Par Hanane Jazouani, 26/4/2013
Najia Adib, présidente de l’association Touche pas à mes enfants, militant contre la pédophilie, suit de près l’affaire de l’agression sauvage de la petite Wiam.
« Nous avons un membre de l’association basé à Sidi Kacem et c’est lui
qui nous a informé du drame produit samedi dernier, juste après
l’agression de Wiam », explique-t-elle. Elle précise que l’association a
également mené son enquête de son côté pour tenter de récolter le plus
d’informations sur le bourreau de la petite fille, Aboubaker, un père de
famille de 6 enfants, âgés de 48 ans. Ce dernier n’a pas seulement
assené une vingtaine de coups de faucille sur le visage, l’œil, la main
et la jambe de la petite fille mais l’a également sauvagement violé,
nous confirme Najia Adib qui s’est entretenue avec la maman de Wiam.
Coupables de non assistance à personne en danger
Dans cette affaire, plusieurs questions restent sans réponse : pourquoi le violeur de Wiam a-t-il été relâché par les gendarmes après avoir été arrêté quelques heures après l’agression sur la petite fille ? Qui a ordonné aux gendarmes de le relâcher ? Comment les hôpitaux de Sidi Kacem et de Kénitra ont-ils pu laisser la petite Wiam vivre un véritable calvaire de longues heures sans tenter de soulager ses souffrances ?
Pour Najia Adib, les deux hôpitaux ont également leur part de responsabilité dans ce que vit actuellement la petite fille. « Lorsque tu vois la manière dont la petite fille a été recousue au visage à l’hôpital de Kénitra, tu penses tout de suite aux sacs que l’on met vulgairement sur les ânes ou les mulets pour transporter les marchandises ! Je ne vais pas te mentir, dans ce genre d’hôpitaux, on n’a pas de médecins, on n’a que des mécaniciens !», lance-t-elle écœurée. Sans oublier le manque de réactivité des services d’urgence appelés pour venir transporter Wiam à l’hôpital. « La petite fille a été agressée à 15 heures samedi dernier. Ce n’est qu’à 20 heures que l’ambulance a fini par arriver. Mais quand elle est arrivée, la petite était déjà partie à l’hôpital de Sidi Kacem. », ajoute-t-elle.
Un fou lâché dans la nature ?
Néanmoins, Najia Adib a une véritable crainte : que le bourreau de Wiam soit reconnu par la justice comme une personne déséquilibrée et « folle ». Une reconnaissance qui pourrait alléger sa condamnation finale. « Ce que je ne veux pas, c'est qu’on nous dise que c’est un fou qui ne savait pas ce qu’il faisait. Il a 48 ans et est père de six enfants et c’est maintenant, comme par hasard qu’il deviendrait subitement fou. Si cet homme est véritablement fou, pourquoi ne pas l’avoir interné bien avant qu’il s’en prenne à la petite fille », lâche-t-elle. Pour elle, l’internement du violeur dans l’hôpital psychiatrique Razi de Salé n’est qu’une excuse pour camoufler et protéger les gendarmes qui l’ont relâché.
« J’attends que la justice marocaine fasse son travail. Rien d’autre. Qu’elle applique la loi et que l’agresseur de Wiam prenne le maximum et qu’il pourrisse en prison à vie », conclut-elle.
Alors que la petite Wiam est toujours sous observation
médicale dans une clinique à Casablanca, deux jours après avoir subi une
opération au visage, la société civile marocaine continue de se
mobiliser pour mettre la pression sur la justice afin que le bourreau de
la petite fille soit condamné fermement. L’association Touche pas à mes
enfants réclame une peine de prison à perpétuité.
Coupables de non assistance à personne en danger
Dans cette affaire, plusieurs questions restent sans réponse : pourquoi le violeur de Wiam a-t-il été relâché par les gendarmes après avoir été arrêté quelques heures après l’agression sur la petite fille ? Qui a ordonné aux gendarmes de le relâcher ? Comment les hôpitaux de Sidi Kacem et de Kénitra ont-ils pu laisser la petite Wiam vivre un véritable calvaire de longues heures sans tenter de soulager ses souffrances ?
Pour Najia Adib, les deux hôpitaux ont également leur part de responsabilité dans ce que vit actuellement la petite fille. « Lorsque tu vois la manière dont la petite fille a été recousue au visage à l’hôpital de Kénitra, tu penses tout de suite aux sacs que l’on met vulgairement sur les ânes ou les mulets pour transporter les marchandises ! Je ne vais pas te mentir, dans ce genre d’hôpitaux, on n’a pas de médecins, on n’a que des mécaniciens !», lance-t-elle écœurée. Sans oublier le manque de réactivité des services d’urgence appelés pour venir transporter Wiam à l’hôpital. « La petite fille a été agressée à 15 heures samedi dernier. Ce n’est qu’à 20 heures que l’ambulance a fini par arriver. Mais quand elle est arrivée, la petite était déjà partie à l’hôpital de Sidi Kacem. », ajoute-t-elle.
Un fou lâché dans la nature ?
Néanmoins, Najia Adib a une véritable crainte : que le bourreau de Wiam soit reconnu par la justice comme une personne déséquilibrée et « folle ». Une reconnaissance qui pourrait alléger sa condamnation finale. « Ce que je ne veux pas, c'est qu’on nous dise que c’est un fou qui ne savait pas ce qu’il faisait. Il a 48 ans et est père de six enfants et c’est maintenant, comme par hasard qu’il deviendrait subitement fou. Si cet homme est véritablement fou, pourquoi ne pas l’avoir interné bien avant qu’il s’en prenne à la petite fille », lâche-t-elle. Pour elle, l’internement du violeur dans l’hôpital psychiatrique Razi de Salé n’est qu’une excuse pour camoufler et protéger les gendarmes qui l’ont relâché.
« J’attends que la justice marocaine fasse son travail. Rien d’autre. Qu’elle applique la loi et que l’agresseur de Wiam prenne le maximum et qu’il pourrisse en prison à vie », conclut-elle.
Les Marocains continuent à se mobiliser
Des centaines de Marocains se préparent à descendre dans la rue, ce dimanche 5 mai à Casablanca, à l’occasion d’une marche blanche
pour dire stop à la pédophilie au Maroc. A l’heure où nous publions cet
article, les organisateurs attendent toujours une autorisation des
autorités pour cette marche.
Relire :Wiam : Deux hôpitaux refusent de porter assistance à la petite fille, violée, et gravement blessée...Opérée et sauvée dans une clinique de Casablanca
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