara qui coïncidaient avec la
visite dans la région de l'envoyé personnel du SG de l'ONU pour le
Sahara occidental. «Les autorités marocaines ont inondé la zone occupée
du Sahara occidental avec des milliers de forces de sécurité qui ont
assiégé les rues et les quartiers (des deux villes sahraouies occupées)
et qui ont commis des pratiques dangereuses immorales, illégales et sans
faire de distinction entre les citoyens sahraouis», souligne dans sa
missive le leader sahraoui qui atteste que «les vidéos, les photos et
les rapports des organisations des droits de l'homme affirment que les
autorités marocaines ont utilisé des manifestants marocains venant de
l'intérieur du Maroc» pour réprimer les citoyens sahraouis.
Le PE soutient le peuple sahraoui
Le Parlement
européen (PE) qui a adopté mardi dernier le rapport Tannock sur la
situation des droits de l'homme au Sahara occidental, affirmant que
«l'autodétermination (du peuple sahraoui), au même titre que les droits
de l'homme, est au centre du débat pour trouver une solution au conflit
du Sahara occidental» y a inscrit un amendement qui prévoit l'envoi
d'une Commission conjointe Minurso-Cicr à Fadret Leguiaa, dans la région
de Smara dans les territoires sahraouis occupés, où des charniers de
civils sahraouis ont été récemment découverts. Dans une demande adressée
aux autorités marocaines, le PE souligne «soutenir la création d'une
mission Minurso-Cicr (Comité international de la Croix-Rouge) officielle
dans la zone de Fadret Leguiaa afin de procéder à l'exhumation et à la
restitution des dépouilles aux familles, à la suite de la découverte de
fosses communes par l'équipe d'investigation de l'Université du Pays
basque».
Un «coup diplomatique» pour le Polisario qui s'est félicité
que le PE «n'ait pas suivi le Maroc dans sa tentative de faire évacuer
la question sahraouie» de ce rapport qui marque «l'isolement de la thèse
marocaine d'occupation de notre territoire et de répression de sa
population» a fait remarquer Mohamed Sidati, le ministre sahraoui
délégué pour l'Europe. «Le Maroc est ainsi placé sous les feux de la
critique du Parlement (européen, Ndlr), au moment même où l'Union
européenne concocte un nouvel accord illégal de pêche avec lui: ce
rapport questionne le partenariat euro-marocain, il interpelle l'Europe»
relève le responsable sahraoui qui souligne que le Parlement européen
«tranche» ainsi la question des droits de l'homme, en faveur du respect
des droits des Sahraouis.
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