Le rapport mondial de Human Rights Watch l’affirme : «Pas de prisonnier pour délit d’opinion dans les camps sahraouis»
El Watan 7/2/2015
Aucune personne n’a été emprisonnée pour ses opinions politiques dans les camps des réfugiés sahraouis de Tindouf. C’est ce qu’affirme l’ONG Human Rights Watch, dans son dernier rapport mondial, daté du 29 janvier 2015.
«Les personnes critiques à l'égard du Polisario ont pu tenir de petites
manifestations publiques sporadiques en 2014. Aucune de ces personnes
n'a été emprisonnée pour ses opinions politiques», selon HRW, qui
précise néanmoins, que «quelques-unes au moins ont fait l'objet de
harcèlement pour avoir critiqué ouvertement le Polisario». Mais, l'ONG
ne fait cas d'aucune poursuite pour délit d’opinion politique.
Ce qui contredit ainsi la version propagandiste des autorités
marocaines qui ont souvent eu à recourir à des accusations de
«séquestration», par le Front Polisario, des Sahraouis vivant dans les
camps des réfugiés.
Le rapport de l’ONG américaine atteste également de la liberté de
mouvement des réfugiés, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur, à
l’étranger notamment. «Les réfugiés ont été généralement libres de
quitter les camps pour la Mauritanie ou de retourner définitivement ou
temporairement au Sahara occidental sous contrôle marocain», souligne
HRW.
Des chercheurs de HRW se sont rendus fin décembre 2013 dans les camps
des réfugiés sahraouis pour enquêter sur la situation des droits de
l’homme. Une enquête qu’ils avaient menée d’ailleurs en toute liberté et
«sans entrave», selon le directeur adjoint chargé du Moyen-Orient et de
l’Afrique du Nord, Eric Goldstein.
Si par ailleurs, dans son rapport de mission, HRW avait fait état de
«restriction de droits» des réfugiés, elle avait affirmé clairement que
ses chercheurs «n’ont pas trouvé de preuve sur un quelconque genre
d’atteinte grave».
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