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samedi 19 janvier 2013

Les paysans français veulent la peau de l’accord de libre échange UE/Maroc

Par B.L. (La France agricole)Manifestation des paysans français (Photo DR)
Manifestation des paysans français (Photo DR)
La Confédération veut la peau de l’accord de libre échange UE/Maroc, qui permet au Maroc d’exporter des fruits et légumes détaxés vers l’Union européenne. Et pour le faire tomber, elle a décidé de s’attaquer à ses failles juridiques.
« Nous sommes en train d’attaquer une entreprise devant le tribunal », a annoncé André Bouchut, membre du bureau national, lors des vœux du syndicat à la presse jeudi. C’est l’entreprise française Idyl, basée à Châteaurenard, qui est visée. « Elle produit des fruits et légumes au Maroc et dans le Sahara occidental, qu’elle exporte en Europe dans le cadre de l’accord UE/Maroc, explique André Bouchut. Elle crée ainsi une situation de concurrence déloyale avec les producteurs français. Or, le Sahara occidental n’est pas reconnu par l’UE comme appartenant au Royaume du Maroc. En important des produits du Sahara occidental dans le cadre de cet accord, l’UE ne respecte pas son droit ! »
Le syndicat a donc saisi le tribunal de Commerce de Tarascon, qui a missionné un huissier pour se rendre au siège de l’entreprise Idyl et dresser un rapport. « L’huissier s’y est rendu mardi », a indiqué la Confédération paysanne, ajoutant que l’entreprise n’avait pas voulu coopérer. Le feuilleton est donc à suivre. Mais « on ira jusqu’au bout », a promis le syndicat, n’acceptant pas que « le commerce passe au-dessus du droit et des principes de l’UE ». « Le coup est parti, et on espère bien que cet accord sera le premier à tomber ! »
S’il s’est investi dans cette affaire, c’est pour plusieurs raisons. Le respect du droit à la souveraineté alimentaire des peuples, d’abord. « Des entreprises étrangères prennent les meilleures terres locales pour produire afin d’exporter », dénonce André Bouchut. Mais c’est aussi pour défendre les paysans français, insiste Philippe Collin. : « On nous parle tous les matins de compétitivité, de réindustrialisation,… Et là, avec des accords scandaleux, on laisse partir nos agriculteurs ! Faut-il rappeler qu’en agriculture, il y a tous les six mois l’équivalent d’un plan Peugeot (8.000 licenciements) ? » Enfin, l’aspect développement durable, si cher à l’UE, est malmené par cet accord : « Quand on exporte des fraises ou des tomates, on exporte de l’eau du Maroc vers l’UE. Nous ne sommes pas sûrs que l’eau soit en surabondance là-bas… »
B.L. (La France agricole)
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 le Sahara occidental

Le Monde, 17/1/2013

  2131156900 Les syndicats dans la rue pour capter le vote des agriculteurs

Mercredi 16 janvier, les syndicats agricoles ont fait le coup de force dans la rue. La date ne devait rien au hasard. Depuis quelques jours, les agriculteurs reçoivent chez eux leurs bulletins de vote. Ils ont en effet jusqu'au 31 janvier pour choisir leurs représentants aux chambres d'agriculture. Cette élection, qui n'a lieu que tous les six ans, fixe le rapport de force syndical dans la profession.

Dès 6 heures, des militants d'Ile-de-France de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA) étaient sur les Champs-Elysées avec ordre de se diriger vers le ministère de l'agriculture pour y déverser paille et pneus et scander des slogans hostiles à l'hôte des lieux, Stéphane Le Foll. Et à 11 heures, c'était au tour des militants de la Confédération paysanne d'étendre de la paille devant l'Assemblée nationale.
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Pour la FNSEA, associée aux Jeunes Agriculteurs, les opérations ne se sont pas limitées au pavé parisien. Dès mardi soir et mercredi, le déversement de fumier et de paille, l'embrasement de pneus et la dispersion de parpaings, étaient organisés du Mans à Rennes, en passant par Nancy, Auxerre ou Nîmes.
La FNSEA, qui défend sa position de syndicat majoritaire, a choisi de dénoncer la mise en œuvre sur le territoire de la directive européenne contre les nitrates. La France est menacée de sanctions financières, en 2013, par Bruxelles pour non-respect de cette directive adoptée en 1991.
DES DOLÉANCES TRÈS VARIÉES
Après les poursuites engagées en février 2012, Paris a décidé de réviser, dans les six bassins fluviaux, les zones polluées ou menacées de pollution. Désormais, ce sont 18 860 communes qui sont classées en "zones vulnérables", soit 860 de plus qu'en 2012.
Dans un communiqué commun, publié mercredi, M. Le Foll et la ministre de l'écologie, Delphine Batho, ont annoncé "une phase de négociation avec les professionnels dès la fin du mois", soit après les élections. Ils ont aussi rappelé qu'un plan de méthanisation pour la valorisation des effluents d'élevage sera présenté au printemps.
Pour le syndicat minoritaire Coordination rurale, cette mobilisation sur les nitrates est "une manipulation électoraliste de la FNSEA", qui, à son sens, a été "complice des réglementations successives en matière de contraintes environnementales".
La Confédération paysanne a choisi, elle, comme thème de campagne "Sauvons l'élevage". Ses militants demandaient, devant l'Assemblée nationale, un débat parlementaire sur la politique agricole souhaitée par la France.
Elle dénonce aussi l'accord de libre-échange entre l'Union européenne (UE) et le Maroc qui fragiliserait certains maraîchers français. la Confédération a annoncé, jeudi 17 janvier, avoir saisi le tribunal de commerce de Tarascon (Bouches-du-Rhône) ; elle accuse la société française Idyl de concurrence déloyale. Celle-ci produit des primeurs au Sahara occidental et bénéficie pourtant de cet accord de libre-échange, alors que l'UE ne reconnaît pas la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.

http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/01/17/les-syndicats-dans-la-rue-pour-capter-le-vote-des-agriculteurs_1818397_3234.html

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