Voici le journal d’une révolution, le portrait d’une identité millénaire et un voyage en compagnie des ENFANTS DE LA LIBERTE.
Présentation détaillée du projet
Une histoire..."Nous vivrons libres. Nous resterons debout, sans se précipiter dans notre marche. Dis à tout le monde que nous tenons à vivre libres… »
« Inasen i midden neccin nxes ad nili »
Abdesslam Achahbar, poète Amazigh
De la City de Londres à Wall Street à New York en passant par la place
Syntagma à Athènes, la Puerta Del Sol à Madrid, le Boulevard Rothschild à
Tel-Aviv ou plus récemment du Parc Gézi à Istanbul; ils ont été des
milliers dans la rue.
La planète des indignés a manifesté dans plus de 700 villes. A l'image
du Printemps Arabe, le mouvement Occupy s'est structuré sur Internet. A
l'ombre des questions, il y a pourtant un autre Printemps, une autre révolution, un processus de revendications identitaires et culturelles en marche, questionnant et refaçonnant l'Afrique du Nord de l'intérieur.
Printemps Berbère - PART I : « #OCCUPYIMIDER »
A Imider, ce petit village de l’Anti-Atlas marocain, il est une certitude que la détermination est affaire de conscience collective.
Sept villages autochtones berbères située à 200km au
Nord‐Ouest de Ouarzazate, protestent, depuis plus de 26 ans, contre une
société qui exploite l’une des plus grandes mines d’argent du continent
Africain. La Société métallurgique d’Imider (SMI), filiale du groupe minier Managem,
directement contrôlée par un holding de la famille royale (SNI),
exploite ce gisement depuis 1969 et produit chaque année plus de 240 tonnes d’argent.
Alors que la société génère un chiffre d’affaire de plus de 74 millions d’euros,
plaçant le Maroc au premier rang africain et au 9ème rang mondial dans
la production d’argent, la commune d’Imider offre quant à elle une
vision troublante de l’âge de pierre.
Massacre environnemental
Des montagnes de déchets toxiques aux colonnes de fumées provenant des
cheminées des fours géants de la fonderie, ici la malédiction de
l’argent a laissé son empreinte. La spoliation s’est accompagnée d’un désastre écologique et sanitaire.
La surexploitation de la mine a provoqué la pollution de leur
environnement au cyanure et au mercure, deux produits chimiques que la
SMI utilise pour le traitement du minerai. Pollution de l’air,
contamination du sol, épuisement des nappes phréatiques, destruction des
terres agricoles... Les habitants racontent la disparition de leurs
cultures, la mort subite de troupeaux de bétail, mais aussi les
maladies...
Ils dénoncent l’utilisation massive de l’eau pour le traitement du
minerai. En 2011, la diminution du niveau d’eau dans les puits et du
débit dans les robinets atteint plus de 60%. C’en est trop…
Le sit-in
Face au silence de plomb de l’entreprise, la réaction des villageois ne
se fait pas attendre : ils décident de couper l’alimentation en eau de
la mine. Résultat : la filiale de Managem perd près de 40% de ses capacités de production à cause du blocus.
Au sommet du mont Albban, à 1400m d’altitude, les
habitants organisent un sit‐in depuis Août 2011, dressant des abris de
fortune sur lesquels trônent les drapeaux berbères. La résistance
s’organise. Un nouveau mouvement voit le jour: Sur la voie de 96. A plus de 6000 km de Wall Street, Occupy Albban est née.
Les Enfants de la liberté sont désormais rompu à la pratique des
réseaux sociaux, ils connaissent les dossiers sur le bout des doigts.
Ils racontent ‘les marches de la soif’, la radicalisation du mouvement
avec la coupure de l’alimentation de la mine en eau, le sit-in, les
négociations avortées, les mensonges, l'intimidation, l’exclusion et la
marginalisation. La jeunesse berbère est notre guide au cœur de l’Agraw,
une forme de démocratie participative vieille comme le monde dans les
tribus berbères. Au sein de l’assemblée des habitants d’Imider, tous
contribuent au combat et s’organisent. Les révoltés d’Imider ne font
qu’un lorsqu’il s’agit de leur terre et de leurs droits.
Répression et intimidation
Face à l’ampleur du mouvement de protestation, les autorités usent de
tout l’arsenal dissuasif : tentative de corruption, menaces,
harcèlement, intimidation, puis répression ouverte.
Déjà en 1996, pendant 48 jours, les
villageois avaient occupé les abords de la mine jours et nuits. La
police dispersa le camp, brûla les tentes, détruisit la nourriture. Bilan
de l'opération :1 mort, plusieurs blessés et 23 personnes condamnées à de
lourdes peines de prison.
La série noire ne faisait que commencer.
En Octobre 2011 Mustapha Outchoubane est
arrêté par les forces de police. Mustapha est mécanicien, employé de
l’entreprise ‘Glomine’ sous-traitant de la SMI assurant la maintenance
de ses équipements. Mustapha ne cache pas son soutien aux populations
d’Imider, il devient membre actif du mouvement de protestation ‘Sur la voie de 96’.
Le 5 Octobre 2011, la SMI accuse le jeune homme d’avoir volé 18g
d’argent de la mine, pour une valeur de 15 euros. Le métal est retrouvé
dans le véhicule de service qu’il conduisait. A l’issue d’un procès
expéditif, il est condamné à 4 ans de prison ferme. Pour
les résistants Mustapha paie le prix de son engagement. Ils dénoncent
un complot monté par la compagnie minière et les autorités locales.
Après 26 ans de combat, aucun signe de faiblesse ne semblent les
atteindre, seule la sagesse semble les avoir gagner. Pourtant, une
question se pose: Leur détermination suffira‐t‐elle pour faire fléchir
une entreprise telle que la SMI ? Sans compter que le 15 Août 2013, la
Société métallurgique d’Imider a obtenu la certification de son système
de management environnemental selon la norme ISO 14001.
Mais comme nous enseigne le proverbe berbère ‘le bien de la corruption s'envolera même si tu le lies avec des chaînes en fer’ …
La résistance Berbère
L’homme profite des ressources prodiguées par la terre mais change la
face du monde par l’exploitation insatiable qu’il en fait. #OCCUPYIMIDER est
le journal d’un combat, la caméra prend le temps de la rencontre avec
les femmes, les enfants, les hommes berbères, ces indignés de la
première heure déterminés à se faire entendre, ainsi que leur terre. Ni
la répression, ni le climat ne semble entamer l’esprit combatif de ces
enfants de la liberté.
La résistance berbère n’est pas un mythe, elle s’incarne ici même, au sommet du mont Albban.
Voici le journal d'un combat, le portrait d'une identité millénaire et un voyage en compagnie de ceux que l'on appelle les ENFANTS DE LA LIBERTE.
Le projet...
Printemps Berbère : #OCCUPYIMIDER est
la première partie d’une œuvre écrite et réalisée par Adeline Bailleul
et Tarek Bouraque, jeunes fondateurs de GlobalFronteras Production.
Avec Printemps Berbère nous proposons de dresser le
portrait de la résistance Amazigh, restée à l’ombre des bouleversements
qui refaçonnent l’Afrique du Nord. Une lutte menée par des peuples tels
que les Rifains du Rif, les Imazighen de l’Atlas, les Tachelhit du Sous,
les Kabyles de la Kabylie, les Touaregs du Sahel, les Chaouis de
l’Aurès, les Nefousiens de Nefusa, Les Canariens des Iles Canaries…
La résistance Berbère est de nature profondément protéiforme, à travers
la culture, l’identité, la langue, les frontières et les États, le
droit des femmes… nous avons choisi d’interroger ses problématiques en
partant d’une histoire humaine, à la rencontre de plusieurs communautés dans différents pays afin d’illustrer leur quotidien, leurs batailles, leurs réflexions et leurs espoirs.
Le projet se compose de plusieurs films documentaires, avec pour commencer #OCCUPYIMIDER, que nous souhaitons par la suite réunir dans un web-documentaire interactif baptisé Printemps Berbère .
Ce projet est ambitieux, risquée et coûteux mais il est aussi
une autre lecture des évènements que nous voulons proposer, une facette
cachée que nous souhaitons mettre en image afin d’ouvrir le débat. Pour cela nous avons besoin de votre aide pour démarrer.
Pourquoi ?
Maroc, Algérie, Tunisie, Libye, Iles Canaries...
Après deux printemps sanglants celui de 1980 et celui de 2001... du
Maroc à la Tunisie, l'Algérie, la Lybie, l'Egypte en passant par
l'Azawad et les Iles Canaries: le troisième Printemps Berbère est en marche.
Après avoir apporté une aide décisive à la chute du régime, les Amazigh de la Libye post-Khadafi revendiquent
la reconnaissance officielle d'une culture et d'une langue longtemps
qualifiée de 'poison colonial'. Une demande qui alimente de vifs
débats.
En Tunisie, depuis la chute de Ben Ali, toute une
génération tente de se ré-approprier son identité revendiquant
l'héritage berbère comme une composante irréductible de l'identité du
pays.
Au Maroc, où la revendication culturelle berbère est
plus ancienne, le Palais, conscient de sa charge subversive a tenté de
prendre les devants. Dès l'été 2011, la nouvelle constitution censée
répondre à la contestation sociale et politique consacrait la reconnaissance officielle de la langue Amazigh. Une ouverture maîtrisée puisque la loi fondamentale renvoie à d'hypothétiques lois organiques.
En Algérie, berceau du mouvement culturel berbère où la sanglante répression de Printemps noir de 2001 restent
dans tous les esprits, on assiste à un véritable âge d'or de la
production cinématographique et littéraire berbère. De nouveaux espaces
de rencontre s'offrent aux différentes cultures.
Aujourd'hui se dévoile un processus de revendication identitaire qui prône le pluralisme culturel, religieux et politique.
Sans oublier la publication en Juillet dernier, d’un manifeste pour la fondation d’une révolution Amazigh par Inekaren, l’organisation révolutionnaire Canarienne : ‘Ceci
est un défi pour notre peuple ancestral, mais nous avons retardé ce
projet pour trop longtemps. Il est le temps de commencer à construire et
d´arrêter de nous faire entraîner par des vents qui ne soufflent pas en
notre faveur.’
La route n'est pas facile pour les peuples qui luttent pour parvenir à leur liberté mais après tout la révolution commence à l’intérieur de soi-même, et c’est une chose que les Enfants de liberté nous ont démontré.
À quoi servira la collecte ?
Entre la France et le Maroc, GlobalFronteras Production est née de la rencontre entre deux journalistes, Adeline Bailleul et Tarek Bouraque.
Notre méthode est celle du terrain, évoquer les faits et les idées à travers les hommes, donner la parole à ceux qui ne l'ont pas, apporter une autre lecture des évènements. GlobalFronteras est
le projet de deux réalisateurs émergents pour qui l'indépendance
justifie les sacrifices. Afin de garantir l'indépendance de nos
productions, nous avons misé sur des méthodes DIY avec des projets auto-financés : des
heures de voyages, en bus, à pied et en auto-stop, des tonnes de thon
en boîte et d'avocats!, deux sacs à dos et des heures de tournage
clandestin et de montage mais surtout des rencontres humaines
inoubliables.
Il y a quelques mois, nous avons décidé de lancer notre société Global Fronteras Production afin de poursuivre de notre rêve.
'Printemps Berbère' fait partie de nous, de nos propres réflexions identitaires et d'une passion commune pour l'image, les mots et les Hommes. Ce projet a pris vie au cours de notre dernier voyage au Maroc. En Septembre, nous sommes parti à Imider dans l'Anti-Atlas Marocain pour effectuer un premier repérage. Ce fut l'occasion d'une première rencontre avec ces enfants de la liberté. Ils nous ont accueilli et partagé leurs revendications, souffrances et combat. Invité au cœur même de l'Agraw puis au sommet du mont Albban qui fait face au gisement d'argent exploité par la SMI, en marchant sur leur terre, le documentaire a pris vie.
Ce projet est risqué, nous le savons, de nombreux
diffuseurs se sont montrés très intéressé par son potentiel filmique et
éditorial mais ils restent pour le moment encore frileux à financer sa
production intégrale. Voilà pourquoi nous avons besoin de vous pour
cette grande aventure transmedia. Nous sommes prêt à
tout donner et nous avons la détermination pour y arriver. Nous y
croyons, grâce à vous, votre coup de pouce sera décisif et nous
permettra de réaliser #OCCUPYIMIDER en lançant la grande aventure de Printemps Berbère.
Le compte à rebours est lancé, en travaillant comme nous savons le faire, nous avons besoin de 5500 euros minimum
afin de réaliser et produire le premier documentaire. Outre nos
démarches auprès des diffuseurs, nous sommes lancés dans une campagne de
recherche de partenariats afin d'organiser des projections à
l'international et, projet qui nous tient particulièrement à cœur, une
projection spéciale destinée aux habitants d'Imider avec la présence des
acteurs de la société civile.
Nous avons besoin de vos contributions pour partir sur une base solide et réaliser ce rêve.
Billets d'avion : 300 euros
Déplacement et logistique sur place: 500 euros
Traduction: 250 euros
Location de Matériel : 2500 euros
Canon Legria XA20
EOS 5D Mark III + 24-105mm
Trépied Manfrotto
Accessoires
Contribution à la Post-Production : 1500 eurosCommission KissKissBankBank : 450 euros
Comptez sur nous pour tout donner sans concessions en échange, nous faisons appel à votre confiance. Faites circuler ce projet autour de vous, sur les réseaux sociaux, au bureau, en famille, entre amis... Faites
nous part de toutes vos remarques, posez nous toutes les questions qui
vous viendraient en tête. Nous pensons que tous les projets se
nourrissent d'échange.
Merci à tous pour votre soutien, votre confiance, vos
encouragements et votre intérêt. Ce projet était le notre, c'est
aujourd'hui le votre, diffusez le partout où vous irez.
Retrouvez nous par email :bailleuladeline@globalfronteras.com & bouraquetarek@globalfronteras.com
Twitter : @globalfronteras
Facebook : Global Fronteras Production
Notre site : www.globalfronteras.com (en cours de développement)
UN GRAND, ENORME, ETERNEL MERCI.
Adeline & Tarek
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