Par APSO, 3/4/2015
Destin brisé, double peine
Salek
Laasairi est sahraoui, il est né le 15 mars 1983 à Tantan sur le territoire
marocain, et a été condamné en 2004 par la cour militaire à la réclusion à
perpétuité.
C’est un militant pour
l’indépendance du Sahara Occidental, cette conviction politique et son
identité ont eu et ont toujours des conséquences directes sur son histoire,
l’accusation, sa peine, doublée de tortures qu’il subit en prison.
Selon ses amis, il a un grand cœur et il aime beaucoup sa famille. Il est le dernier d’une fratrie de six. Sa famille est modeste et son père est décédé en 2009.
Salek a été arrêté le 13/10/2004 et condamné le 6/12/2005 par la cour martiale à la réclusion à perpétuité, selon le chef d'accusation meurtre d’un officier marocain.
Selon ses amis, il a un grand cœur et il aime beaucoup sa famille. Il est le dernier d’une fratrie de six. Sa famille est modeste et son père est décédé en 2009.
Salek a été arrêté le 13/10/2004 et condamné le 6/12/2005 par la cour martiale à la réclusion à perpétuité, selon le chef d'accusation meurtre d’un officier marocain.
Il est
actuellement dans la prison de Ait Melloul au Maroc et son numéro d’écrou est
le 7533.
Depuis 2013, le gardien chef de la prison de Ait Melloul, Ahmed El Moumni, semble particulièrement violent et raciste, sans que le directeur de la prison, Lekbir Soufi, n’intervienne contre ses pratiques. Les affaires de Salek sont régulièrement inspectées, détruites ou volées. Cela s’accompagne de fouilles au corps menées avec rudesse, de coups et d’insultes, ressenties par Salek comme autant d’humiliations.
Les périodes de pression peuvent durer plusieurs semaines. S’ajoutent actuellement des menaces de « fabrication de motifs » destinées à imposer à Salek un nouveau transfert - contre sa volonté - qui l’éloignerait de sa famille et des possibilités de visites.
Depuis 2013, le gardien chef de la prison de Ait Melloul, Ahmed El Moumni, semble particulièrement violent et raciste, sans que le directeur de la prison, Lekbir Soufi, n’intervienne contre ses pratiques. Les affaires de Salek sont régulièrement inspectées, détruites ou volées. Cela s’accompagne de fouilles au corps menées avec rudesse, de coups et d’insultes, ressenties par Salek comme autant d’humiliations.
Les périodes de pression peuvent durer plusieurs semaines. S’ajoutent actuellement des menaces de « fabrication de motifs » destinées à imposer à Salek un nouveau transfert - contre sa volonté - qui l’éloignerait de sa famille et des possibilités de visites.
La
« fabrication de motif » veut dire une accusation imaginaire
fabriquée par les autorités pénitentiaires en prison, justifiant des mesures
disciplinaires. C’est une menace et une pratique courante. Ces
« motifs » sont en l’occurrence l’accusation pour Salek et deux
autres Sahraouis - Salek Mohamed Ahmed et Tyatro Mohiddin - d’être des
« incitateurs », probablement à revendiquer un minimum de respect.
Comme les autres Sahraouis de la prison, ils protestent contre les mauvais
traitements, privations et violences qu’ils subissent, pratiques réprouvées par
le droit selon la législation marocaine et internationale.
La famille quant à elle paraît avoir peur du régime marocain, le makhzen, et ne parle pas de ce que Salek leur confie. C’est donc par des amis que quelques informations récentes sont connues. Par exemple, fin mai 2013, Salek avait protesté contre les mauvais traitements par une grève de la faim illimitée qu’il avait suspendue après plus de 15 jours, la veille des examens du bac, auquel il a échoué.
La famille quant à elle paraît avoir peur du régime marocain, le makhzen, et ne parle pas de ce que Salek leur confie. C’est donc par des amis que quelques informations récentes sont connues. Par exemple, fin mai 2013, Salek avait protesté contre les mauvais traitements par une grève de la faim illimitée qu’il avait suspendue après plus de 15 jours, la veille des examens du bac, auquel il a échoué.
Ou encore,
le 19 juillet, le gardien-chef fouille abusivement les affaires de Salek et
déchire ses vêtements, ses livres et magazines. Quelques jours après lors d’une
nouvelle fouille, son téléphone portable lui est volé par le personnel
pénitentiaire. Il n’a pas pu en racheter depuis cette date. Il semble qu’il y
ait une entente entre le personnel pénitentiaire et les acteurs du marché noir
de la prison.
Plus récemment,
Salek a participé aux mouvements de grève de la faim de 24 ou 48 h menés par
tous les prisonniers sahraouis enfermés dans la prison de Ait Melloul,
prisonniers politiques et prisonniers de droits commun
Salek a été arrêté le 13/10/2004 et incarcéré tout de suite à Sale 1. Le jugement a été rendu le 6/12/2005 par la cour militaire. Condamnation sans possibilité d’appel à la réclusion à perpétuité.
L’accusation : meurtre d’un officier marocain.
Les faits relatés par les intéressés et les proches sont les suivants :
Salek a été arrêté le 13/10/2004 et incarcéré tout de suite à Sale 1. Le jugement a été rendu le 6/12/2005 par la cour militaire. Condamnation sans possibilité d’appel à la réclusion à perpétuité.
L’accusation : meurtre d’un officier marocain.
Les faits relatés par les intéressés et les proches sont les suivants :
L’officier
marocain en question est le violent agresseur d’une femme Sahraouie. Les faits
se sont déroulés dans le quartier situé à côté de la route de Telimzoun à
Tantan.
Salek
Laasairi, Saleh Amidan - 2 Sahraouis -, et Norrdin x, Hisqar x et Abdallah x, -
3 Marocains -, sont intervenus pour défendre et protéger la femme. Pendant que
Salah Amidan l’éloignait, l’officier a provoqué et agressé les 4 autres, qui
ont répondu à l’agression physique et raciste. Suite à la bagarre, ils ont
laissé l’officier blessé sur place et sont partis. L’officier était alors
vivant.
Trois jours après ces faits, la police est venue arrêter Salek chez lui. Les 6 protagonistes ont été arrêtés, les 5 jeunes et la femme agressée, pour la mort de l’officier.
Trois jours après ces faits, la police est venue arrêter Salek chez lui. Les 6 protagonistes ont été arrêtés, les 5 jeunes et la femme agressée, pour la mort de l’officier.
Norrdin x
avait volé le téléphone portable de l’officier marocain, et a ainsi été
retrouvé. Pendant l’interrogatoire, Il a donné les noms des gens qui étaient
avec lui. Tous ont été condamnés à diverses peines de prison ferme. Saleh
Amidan à 10 ans, la femme à 2 ans. Salek, Norrdin, Hisqar et Abdallah à la
réclusion à perpétuité. L’avocat de Salek était marocain, commis d’office. Il a
été émis des doutes sur la qualité de l’enquête.
Le parcours de Salek dans les différentes prisons marocaines est le suivant : Salé 1 jusqu’au 6/12/2005, puis Ait Meloul pour 6 mois, puis Kénitra 5 ans et 3 mois puis Ait Melloul à nouveau.
Le parcours de Salek dans les différentes prisons marocaines est le suivant : Salé 1 jusqu’au 6/12/2005, puis Ait Meloul pour 6 mois, puis Kénitra 5 ans et 3 mois puis Ait Melloul à nouveau.
Kénitra
étant à plus de 900 km du lieu d’habitation de sa famille, pendant 5
ans Salek n’a pas reçu de visites. Le deuxième transfert à Ait Melloul, en
septembre 2011, longtemps demandé et attendu par Salek a rompu son isolement de
sa famille, 2 ans.
Depuis son incarcération en 2004, Salek a été régulièrement harcelé, frappé, empêché dans ses volontés d’étudier et torturé physiquement et psychologiquement par les gardiens, le gardien-chef ou le directeur de la prison, de même que Saleh Amidan, l’autre jeune sahraoui condamné dans la même affaire. Les trois Marocains condamnés pour les mêmes faits n’ont eux jamais reçu ce genre de traitements discriminatoires et brutaux.
Il semble que sa grande taille et sa force excitent la jalousie et la violence des matons marocains. D’après ses codétenus, Salek est très souvent la cible du personnel et des responsables pénitentiaires.
En 2007, il mène une grève de la faim pendant 30 jours en protestation contre les mauvais traitements, pour qu’ils cessent et que ses conditions s’améliorent.
Depuis son incarcération en 2004, Salek a été régulièrement harcelé, frappé, empêché dans ses volontés d’étudier et torturé physiquement et psychologiquement par les gardiens, le gardien-chef ou le directeur de la prison, de même que Saleh Amidan, l’autre jeune sahraoui condamné dans la même affaire. Les trois Marocains condamnés pour les mêmes faits n’ont eux jamais reçu ce genre de traitements discriminatoires et brutaux.
Il semble que sa grande taille et sa force excitent la jalousie et la violence des matons marocains. D’après ses codétenus, Salek est très souvent la cible du personnel et des responsables pénitentiaires.
En 2007, il mène une grève de la faim pendant 30 jours en protestation contre les mauvais traitements, pour qu’ils cessent et que ses conditions s’améliorent.
Cette même
année Saleh a été torturé par les gardiens marocains qui ont brûlé à vif le
tatouage qu’il avait sur le bras. Le tatouage disait « Sahara
libre ».
En 2008,
des publications d’organisation relayées par aljazeeratalk.net (archive
maintenant désactivée) attestent que Salek a été roué de coups et violé par les
gardiens de la prison. Puis mis à l’isolement sans soin, menotté et les yeux
bandés, privé d’alimentation et boisson, dans un état de détresse psychologique
grave. La plainte déposée par sa famille demeure sans suite, les appels sans
effets. Il n’y a pas eu d’enquête, le personnel pénitentiaire tortionnaire n’a
jamais été inquiété, ni puni. Salek avait affirmé la légalité de
l’autodétermination du peuple sahraoui.
Salek subit
régulièrement des périodes de plusieurs semaines de harcèlements à Kénitra en
2010. Le 9 juillet par exemple, Il a été tabassé violemment par les gardiens de
la prison, dans sa cellule. Les insultes qui ont accompagné la violence étaient
racistes. Les gardiens lui volent son téléphone, son lecteur MP4, son argent et
tous ses effets personnels de quelque valeur. Salek possédait des drapeaux de
la RASD (République Arabe Sahraouie Démocratique). Après cette date, les
gardiens maintiennent la pression par des intrusions quotidiennes dans sa
cellule pour la fouiller entièrement. Chaque visite est toujours accompagnée de
menace de violence et de représailles et d’insultes racistes. Selon Salek, la
dénonciation par les autres prisonniers est à l’origine du déclenchement de la
violence et des vols par les gardiens.
Salek est
depuis 10 ans oublié de l’attention des institutions, des organisations média
ou de défense des droits de l’Homme, sahraouies ou internationales. Le seul
soutien de sa famille semble être à la merci de l’arbitraire malveillant des
autorités pénitentiaires.
Le projet
de loi du gouvernement marocain visant à abolir la possibilité par les
tribunaux militaires de juger des civils, et d’introduire la possibilité
d’appel, bien que probablement opportuniste, n’est pour l’instant qu’une
annonce de l’agence royale d’information, héraut du palais. En l’absence
actuelle de texte de loi précis, de calendrier et d’échéances, on peut supposer
son application remise aux calendes grecques, et pour Salek, comme pour les 23
prisonniers politiques du groupe « gdaym Izik » et d’autres
Sahraouis, son bénéfice très hypothétique.
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