Par Souad G. Attac Maroc, 14/1/2013
La ville d'Ifni a connu dimanche 13 janvier au soir des affrontements entre
manifestants et forces de répression devant le commissariat suite à la décision
de disperser et réprimer le sit in interdit, appelé par coordination Ifni pour demander la libération des détenus. Des bagarres ont
éclaté faisant des blessés dans le deux camps.
Tard dans la nuit de dimanche à lundi on a appris que des renforts avaient
quitté la caserne de Tiznit pour se déployer à Ifni.
Ce lundi 14
janvier 2013 le calme est revenu dans Ifni, on panse les blessures mais la colère
gronde dans la population qui ne cesse de lutter sur tous les fronts: le
chômage, la ville à l'abandon, l'absence d'infrastructures, tandis que la
principale richesse : le poisson fait la fortune de gros et ne profite en rien
aux habitants , pour la plupart petits pêcheurs, ni au développement de la
petite ville de Sidi Ifni Les manifestants se dirigent
vers le commissariat pour demander la libération des détenus: 3 enfants mineurs arrêtes hier soir . La ville est restée en émeute jusqu'à 3h ce matin de lundi
14 janvier.
On apprend que 2 enfants de 11 ans ont été relâchés après avoir passé la nuit au commissariat et torturés: 2 ENFANTS DE 11 ANS!
Le
3ème: Ayoub Tili a 14 ans, il a été arrêté dimanche 13 janvier à
Ifni lors des affrontements entre manifestants et force de répression. Il est en prison à Tiznit. Il est diabétique et sa mère ne peut même pas lui
faire parvenir l'insuline. Les manifestants sont devant le commissariat ,
exigent sa libération immédiate. Les slogans demandent la chute du régime.
Lundi 15 janvier 2013 11:33
Mardi 15 janvier,Ayoub Tili 14 ans, en prison à Tiznit, sera présenté aujourd'hui au tribunal.
Ayoub Tili ,mineur, été libéré hier
soir.
Après les émeutes qu'a connues Sidi Ifni dimanche 19 janvier,
la ville vit toujours sous une intense présence policière. Les
autorités sont allées jusqu'à interdire, hier mardi, une prière
collective avant l'enterrement de 7 jeunes de la ville, des "harragas"
décédés aux larges de Lanzarote.
La capitale des Aït Baâmran n'est pas près de regagner son calme. Après les affrontements de dimanche dernier entre les manifestants et les forces de l'ordre, ces dernières ont arrêté trois personnes. Des enfants âgés de 11 et 14 ans, deux d'entre eux ont été libérés immédiatement et le plus âgé, Ayoub Tilili était resté en garde à vue, jusqu'à sa mise en liberté, ce mardi.
"Depuis dimanche, tous les sit-in, notamment devant le commissariat de la ville ont été systématiquement interdits par la violence" affirme un militant de la section locale d'Attac Maroc.
Par ailleurs, les autorités ont interdit une prière collective des habitants de la ville, précédant l'enterrement de 7 jeunes ayant péri aux larges de Lanzarote, dans les îles Canaries. Partis en barque il y a un mois, 25 jeunes s'étaient engagées dans l'aventure désespérée de gagner l'Europe. Les 17 survivants ont été rapatriés au Maroc et se trouvent actuellement en prison, et un corps, celui du jeune Oulid Ali est resté à Las Palmas.
Mais la tension persiste à Ifni: Hier la prière collective des habitants
pour les 7 jeunes "haragas" qui avaient péri aux larges de Lanzaroté a été
interdite. Il y a 1 mois, 25 jeunes avaient tenté de traverser pour rejoindre Las
Palmas : 7 sont morts et ont été rapartriés à Ifni, 17 sont en prison et le corps de
Oulid Ali est toujours à Las Palmas.
souad
S G <sougue123@gmail.com
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Blocus policier à Sidi Ifni
- Écrit par Omar Radi, Lakome, 16/1/2013
La capitale des Aït Baâmran n'est pas près de regagner son calme. Après les affrontements de dimanche dernier entre les manifestants et les forces de l'ordre, ces dernières ont arrêté trois personnes. Des enfants âgés de 11 et 14 ans, deux d'entre eux ont été libérés immédiatement et le plus âgé, Ayoub Tilili était resté en garde à vue, jusqu'à sa mise en liberté, ce mardi.
"Depuis dimanche, tous les sit-in, notamment devant le commissariat de la ville ont été systématiquement interdits par la violence" affirme un militant de la section locale d'Attac Maroc.
Par ailleurs, les autorités ont interdit une prière collective des habitants de la ville, précédant l'enterrement de 7 jeunes ayant péri aux larges de Lanzarote, dans les îles Canaries. Partis en barque il y a un mois, 25 jeunes s'étaient engagées dans l'aventure désespérée de gagner l'Europe. Les 17 survivants ont été rapatriés au Maroc et se trouvent actuellement en prison, et un corps, celui du jeune Oulid Ali est resté à Las Palmas.
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