M.Pr., le Parisien18.07.2013
Les paysans du plateau du Larzac et
leurs sympathisants ont assisté ce jeudi par centaines à la signature
avec l'Etat de la prolongation de leur bail, jusqu'en 2083, synonyme de
pérennité pour l'agriculture autogérée qu'ils incarnent depuis près de 30 ans. José Bové
et deux autres gérants de la Société civile des terres du Larzac (SCTL)
ont signé avec le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll la
prolongation du bail, pour l'ensemble des 6 300 hectares de terres
autrefois destinées à l'armée.
En accueillant Stépane Le Foll, José Bové, signataire en tant que représentant des habitants non-exploitants, a rappelé que ce territoire était le fruit de «10 ans de combat» de 1971 à 1981, qui avait conduit à l'abandon d'un projet d'extension de camp militaire. Une centaine d'agriculteurs, rejoints ensuite par des dizaines de milliers de jeunes militants, en avaient fait un symbole de la lutte contre le militarisme et le capitalisme.
VIDEO. Manifestation des paysans du Larzac à Paris en 1973 (INA)
La prolongation du bail est «l'acte final de la lutte contre l'extension du camp militaire, mais aussi la preuve qu'on a été capables de créer quelque chose de neuf», ont souligné les responsables de la SCTL. Ils ont insisté sur le fait que leur «agriculture paysanne, respectueuse de la qualité et de l'environnement, a permis d'augmenter la population agricole de 20%, à l'opposé du reste de la France». Ils ont ajouté avoir créé une coopérative laitière, une autre de viandes, ainsi que des structures vétérinaires et semencières.
La cérémonie a ainsi été un hommage indirect aux premières années Mitterrand, avec l'abandon du projet militaire en 1981 et l'attribution en 1985 d'un bail de 60 ans à la SCTL. Ce type de bail accorde tous les droits et devoirs d'un propriétaire au détenteur sauf celui de vendre le sol, avec l'obligation d'améliorer le bien en question.
VIDEO. Les combattants du Larzac rempilent pour Notre-Dame-des-Landes (novembre 2012)
En accueillant Stépane Le Foll, José Bové, signataire en tant que représentant des habitants non-exploitants, a rappelé que ce territoire était le fruit de «10 ans de combat» de 1971 à 1981, qui avait conduit à l'abandon d'un projet d'extension de camp militaire. Une centaine d'agriculteurs, rejoints ensuite par des dizaines de milliers de jeunes militants, en avaient fait un symbole de la lutte contre le militarisme et le capitalisme.
VIDEO. Manifestation des paysans du Larzac à Paris en 1973 (INA)
La prolongation du bail est «l'acte final de la lutte contre l'extension du camp militaire, mais aussi la preuve qu'on a été capables de créer quelque chose de neuf», ont souligné les responsables de la SCTL. Ils ont insisté sur le fait que leur «agriculture paysanne, respectueuse de la qualité et de l'environnement, a permis d'augmenter la population agricole de 20%, à l'opposé du reste de la France». Ils ont ajouté avoir créé une coopérative laitière, une autre de viandes, ainsi que des structures vétérinaires et semencières.
La cérémonie a ainsi été un hommage indirect aux premières années Mitterrand, avec l'abandon du projet militaire en 1981 et l'attribution en 1985 d'un bail de 60 ans à la SCTL. Ce type de bail accorde tous les droits et devoirs d'un propriétaire au détenteur sauf celui de vendre le sol, avec l'obligation d'améliorer le bien en question.
Soutien aux militants de Notre-Dame-des-Landes
Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a rendu hommage à la «réussite de l'équilibre réalisé au Larzac». «L'agriculture fait notre richesse, on aura besoin de valoriser tous les espaces, de combiner la performance économique et écologique», a-t-il souligné. Le ministre a cependant refusé de «comparer» ou commenter l'appel de nombreux militants du Larzac ce jeudi «à reproduire l'expérience à Notre-Dames-des-Landes».
Beaucoup se retrouvent aux côtés des opposants à la création d'un grand aéroport sur les terres expropriées près de Nantes. Ils souhaitent «l'abandon du projet et que les terres reviennent aux paysans» sous une forme de gestion collective comme au Larzac.
Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a rendu hommage à la «réussite de l'équilibre réalisé au Larzac». «L'agriculture fait notre richesse, on aura besoin de valoriser tous les espaces, de combiner la performance économique et écologique», a-t-il souligné. Le ministre a cependant refusé de «comparer» ou commenter l'appel de nombreux militants du Larzac ce jeudi «à reproduire l'expérience à Notre-Dames-des-Landes».
Beaucoup se retrouvent aux côtés des opposants à la création d'un grand aéroport sur les terres expropriées près de Nantes. Ils souhaitent «l'abandon du projet et que les terres reviennent aux paysans» sous une forme de gestion collective comme au Larzac.
VIDEO. Les combattants du Larzac rempilent pour Notre-Dame-des-Landes (novembre 2012)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire