Congrès du forum Crans-Montana à Dakhla
Salima Tlemçani, 10/2/2015
Jean-Paul Carteron, président du Forum Crans-Montana
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Le Forum Crans-Montana campe sur sa décision de tenir un congrès consacré aux thématiques économiques et sociales, à Dakhla, la ville sahraouie occupée par le Maroc, en dépit de la protestation du Front Polisario, de l’Union africaine et des ONG de soutien au peuple sahraoui.
Dans une déclaration à El Watan, les responsables de l’ONG estiment que
«nul ne saurait empêcher des hommes et des femmes de voir, penser et
parler dans un cadre privé». Sommé par des avocats du Polisario de
revenir sur sa décision d’organiser une rencontre sur les questions
liées au développement économique et social, à Dakhla, le Forum
Crans-Montana ne lâche pas prise. Saisi par courriel, pour une réaction
sur les accusations du président sahraoui, de l’Union africaine et de
nombreuses ONG de soutien au peuple sahraoui, le Forum Crans-Montana
affirme d’emblée que «nul ne saurait prétendre empêcher des hommes et
des femmes de venir voir, penser et parler, dans un cadre privé,
d’essayer de faire un progrès politique, économique et social».
Pour Jean-Paul Carteron, auquel notre demande a été adressée, le congrès devant se tenir les 12 et 15 mars prochain, à Dakhla, «est un forum de rencontres et de découverte au cours duquel hommes et femmes politiques qui le désirent pourraient rencontrer et converser avec les interlocuteurs de la société civile’».
Il explique qu’en «présence de problèmes qui perdurent depuis quarante ans», le Forum et l’Isesco (organisation islamique pour l’éducation, les sciences et la culture) ont décidé «d’essayer d’apporter une modeste contribution au débat qui ne saurait durer encore 40 ans (!), d’informer ceux qui le désirent et de permettre aux interlocuteurs potentiels de nouer les liens et des de contacts individuels». Pour lui, organiser un forum de discussions «est un droit fondamental dans toute société qui se respecte.
Cela représente une démarche ouverte et démocratique». De ce fait, souligne-t-il, «nul ne saurait prétendre empêcher des hommes et des femmes de venir voir, penser et de parler, dans un cadre privé, d’essayer de faire un progrès politique, économique et social ! Le Forum de Dakhla est entièrement consacré à des thématiques économiques et sociales.
Il n’abordera pas les enjeux politiques qui sont en attente, car ceux-ci ne sont pas de sa compétence». Mieux, le Forum trouve que «la question soulevée» relative au «territoire non autonome» n’est «pas pertinente », car, selon lui, la lecture attentive de l’article 73 de la Charte des Nations unies permet de voir, «ligne par ligne et mot par mot, que l’initiative du Forum de Crans Montana et de l’Isesco est en pleine harmonie avec ses prescriptions».
Visiblement irrité par les réactions de soutien au peuple sahraoui, le responsable du Forum Crans-Montana avertit à la fin de sa déclaration qu’«il n’y aura pas d’autre communication» sur le sujet de la part de son ONG. Celle-ci semble décidée à tenir sa manifestation à Dakhla, malgré les risques sécuritaires encourus, contre lesquels aussi bien l’Union africaine que président sahraoui ont mis en garde.
Le 5 février dernier, le cabinet d’avocats européen constitué par les autorités sahraouies a saisi, par courrier, les responsables du Forum Crans Montana, les sommant de mettre un terme à l’organisation de cette manifestation dans une ville occupée, sous peine d’être poursuivis pour «complicité à une occupation militaire et financement de celle-ci, avec toutes les conséquences que cela suppose en matière de crime de guerre et du droit humanitaire international».
Pour Jean-Paul Carteron, auquel notre demande a été adressée, le congrès devant se tenir les 12 et 15 mars prochain, à Dakhla, «est un forum de rencontres et de découverte au cours duquel hommes et femmes politiques qui le désirent pourraient rencontrer et converser avec les interlocuteurs de la société civile’».
Il explique qu’en «présence de problèmes qui perdurent depuis quarante ans», le Forum et l’Isesco (organisation islamique pour l’éducation, les sciences et la culture) ont décidé «d’essayer d’apporter une modeste contribution au débat qui ne saurait durer encore 40 ans (!), d’informer ceux qui le désirent et de permettre aux interlocuteurs potentiels de nouer les liens et des de contacts individuels». Pour lui, organiser un forum de discussions «est un droit fondamental dans toute société qui se respecte.
Cela représente une démarche ouverte et démocratique». De ce fait, souligne-t-il, «nul ne saurait prétendre empêcher des hommes et des femmes de venir voir, penser et de parler, dans un cadre privé, d’essayer de faire un progrès politique, économique et social ! Le Forum de Dakhla est entièrement consacré à des thématiques économiques et sociales.
Il n’abordera pas les enjeux politiques qui sont en attente, car ceux-ci ne sont pas de sa compétence». Mieux, le Forum trouve que «la question soulevée» relative au «territoire non autonome» n’est «pas pertinente », car, selon lui, la lecture attentive de l’article 73 de la Charte des Nations unies permet de voir, «ligne par ligne et mot par mot, que l’initiative du Forum de Crans Montana et de l’Isesco est en pleine harmonie avec ses prescriptions».
Visiblement irrité par les réactions de soutien au peuple sahraoui, le responsable du Forum Crans-Montana avertit à la fin de sa déclaration qu’«il n’y aura pas d’autre communication» sur le sujet de la part de son ONG. Celle-ci semble décidée à tenir sa manifestation à Dakhla, malgré les risques sécuritaires encourus, contre lesquels aussi bien l’Union africaine que président sahraoui ont mis en garde.
Le 5 février dernier, le cabinet d’avocats européen constitué par les autorités sahraouies a saisi, par courrier, les responsables du Forum Crans Montana, les sommant de mettre un terme à l’organisation de cette manifestation dans une ville occupée, sous peine d’être poursuivis pour «complicité à une occupation militaire et financement de celle-ci, avec toutes les conséquences que cela suppose en matière de crime de guerre et du droit humanitaire international».
Violation des droits de l’homme par les forces d’occupation marocaines
Les agressions menées contre les populations sahraouies par les forces d’occupation marocaines se poursuivent dans la capitale sahraouie occupée, El Ayoun, où une manifestation pacifique a été récemment sauvagement réprimée, a rapporté hier l’APS, citant l’agence Sahara presse service. Les manifestants réclamaient la décolonisation du Sahara occidental et la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis, selon une source du ministère sahraoui des Territoires occupés et des Communautés sahraouies établies à l’étranger, qui fait également état d’une agression mortelle, par des colons marocains, d’un jeune Sahraoui à Agadir.A El Ayoun occupée, les Sahraouis qui manifestaient pacifiquement, samedi dernier, ont été surpris par des «attaques brutales» menées par les forces d’occupation marocaines en civil et en uniforme, soutenues par les colons, laissant de nombreux blessés parmi les civils sahraouis sans défense, a-t-on indiqué. Les manifestants brandissaient des banderoles dénonçant les «pratiques répressives commises contre les civils sahraouis sans défense» et appelant à «la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis qui croupissent encore dans les prisons marocaines», a précisé la même source. Lors de cette manifestation pacifique, la famille du prisonnier sahraoui, Mohamed Lamine Haidallah, a protesté contre l’agression mortelle commise contre son fils par cinq colons marocains à Agadir. Le ministère sahraoui des Territoires occupés et des Communautés sahraouies établies à l’étranger a expliqué que Mohamed Lamine Haidalla «est décédé suite à une attaque à son encontre menée par cinq colons marocains mercredi dernier, provoquant une commotion cérébrale et des blessures au niveau du cou». Le jeune Sahraoui a été «sauvagement attaqué» avant son évacuation à hôpital Hassan II à Agadir, où il a succombé à ses blessures. La famille de Mohamed Lamine Haidallah a demandé l’ouverture d’une enquête pour «faire la lumière sur son assassinat et traduire, devant la justice, les responsables de ce lâche assassinat, mais les autorités marocaines n’ont pas encore réagi», a déploré la même source. Ce n’est pas la première fois que l’administration marocaine dissimule «volontairement» les crimes commis par les colons marocains contre les Sahraouis.
Rédaction internationale
http://www.elwatan.com/international/nul-ne-saurait-empecher-les-hommes-de-se-parler-dans-un-cadre-prive-10-02-2015-287164_112.php
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