Il se nomme Salah Amaidan Hmatou. C’est un
athlète sahraoui qui vit en France en sa qualité de réfugié politique.
Pour les autorités de Laâyoune, il est persona non grata. Elles lui ont
interdit l’entrée dans la capitale du Sahara. Une décision hautement
politique. Le jeune sportif porte, en effet, les couleurs du Polisario.
Vendredi, il atterrissait à l’aéroport Hassan Ier en provenance des Iles
Canaries pour visiter sa famille. Visiblement alertée par son arrivée,
les services de sûreté lui ont réservé un accueil particulier avec au
menu « deux heures » de palabres, comme affirme Salaha Amaidan dans un
communiqué, avec les représentants de la douane et la police. Des discussions aux termes desquelles, il fut contraint de monter à
bord d'un avion à destination de Las Palmas. Une fois arrivé aux Iles
Canaries, il est allé frapper à la porte du consulat français de
l’archipel pour exposer son cas et demander du soutien.
Pour mémoire, en
juin 2012, le Maroc avait expulsé l’athlète qui venait juste
d’atterrir, en compagnie de quelques membres de sa famille, à l’aéroport
de Marrakech.
Au début Amaidan courrait avec le Maroc
Avant 2004, Salaha Amaidan Hmatou portait le maillot du Maroc. C’est
un athlète de demi-fond. Sous les couleurs du royaume, il avait même
réussi à glaner le titre de vice-champion d’Afrique. C’est lors d’une
manifestation internationale d’athlétisme, justement organisée en
France, qu' il avait choisi de basculer du côté du Polisario en
brandissant, devant les caméras, le drapeau du Front.
Un choix qui l' avait empêché de participer aux Jeux olympiques d’Athènes en 2004, Pékin en 2008 et Londres en 2012.
Pour le moment, le cas de Salah Amaidan n’a pas encore atteint des
proportions inquiétantes pour le Maroc. Mais, en Espagne, une avocate,
très engagée dans la défense du Polisario, commence à s’intéresser à
cette affaire. Elle s’appelle Inés Miranda, c’est l’avocate d’Aminatou
Haidar lorsqu’elle avait mené sa grève de faim, en novembre 2009, dans
l’aéroport de Lanzarote.
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