- Écrit par Fatima Ifriqi - Interprété par Salah Elayoubi, 20/7/2013
Que reste-t-il du « Vingt février » ? Question récurrente qui n'en finit plus de tarauder les ennemis de la liberté.
Ils ne s'y sont pas trompés, car pour
brûlante qu'elle soit, l'interrogation n'en est pas moins une réponse
éloquente que le mouvement vit encore dans le cœur des marocains, n'en
déplaise à ceux qui croyaient l'en avoir définitivement extirpé.
Le rêve est encore possible car tout comme le feu, le Mouvement renaît de ses cendres, à chaque indignité de nos gouvernants et revient terroriser les corrompus et peupler leur sommeil du cauchemar d'un retour prochain du Printemps, dans les rues de nos villes.
Le rêve est encore possible car tout comme le feu, le Mouvement renaît de ses cendres, à chaque indignité de nos gouvernants et revient terroriser les corrompus et peupler leur sommeil du cauchemar d'un retour prochain du Printemps, dans les rues de nos villes.
« Qu'est-il advenu des leaders du Vingt
Février ? », titrait donc, l'autre jour « Al Ittihad Al Ichtiraki »,
d'une plume de faux-cul. Sournoise et hypocrite, mouillée d'acide
revanchard.
Le papier aurait pourtant grandi le factotum anonyme qui l'a vomi, s'il avait osé mener une véritable enquête journalistique sur les comportements de nos hommes politiques, leur opportunisme sans limites, leurs basses combines, leur enrichissement scandaleux, et leur trahison des aspirations du peuple marocain.
Le papier aurait pourtant grandi le factotum anonyme qui l'a vomi, s'il avait osé mener une véritable enquête journalistique sur les comportements de nos hommes politiques, leur opportunisme sans limites, leurs basses combines, leur enrichissement scandaleux, et leur trahison des aspirations du peuple marocain.
La
question aurait pu passer pour légitime, si la réponse qui en a été
faite, ne fut ce torchon se réjouissant des malheurs et des déconvenues
présumés des militants et qui rappelle à s'y méprendre, de vulgaires
fiches de police, dressées par un service de renseignement de bas étage,
épiant les faits et gestes d'honnêtes citoyens.
Le plus choquant dans l'article, n'est
pas tant l'absence éhontée de toute éthique ou les atteintes à la vie
privée, mais bien cette distillation tronquée de la réalité du mouvement
et de sa philosophie et la tentative misérable, de réduire son impact
parmi la population, à la portion congrue.
En occultant le fait que le Vingt Février est avant tout l'émanation du peuple et l'expression de ses souffrances, le journal tente d'en dispenser l'image réductrice d'une pâle copie avortée des autres soulèvements qui ont agité la région. Une grossière tentative d'égarer l'opinion publique en lui faisant croire que le Mouvement décrit comme illégitime et fragile, n'existe qu'à travers les gesticulations de quelques désespérés, incapable de mener à bien leur carrière professionnelle et à plus forte raison un soulèvement populaire.
En occultant le fait que le Vingt Février est avant tout l'émanation du peuple et l'expression de ses souffrances, le journal tente d'en dispenser l'image réductrice d'une pâle copie avortée des autres soulèvements qui ont agité la région. Une grossière tentative d'égarer l'opinion publique en lui faisant croire que le Mouvement décrit comme illégitime et fragile, n'existe qu'à travers les gesticulations de quelques désespérés, incapable de mener à bien leur carrière professionnelle et à plus forte raison un soulèvement populaire.
Abdelilah BELKZIZ, professeur et penseur marocain disait dans la bouche du héros de son livre intitulé «LE MOUVEMENT » :
-« Le Mouvement est une manifestation de
la société civile qui a un impact certain sur la vie de la Nation et
son avenir politique......Il ne s'arrête pas à l'action d'une dizaine
d'activistes, dispersés ici et là et qui se regroupent et se concertent
pour se donner ou non l'absolution. Car s'il ne dépendait que de
ceux-là, il aurait signé, depuis longtemps, sa propre disparition. »
L'enseignant poursuit en rappelant que ce sont les différences des forces et des courants qui animent le Vingt Février qui sont sa plus grande richesse, la clé de son succès. Ils ont largement contribué à en faire le mouvement populaire qu'il est.
L'enseignant poursuit en rappelant que ce sont les différences des forces et des courants qui animent le Vingt Février qui sont sa plus grande richesse, la clé de son succès. Ils ont largement contribué à en faire le mouvement populaire qu'il est.
Qu'est-il advenu des leaders du Vingt
Février ? Qu'est-il advenu du peuple marocain ? aurait, sans doute,
mieux collé aux événements qui secouent notre pays. Une question
pertinente qui aurait mérité un tout autre traitement que la réponse
pitoyable, apportée par ce quotidien qui nous avait, fut un temps,
accoutumés à plus de professionnalisme et plus de courage.
Les excuses qui ont suivi ne changeront pas grand-chose à ce triste constat.
Les excuses qui ont suivi ne changeront pas grand-chose à ce triste constat.
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