Par 2minutes, 12/2/2013
Justice. Le Tribunal
militaire de Rabat a achevé les auditions des personnes impliquées lors
du démantèlement du camp Gdeim Izik.
Au terme de quatre jours
d'audition, le tribunal a écouté l'ensemble des mis en cause, dont
chacun a donné sa version des faits, exprimé ses opinions, y compris
politiques, et répondu aux questions du ministère public et de la
défense sur les accusations retenues contre eux. Les 24 accusés dans
cette affaire sont poursuivis pour "constitution de bandes criminelles,
violences préméditées contre les forces de l'ordre ayant entraîné mort
d'homme et mutilation de cadavres".
Le procès, qui s'est ouvert le 1er
février, connait une présence à toutes les audiences d'observateurs
nationaux et internationaux, ainsi que de représentants de nombreuses
associations et organisations des droits de l'Homme et de médias
marocains et étrangers.
Les événements de Gdeim Izik, qui remontent aux
mois d'octobre-novembre 2010, avaient fait 11 morts parmi les forces de
l'ordre, y compris un élément de la Protection civile, 70 blessés parmi
ces mêmes forces, dont plusieurs grièvement atteints et quatre autres
blessés parmi les civils, outre des dégâts matériels conséquents et les
dommages à des bâtiments publics et biens privés.
Prisonniers sahraouis de Gdeim Izik: fin de l’audition des prévenus, la défense demande une expertise médicale
Le tribunal militaire permanent de Rabat a terminé mardi soir
l’audition des 24 prisonniers politiques sahraouis dans le cadre du
procès du "groupe Gdeim Izik", ouvert le 1er février, a-t-on appris de
sources judiciaires.
A l’issue de ces auditions, les avocats de la
défense ont demandé une expertise médicale suite aux affirmations de
prisonniers faisant état de traitements "inhumains" subis lors de leur
détention, ajoute-on de mêmes sources.
Le procès reprendra mercredi
avec l’audition des témoins des évènements qui se sont déroulés à
l’automne 2010, à Gdeim Izik, proche d’El-Aaiun occupé, au Sahara
occidental où environ 40.000 Sahraouis avaient dressé quelque 8.000
tentes et élu domicile pour "défendre leurs droits politiques,
économiques et sociaux" avant d'en être délogés par les forces
marocaines, le 8 novembre 2010.
Durant ces quatre jours d’audition
(8-12 février), les 24 prévenus ont notamment rejeté en bloc tous les
chefs d’accusation les désignant comme une "bande de criminels",
dénonçant un "procès politique" en rapport avec la question du Sahara
occidental, indique-t-on de mêmes sources.
Ils ont également réaffirmé qu’ils étaient des militants pacifiques et des défenseurs des droits de l’homme.
En détention depuis plus de 27 mois, ils sont notamment accusés
d’"atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat, formation
d’une bande criminelle et atteinte aux fonctionnaires publics dans le
cadre de l’exercice de leur fonction". Ils risquent la réclusion à
perpétuité. (SPS)
Posté par amaidan-salah
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