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dimanche 8 février 2015

S.O. Incontestables vérités


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Par Mohammed Larbi, El Watan7/2/2015
Comme un puzzle qu’il faut sans cesse reconstituer – et cela renseigne de manière éloquente sur la détermination de ceux qui refusent toute forme de résignation –, le conflit du Sahara occidental n’échappe pas à cette règle. Tout compte fait, cela est révélateur de l’enjeu d’une telle bataille, celle des droits de l’homme, dont le premier d’entre eux, celui de l’existence. On ne cherche pas à déplacer des personnalités du monde entier dans la ville de Dakhla rien que pour parler affaires comme le prétend le Forum de Crans Montana. 

Et à un tel niveau, nul ne doit ignorer que cette localité se situe au Sahara occidental, lequel figure dans la liste de l’ONU des territoires et pays non autonomes, autrement dit sous occupation étrangère, rappelant conséquemment que le Maroc en est l’occupant.
C’est ce qui est rappelé avec constance depuis 1975 et même le Maroc y a souscrit en concluant, en 1988, un accord avec le Front Polisario, prévoyant l’autodétermination du peuple du Sahara occidental. Ainsi donc, en acceptant le principe même de l’autodétermination, le Maroc reconnaissait au moins implicitement qu’il occupait un territoire et privait un peuple de choisir librement son destin.

  Étantpartie au conflit, il venait aussi de reconnaître le Front Polisario comme l’autre partie, cessant d’affirmer qu’il s’agissait de l’Algérie. Toutefois, le Maroc a bien renié son engagement, sans que la communauté internationale ne le suive. Celle-ci, au contraire, a fait preuve de continuité et s’apprête, au mois d’avril prochain, à revoir son approche sans rien toucher dans le fond. Le Maroc le sait et c’est pourquoi il recherche les appuis qu’il peut, uniquement, et non pas ceux qu’il voudrait, ce qui est fondamentalement différent. A vrai dire, le dossier est parfaitement bouclé et bien protégé par l’ONU et autres organisations internationales.
Comme l’américaine Human Rights Watch (HRW) qui a affirmé, dans son dernier rapport, qu’il n’existe pas de «séquestrés» dans les camps des réfugiés sahraouis à Tindouf. Bien avant elle, l’ancien secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, avait, en 2005, souligné avec force que les réfugiés sahraouis n’étaient pas des séquestrés, renvoyant bien au contraire le Maroc à sa guerre au peuple sahraoui avec des attaques de son aviation visant les populations sahraouies, contraignant ces dernières à fuir les massacres et se réfugier en Algérie.
Voilà donc l’histoire des camps de réfugiés de Tindouf, jamais contestée par une quelconque organisation internationale, l’ONU notamment s’en faisant un point d’honneur de le rappeler.
Une vérité historique que le Maroc tente régulièrement de pervertir pour en faire un élément en sa faveur, mais sans le moindre succès, le monde auquel il s’adresse n’étant pas atteint d’amnésie.

Plus que cela, HRW indique que les personnes vivant dans les camps de réfugiés à Tindouf sont libres de leurs mouvements à l’intérieur des camps et vers l’étranger et qu’aucun cas d’emprisonnement ou de poursuite pour des délits politiques n’a été enregistré. La réponse marocaine est connue, mais mieux vaut attendre la prochaine réunion du Conseil de sécurité.
 

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