On souhaiterait que ce qui se commet là-bas et maintenant, le soit
par des extra-terrestres, afin que l’on n’ait jamais une once de
communauté ou de confession à partager avec ceux qui ont imaginé cette
monstruosité.
En perpétrant leur forfait, les « Ansar eddine » ont ajouté un
chapitre supplémentaire à ce livre des ignominies, écrites en lettres de
sang, de feu et de vomi par les ennemis de l’humanité.
Rien moins que neuf siècles d’un Islam tolérant et pacifique qui
veillait paisiblement sur un joyau du patrimoine mondial de l’humanité,
se trouvent aux prises avec une barbarie à nulle autre pareille, qui
réduit les autodafés du troisième Reich, au rang de feu de camp d’une
assemblée de scouts.
Un test grandeur nature, pour la détermination d’une communauté
internationale dont la mollesse risque bien de pousser ces proches
cousins des talibans à reproduire à l’identique, le modèle afghan en
terre africaine.
La conquête du territoire achevée, ils en sont déjà au troisième
chapitre de leur ignominie, la séquence destruction, après avoir mené à
bien, le second : la chasse donnée à leurs anciens alliés, les
malheureux touaregs qui battent leur coulpe d’avoir introduit le loup
dans la bergerie. La suite est courue d’avance. Les femmes devront en
faire les frais, entre lapidation, interdiction d’école, imposition de
la burqa, mariage forcé et autres persécutions.
Pourtant, face à l’urgence, le reste du monde persiste à se gratter
le menton ou le cuir chevelu et l’Unesco en conciliabule à
Saint-Pétersbourg étudie le projet d’une improbable riposte. Pas de quoi
impressionner « les fous de Tombouctou ».
Disons le clairement, ceux qui accomplissent ce genre de forfaits
n’ont rien à voir avec l’Islam, mais avec l’ignorance, la folie et
l’obscurantisme.
La caravane de l’Islam avait enveloppé de lumières et de richesses
tous ceux qu’elle avait croisés, de la péninsule arabe aux rivages de
l’Atlantique et aux confins de la Chine.
Celle qui sévit au nord du Mali est une traîne de ténèbres et
d’atrocités. On lui doit, faut-il le rappeler, les plus grandes
tragédies de l’histoire de ces vingt dernières années et les attentats
les plus sanglants menés, pour la plupart, contre d’innocentes
victimes.
L’Islam avait réussi à synthétiser intelligemment toutes les
connaissances du genre humain, avant d’avoir l’intuition de celles
qu’il allait concevoir et vulgariser. Les musulmans ont exploré tous les
compartiments du savoir, de l’algèbre à l’astronomie, en passant par
l’architecture, la médecine, les mathématiques, la peinture et le
reste.
Les patios de l’Andalousie en sont un témoignage vivant. Ces havres
de paix savamment imaginés et décorés par des artisans juifs, chrétiens
et musulmans vivant en symbiose, bruissent encore des clapotis de l’eau
que ces derniers ont domestiquée pour que les oiseaux viennent y
entonner des concerts et ravir les sens.
Colonnes doriques, chapiteaux corinthiens ou zelliges sont autant de
témoignages de tolérance, de gratitude et de reconnaissance de l’Islam
aux civilisations qui l’ont précédé.
Par opposition, l’aventure Salafiste est un concentré de sauvagerie,
menée par des bandits de grands chemins incultes et ignorants qui se
complaisent dans la destruction, la haine et la cruauté. Ils ont tout
raté, jusqu’à accepter de s’enlaidir. Rien ne manque. Ni la barbe passée
au henné, ni ces tenues venues d’ailleurs, ni la mine sombre et
l’éructation menaçante.
« Si tu ne bâtis point, tu éviteras de détruire ! »,
recommande expressément l’Islam. Ceux qui s’en prévalent ont pourtant
procédé à la destruction de trente-trois mausolées et persistent, sur
leur lancée criminelle à brûler des manuscrits séculaires, à infliger
des coups de fouet aux couples d’amoureux et à interdire aux femmes
l’accès à la place publique. Ils en promettent encore, tant et plus !
A des milliers de kilomètres de là, des gérontocrates imbus de
débauche, de stupre et de soûlographie, observent à distance le
désastre qu’ils ont inspiré, depuis les repaires au luxe indécent qu’ils
ont bâtis des deniers du peuple. Et comme tout lâche qui se respecte,
ils se tiennent en embuscade, à bonne distance de l’empoignade, pendant
que les seconds couteaux accomplissent les basses besognes qu’ils leur
ont imparties.
Le monde, quant à lui, se tait, de peur de se mettre à dos ces
pourvoyeurs de pétrodollars, ces maudits papiers dont on dit qu’ils
finissent par acheter le silence et les consciences.
Le premier Etat de l’Azawad aura vécu. Mort-né d’avoir été conquis
par deux « co-venturers » que tout opposait. Mais l’expérience aura, une
fois de plus, apporté la preuve de ce qu’on savait déjà : les
Salafistes, ces obscurantistes d’un autre âge, qui prennent leurs ordres
aux confins de l’Arabie, tels de sombres mafieux, sont les premiers
pourfendeurs de l’Islam et son plus grand ennemi. Ils sont aussi sa plus
grande honte.
A ce titre, ils méritent qu’on les combatte jusqu’à ce qu’ils cessent définitivement de nuire !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire