Témoignages et Lettres du site
www.asdhom.org
D’autres militants risquent d’être
condamnés pour leur activité associative et militante. C’est le cas par exemple
de deux défenseurs des droits de l’Homme à Tata, dans le sud du Maroc. Il s’agit d’Ammi Fadili et
Abdellatif Benkaid qui ont été traduits devant le tribunal de première instance
de la ville le jeudi 25 avril. Toutes les organisations démocratiques
de la ville se sont mobilisées pour leur apporter le soutien nécessaire. Elles
ont interpellé à ce sujet les ministres de l’Intérieur et de la Justice ainsi
que le directeur général de la Sureté Nationale. Nous n’avons pas encore le
verdict du procès.
C’est aussi le cas de l’arrestation de plusieurs diplômés chômeurs
malentendants dont deux femmes après avoir organisé, le 22 avril, un
mouvement de protestation pacifique au sein du ministère du développement
social, de la famille et de la solidarité pour réclamer des emplois. L’ASDHOM dénonce les violences policières contre ces
manifestant-e-s et les arrestations opérées en leur sein. Elle réclame la mise
en liberté de celles et ceux qui ont été arrêtés et l’ouverture d’un dialogue
sérieux sur leurs revendications.
Nous venons d’apprendre aussi
l’arrestation pour la troisième fois du
militant Younes Salmi à Agadir. Ce dernier est membre de
l’Association Nationale des Diplômés Chômeurs au Maroc (ANDCM)-section Inzgane Ait Melloul-. Il a été transféré le 25 avril à Marrakech d’où
le mandat d’arrêt a été lancé contre lui.
Voici tout de même deux bonnes
nouvelles qui permettent d’espérer et qui nous donnent raison de
continuer.
Groupe des
Sahraouis-Prison de Salé1 : Quatre étudiants sahraouis,
Ahmed Ayoub, Aabibil Said, Lahbib Mansouri et
Brahim Chlih, arrêtés le 21 avril 2011 à Rabat, viennent d’être
libérés le 22 avril 2013. Ils avaient été condamnés à 3 ans de prison ferme en
première instance, ramenés à deux ans en appel, pour avoir participé à des
affrontements qu’avait connus la cité universitaire Souissi à Rabat après
l’assassinat de l’étudiant sahraoui Habbad
Hamad, poignardé par un inconnu, non retrouvé
depuis.
Groupe
d’Ouarzazate (Microcrédits) : Deux du groupe que parraine
l’Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF-Paris) viennent de connaitre leur
verdict après que leur procès ait été reporté 15 fois. Il s’agit d’Amina Mourad et Bennacer Smaini, les deux
coordinateurs du mouvement des victimes des organismes de microcrédits de la
région d’Ouarzazate. Leur procès s’est tenu
le jeudi 25 avril en présence de plusieurs femmes et avec l’appui du syndicat
CDT. Tous les chefs d’inculpation
retenus contre eux ont été retirés sauf l’accusation pour insulte qui leur a
coûté tout de même une amende de 4000 DH chacun. À l’annonce du
verdict, les femmes, venues pour certaines d’entre elles de Kalaât Mgouna,
d’Agdz, de M’hamid El Ghislane ou de Zagora, sont sorties exprimer leur joie et
fêter ce qu’elles considèrent comme une première victoire, et ce malgré la
présence en nombre des forces de l’ordre. Elles entendent maintenant réclamer la
réhabilitation totale des deux coordinateurs Amina et Bennacer dont le procès a
duré deux ans.
Pour le bureau
exécutif
Ayad
Ahram
Président de
l’ASDHOM
Paris, le 28 avril 2013
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