Par Mohammed Jaabouk, 1/8/2013
Parmi les quarante- huit détenus espagnols graciés, à l’occasion de la fête du trône, figurerait un violeur de onze enfants marocains, filles et garçons âgés entre quatre et quinze ans. Condamné en 2011 à trente ans de prison par la cour d’appel de Kénitra, dix-huit mois plus tard, le voilà qui retrouve la pleine liberté de ses mouvements, comme l'a révélé le site andaluspress.com. La société civile monte rapidement au créneau.
Elle se mobilise et compte organiser un sit-in de contestation, demain à 22 heures à Rabat devant le siège du parlement. Un rendez-vous placé sous le thème :
Depuis hier, une page facebook,
a été lancée. Elle recueille un franc succès auprès des Marocains,
totalisant, déjà, presque 3000 participants sur environ 25 000 invités.
Les commentaires postés y sont dans l’ensemble hostiles à la libération
de l’Espagnol. Parallèlement, à la campagne sur les réseaux sociaux, une
pétition sous le thème « Non à la grâce de violeurs d’enfants » est
visible sur le site avaaz.org. Vers neuf heures d’aujourd’hui, elle comptait 213 signatures.
Compte tenu de l’importance du sujet, la version marocaine du mouvement « Tamaroud » (Morocco Rebellion Movement) a saisi cette opportunité pour faire entendre ses revendications politiques. Une entrée qui, apparemment, n’est pas la bienvenue. Sur la page facebook, certains appellent à ne pas politiser le sit-in de vendredi à Rabat et demandent l’extradition de l’Espagnol Daniel.
Cette affaire de libération d'un violeur devient le nouveau terrain de bataille entre les partisans de « Tamaroud » et « les jeunes royalistes ». Le sit-in de demain devant le parlement sera une occasion pour les deux factions de montrer leurs forces de mobilisation.
Reportage de Medi1 TV sur l'affaire du violeur espagnol
http://youtu.be/o3TWdYrSXWA
Sit-in demain à Rabat contre la libération d'un Espagnol, violeur de onze enfants
Parmi les quarante- huit détenus espagnols graciés, à l’occasion de la fête du trône, figurerait un violeur de onze enfants marocains, filles et garçons âgés entre quatre et quinze ans. Condamné en 2011 à trente ans de prison par la cour d’appel de Kénitra, dix-huit mois plus tard, le voilà qui retrouve la pleine liberté de ses mouvements, comme l'a révélé le site andaluspress.com. La société civile monte rapidement au créneau.
Elle se mobilise et compte organiser un sit-in de contestation, demain à 22 heures à Rabat devant le siège du parlement. Un rendez-vous placé sous le thème :
« le peuple demande l’indépendance de la
justice ».
Une guerre sur le net entre mouvement « Tamaroud » et « jeunes royalistes »
Ce ressortissant ibérique, 60 ans originaire d'Irak, réside dans la
ville depuis 2006, il possède également une exploitation agricole. Au
moment de son arrestation, la société civile tant au niveau de Kénitra
que dans le reste du Maroc a organisé plusieurs manifestations, avec la
participation d’acteurs et sportifs, dénonçant le crime. Seront-ils de
la partie demain ? Rien n'est moins sûr. Déjà, Najat Anouar, la
présidente de "Touche pas à mon enfant", une association de la défense
des enfants victimes d’abus sexuels, a refusé de commenter la grâce
royale accordée à l’Espagnol violeur de mineurs, estimant, dans des
déclarations au site hespress.com,
que seul le roi a le droit de considérer qui mérite ou non la grâce.
L'article 58 de la Constitution du 1er juillet 2011 stipule que "le Roi
exerce le droit de grâce".Compte tenu de l’importance du sujet, la version marocaine du mouvement « Tamaroud » (Morocco Rebellion Movement) a saisi cette opportunité pour faire entendre ses revendications politiques. Une entrée qui, apparemment, n’est pas la bienvenue. Sur la page facebook, certains appellent à ne pas politiser le sit-in de vendredi à Rabat et demandent l’extradition de l’Espagnol Daniel.
Cette affaire de libération d'un violeur devient le nouveau terrain de bataille entre les partisans de « Tamaroud » et « les jeunes royalistes ». Le sit-in de demain devant le parlement sera une occasion pour les deux factions de montrer leurs forces de mobilisation.
Reportage de Medi1 TV sur l'affaire du violeur espagnol
http://youtu.be/o3TWdYrSXWA
Comment fonctionne la procédure de grâce royale ?
Les
sollicitudes de détenus de droit commun de grâces royales sont
examinées, au début, par la Direction des Affaires pénales et des
Grâces, relevant du ministère de la Justice et des Libertés. C’est la
première étape où se fait l’opération de tri des dossiers. Cette
commission se réunit sept fois par an, à l’occasion des fêtes
religieuses et des fêtes nationales (11 janvier, 30 juillet, 20 et 21
août, 6 novembre et le 18 novembre) durant lesquelles, le souverain
accorde des grâces. Une fois ce travail accompli, les demandes arrivent
au cabinet royal pour établir la liste finale.
Lors de grâce royales spéciales, comme c’est le cas pour des détenus salafistes accusés de terrorisme, libérés le 14 avril 2011, outre la contribution du cabinet royal et du ministère de la Justice, le CNDH y avait également participé.
http://www.yabiladi.com/articles/details/18776/maroc-sit-in-demain-rabat-contre.html
Lors de grâce royales spéciales, comme c’est le cas pour des détenus salafistes accusés de terrorisme, libérés le 14 avril 2011, outre la contribution du cabinet royal et du ministère de la Justice, le CNDH y avait également participé.
http://www.yabiladi.com/articles/details/18776/maroc-sit-in-demain-rabat-contre.html
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