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dimanche 8 février 2015

Manif à Betz en France, à proximité du Chateau du roi du Maroc...




Mini-rassemblement sous surveillance contre le roi du Maroc

Cinq manifestants se sont retrouvés coincés à environ 400 m de la résidence du souverain chérifien Mohamed VI. La commune était encerclée de gendarmes.

Florent Hélaine, 8/2/2015

Betz, hier. Les manifestants protestent à l’encontre des gendarmes. Ils espéraient pouvoir se rassembler devant le château de Mohamed VI. La préfecture les a seulement autorisés à tenir leur discours devant le château… d’eau de la commune.
Betz, hier. Les manifestants protestent à l’encontre des gendarmes. Ils espéraient pouvoir se rassembler devant le château de Mohamed VI. La préfecture les a seulement autorisés à tenir leur discours devant le château… d’eau de la commune. (LP/F.H.)
Ambiance surréaliste, hier, à Betz. Cette petite commune du sud-est de l'Oise, proche de Crépy-en-Valois, était encerclée de gendarmes dès la matinée. Et chaque axe routier, soigneusement contrôlé.
Difficile de comptabiliser les forces de l'ordre en présence. Le colonel Marc Boget, chef départemental des gendarmes, se refusait d'ailleurs à fournir l'information.


Car le déploiement paraissait surréaliste pour l'événement surveillé : une manifestation de quelques opposants au roi du Maroc, Mohamed VI, qui dispose d'un château dans la commune où il séjournerait actuellement.
Si le rassemblement était annoncé à midi, il a fallu attendre quarante minutes de plus pour voir les participants à la mobilisation arriver sur place à bord de trois voitures. Ils ne sont que cinq à s'être finalement déplacés depuis Paris. Pour une grande déception à l'arrivée.

« Cette manifestation, nous l'attendions depuis deux ans et demi, explique Mustapha Adib, responsable du Collectif marocain pour la dénonciation de la dictature au Maroc. En octobre 2012, le préfet de l'Oise nous avait interdit de manifester pour ne pas créer de troubles à l'ordre public. Nous avons attaqué cette décision en justice. Le tribunal nous a autorisés, en décembre, à venir. Et voilà que l'on nous empêche de manifester devant le château du roi. »

Car la préfecture a autorisé la tenue de ce rassemblement, mais uniquement devant le château... d'eau de Betz, situé à 400 m de la résidence de Mohamed VI. Une décision à remettre dans un contexte national tendu après les attentats perpétrés en France. De là, les manifestants ont donc crié leur mécontentement à l'encontre d'un roi qui « profite de biens mal acquis en France aux dépens du peuple marocain ».

Parmi eux se trouvait Zakaria Moumni. Cet ancien champion du monde de boxe thaï dénonce son « enlèvement en septembre 2012 et la torture que j'ai subie, le tout orchestré par des proches de Mohamed VI. J'ai encore été menacé dernièrement », assure-t-il. Plusieurs plaintes ont été déposées. Trop éloignés du centre-ville, personne n'a pu toutefois entendre leur discours.

Déjà, le collectif annonce la saisine de la justice pour pouvoir se rassembler devant le château du roi lors de leur prochaine manifestation, le 20 février.




Apso Lument, 8/2/2015

 Il parait que le Président de la République François Hollande, après avoir laissé son Premier Ministre Manuel Valls autoriser son Préfet de l'Oise à déplacer sans notre consentement le lieu de notre manifestation d'hier, de devant la porte du Château à plus de 300m de celle-ci, va carrément recevoir le Dictateur de Rabat en grande pompe demain lundi 9 février 2015 à lÉlysée –
 Présidence de la République française.
Le Collectif Pour la Dénonciation de la Dictature au Maroc (CPDDM) dénonce avec force cette décision de Monsieur le Président de la République qui, par ce geste, donne carte blanche au dictateur et roi du Maroc pour continuer dans ses politiques de tortures, d'injustices de toutes sorte, d'appauvrissement du peuple marocain, analphabétisation de ce peuple, de détournement de fonds, d'acquisition de bien mal acquis et compte bancaires illégaux et illégitimes à l'étranger. 
Tout ceci survient à un moment où d'autres Chef d’État africains sont poursuivis en France pour leurs biens mal acquis comme le sont notamment (source: Transparency International):
1- Omar Bongo, ancien président du Gabon, et son entourage : 19 véhicules pour un montant total estimé de 2 751 586 euros, une quarantaine d’appartements ou maisons à Paris et dans le sud de la France, dont 18 au nom d’Omar Bongo, ainsi que 70 comptes bancaires.
2- Teodoro Obiang, président de la Guinée équatoriale, et son entourage: un appartement luxueux à Paris, des comptes bancaires dont un compte au nom de Théodorin Nguema (fils du Président et Ministre de l’Agriculture et des Forêts) ouvert en 1999 à la Barclays de Paris. D’autres biens ont été découverts postérieurement au dépôt de la plainte. Ont notamment été saisis : 26 voitures de luxe importées et 18 millions d’euros dépensés lors de la vente aux enchères de la collection d’Yves Saint Laurent et de Pierre Bergé en mars 2009.
3- Denis Sassou Nguesso, président du Congo-Brazzaville, et son entourage : 24 appartements, 112 comptes bancaires et deux voitures appartenant à Wilfrid Nguesso, fils du président congolais, d’un montant de 200 000 euros.
Il parait que Monsieur le Président de la République fait dans les deux poids deux mesures et attendrait vraisemblablement des retours d’ascendeurs du dictateur de Rabat que les autres Chefs d’États lui auraient refusé ? Le CPDDM utilisera tous ses moyens pour que la République ne perde pas ses valeurs qui devraient être protégées par son Président qui doit lui même  en être le bon exemple.A suivre.



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