Sahara Info n°77
Ce dont notre presse ne se fait pas l’écho, en revanche, c’est de la présence au même moment de Madame Kim Bolduc, représentante spéciale pour le Sahara et chef de la MINURSO, dans les campements sahraouis. Elle y est venue pour rappeler : « Nous croyons à la nécessité de trouver une solution juste et permanente à ce conflit afin d’établir la sécurité dans la région ». La présence du roi du Maroc en France et le rendez-vous à l’Elysée, obtenu comme en 2012 de haute lutte, se comprennent alors beaucoup mieux. Mohamed VI et son équipe, obsédés par la question du Sahara, voulaient la tête des deux envoyés du Secrétaire général, pas assez pro-marocains. Ils ont perdu ! Christopher Ross, peut revenir dans la région et Kim Bolduc vient d’être reçue à Rabat, avant de se rendre dans les campements sahraouis. Rapport de forces diplomatique entre Ban Ki Moon et le Maroc qui a duré plus de 6 mois : Kim Bolduc, nommée en mai 2014 et devant prendre son poste début août, avait été interdite de Maroc et de Sahara Occidental depuis lors ! La « brouille » franco-marocaine est finalement devenue embarrassante pour Mohamed VI, qui a besoin du soutien français à la prochaine réunion du Conseil de sécurité qui discutera en avril du renouvellement du mandat de la MINURSO. C’est pourquoi il fait tout désormais pour réchauffer les relations… La diplomatie française, aujourd’hui déployée largement dans le monde, doit soutenir résolument le Secrétaire général des Nations-Unies, et faire en sorte que dans ce conflit de décolonisation vieux de 50 ans, le droit enfin s’applique et permette à un peuple de territoire non-autonome de s’autodéterminer. Comme l’a rappelé justement Madame Kim Bolduc, c’est à la fois une affaire de respect du droit et de sécurité dans la région. Or la situation au Sahara occidental est préoccupante. Ainsi, le jeune Sahraoui Mohamed Lamine Haidallah est mort dans la nuit du samedi 7 février à l’hôpital Hassan II d’Agadir, des suites des graves lésions (commotion cérébrale) subies lors d’un tabassage perpétré contre lui trois jours auparavant à El Aïoun par un groupe de colons marocains. La presse marocaine de son côté faisait allusion à des troubles violents début janvier dans le quartier de Maatallah. Il est temps pour les autorités marocaines de prendre la mesure de la situation et d’accepter les règles du droit international ! |
Association des Amis de la RASD 356 rue de
Vaugirard 75015 Paris
www.sahara-info.org / www.ecrirepourlesliberer.com |
Salek, de ses nouvelles par la famille
Il y a 5 ans
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire