Chers amis lecteurs de solidmar,

Solidmar est fatigué ! Trop nourri ! En 8 ans d’existence il s’est goinfré de près de 14 000 articles et n’arrive plus à publier correctement les actualités. RDV sur son jumeau solidmar !

Pages

lundi 11 février 2013

Deux victoires pour le front Polisario

 Par Yassine Benargane, AufaitMaroc, 


Le Parlement européen a exprimé, samedi à Bruxelles, dans une résolution adressée à la 22e session du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies, sa préoccupation devant les violations continues des droits humains au Sahara. Pour sa part, l'Internationale socialise a appelé à l'envoi d’une “délégation pour enquêter” sur la situation des droits humains, tout en renouvelant son “soutien à l’autodétermination” comme solution au conflit.

Pe_10022013143721_a_la_une



Le Parlement européen est préoccupé par les violations continues des droits humains au Sahara. /DR Agrandir

Les représentants du front Polisario se sont réjouis ce weekend à deux reprises, creusant ainsi un grand écart avec la diplomatie marocaine. En effet, le Parlement européen a approuvé, samedi, une résolution sur la 22e session du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies qui se tiendra à Genève du 25 février au 22 mars.
L’hémicycle de l’Union européenne a appelé à la libération de tous les “détenus politiques sahraouis” dans les prisons marocaines, en exprimant ses “préoccupations” au vu des violations “permanente” des droits de l’Homme au Sahara.
La résolution 21, votée à 283 voix, appelle également à “la protection des droits fondamentaux de la population du Sahara, y compris la liberté d'association, la liberté d'expression et le droit de manifester”.

Première défaite de l'USFP sous l'ère Lachgar
Même réaction à l’issue du conseil de l'Internationale socialiste (IS) qui s’est tenu à Cascais, dans la région de Lisbonne, et qui a connu la participation d'une délégation des militants de l’Union Socialiste des Forces Populaires (USFP), conduite par Habib El Malki.
L’IS a en effet proposé l'envoi d’une “délégation pour enquêter” sur la situation des droits humains au Sahara, alors que l’instance a toujours rejeté les thèses séparatistes sous les ères d’Abderrahman El Youssoufi et de Mohammed El Yazghi. Elle a malgré tout déclaré qu'elle renouvelle son “soutien à l’autodétermination” comme solution au conflit du Sahara,
Des observateurs et médias nationaux ont considéré la déclaration de l’IS comme une première défaite de l’actuel Premier secrétaire général de l’USFP, Driss Lachgar. Ils ont estimé également que l’instabilité que connaît l’USFP a tout de même affecté son rôle à l’échelle internationale.
--------------------------------------

Affaire de Gdim Izik
Poursuite des auditions après le rejet du recours contre le procès devant une cour militaire


AufaitMaroc :

Les auditions des 23 détenus dans l'affaire du démantèlement du camp Gdim Izik se sont poursuivies dimanche au tribunal militaire de Rabat. Vendredi, le juge avait rejeté le recours contre le procès devant une cour militaire. Pour leur part, des ONG des droits de l'Homme, à l'instar d'Amnesty International, ont demandé l'ouverture d'une enquête concernant des allégations de tortures. Une demande qui cherche à “inverser les rôles”, selon le Mouvement populaire.

Les familles et amis des victimes des événements de Gdim Izik, lors d'une manifestation devant le tribunal militaire de Rabat. /DR
                         familles et amis des victimes des événements 
                                                            de Gdim Izik,
                          devant le tribunal militaire de Rabat. /DR
Agrandir

    Le tribunal militaire à Rabat a poursuivi, dimanche, l'audition de 18 personnes faisant partie des accusés dans l'affaire du démantèlement du camp Gdim Izik, alors qu’il a auditionné les cinq premiers mis en cause samedi.
    Le tribunal avait également rejeté vendredi, le recours des 23 accusés, qui réclamaient un jugement devant une juridiction civile.

    Le procès militaire, qui s'est ouvert le 1er février après plusieurs reports, est suivi par 52 observateurs internationaux et 25 nationaux. Les recours présentés par les avocats de la défense vendredi se rapportaient à “la non compétence du tribunal militaire” mais aussi au “non respect du principe du procès public”.
    À cet égard, le code de la justice militaire stipule, dans son article 3, que “sont justiciables du tribunal militaire, toutes personnes, quelle que soit leur qualité, auteurs d'un fait, qualifié de crime commis au préjudice de membres des forces armées royales et assimilées”.
    Les ONG et l’échiquier politique ne sont pas sur la même longueur d’onde
    À l'ouverture du dossier, Amnesty International avait estimé que “le procès de civils devant une cour militaire” ne répondait “pas aux normes internationales reconnues pour un procès équitable”. “Les allégations de torture (...) doivent faire l'objet d'une enquête”, avait ajouté l'ONG dans un communiqué.
    Pour sa part, le Mouvement Populaire (MP) s'est dit samedi étonné de la position de “certaines parties appartenant aux milieux des droits de l'Homme, aux plans national et international, qui cherchent à inverser les rôles des victimes et des coupables” dans l'affaire du démantèlement du camp de Gdim Izik.
    “Ces positions sont politiciennes et contradictoires avec la noblesse des principes et valeurs des droits de l'Homme, universellement reconnus, et qui prônent le respect du droit à la vie, la justice et l'équité.”
    Communiqué du Mouvement Populaire.
    Les 23 personnes détenues sont poursuivies pour “constitution de bandes criminelles, violences sur des forces de l'ordre ayant entraîné la mort avec préméditation et mutilation de cadavres”, dans le cadre du démantèlement du camp de Gdim Izik à proximité de Laâyoune, fin 2010. Le 24e accusé est toujours recherché.
    Y. B. avec agences
    -----------------------------------------------------------------------------------




    Le procès de Gdeim Izik provoque deux importantes défaites diplomatiques marocaines

    Les 24 indépendantistes sahraouis devant le tribunal militaire.
    Les 24 indépendantistes sahraouis devant le tribunal militaire.
    Le procès contre les 24 indépendantistes sahraouis qui s’est ouvert devant le tribunal militaire de Rabat il y a une dizaine de jours se poursuit. Vendredi, les juges militaires ont rejeté les recours sur la forme présentés par la défense des accusés. Samedi, ils ont auditionné les cinq premiers mis en cause, qui ont rejeté les accusations qui leur sont imputées. Et dimanche, le procès s’est déroulé comme cela était prévu.
    Le procès de ces 24 accusés, poursuivis pour « constitution de bandes criminelles, violences sur les forces de l’ordre ayant entraîné la mort avec préméditation et mutilation de cadavres », est suivi par plusieurs médias étrangers et des observateurs du Maroc et de l’étranger.Mais d’ores et déjà, les repercussions de ce procès à l’international commencent à faire sentir leurs effets. Rabat vient ainsi d’essuyer deux camouflets diplomatiques graves.
    A l’issue de son sommet tenu au Portugal, l’Internationale socialiste (IS), dont est membre l’Union socialiste des forces populaires (USFP), a décidé de l’envoi d’une «délégation pour enquêter» sur la situation des droits de l’homme au Sahara occidental.
    L’IS a également demandé aux autorités marocaines d’ouvrir le Sahara aux «organismes indépendants et aux journalistes». Pour finir, l’IS a enouvelé son «soutien à l’autodétermination» comme solution au conflit.
    La délégation socialiste marocaine conduite par Habib El Malki n’a rien pu faire. Cette défaite diplomatique marocaine est à mettre, selon une partie de la presse marocaine, sur le compte du nouveau premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachgar.
    Pour gâcher le week-end aux autorités marocaines, une autre mauvaise nouvelle a pointé son nez. Avant-hier, le plein du Parlement européen a approuvé par 283 voix pour, 184 contre et 10 abstentions une résolution sur la 22e session du Conseil des droits de l’homme des Nations unies qui se tiendra à Genève du 25 février au 22 mars.
    La résolution appelle à la libération de tous les «détenus politiques sahraouis» et exprime ses «préoccupations» sur les violations incessantes des droits de l’homme au Sahara. Le Parlement européen appelle aussi «à la protection des droits fondamentaux de la population du Sahara occidental, y compris la liberté d’association, la liberté d’expression et le droit de manifester».
    Enfin, le Parlement européen a rappelé qu’il était «favorable à un règlement juste et durable du conflit sur la base du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, conformément aux résolutions pertinentes des Nations unies».

    Aucun commentaire:

    Enregistrer un commentaire