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mardi 10 février 2015

Soprofel au Maroc: des tomates pour l’Europe au goût bien amer









Par Omar Aziki, ATTAC CADTM Maroc
Olivier Chantry, CADTM
Mónica Vargas, ODG

Février 2015

Conflit chez Soprofel-Idyl, il en coûte au capital européen de respecter les droits des travailleurs…

Il fait froid cet hiver dans la plaine du Souss-Massa (région d’Agadir au sud du Maroc). Pourtant, depuis le 8 janvier 2015, nuit et jour, des ouvriers agricoles (majoritairement des femmes) campent en signal de protestation devant une des stations d’emballage du groupe français Soprofel-Idyl. Le groupe Soprofel est une société maroco-française spécialisée dans la production et l’exportation de produits agricoles, principalement les primeurs maraîchers dans la zone du Souss. Il est l’un des grands groupes agricoles au Maroc et principal fournisseur de l’entreprise Idyl installée en France et emploie près de 7000 salarié/es. Les deux patrons associés (un marocain et l’autre français) se sont séparés et partagés le groupe en deux sociétés Rosaflor (pour le premier) et Soprofel (pour le deuxième) en mai 2014. Les ouvrières et les ouvriers ont été les premières victimes de cette séparation, se retrouvant depuis l’été de l’année passée sans emploi et dans une situation d’incertitude. La pression syndicale a réussi à ce qu’un nombre important de travailleurs soient réintégrés de forme progressive. Mais près de 140 d’entre eux n’ont pas pu encore reprendre leur travail au sein de Soprofel, même si l’entreprise a déjà repris ses activités. L’entreprise refuse d’accepter à nouveau les travailleurs en arguant qu’il n’y a pas assez de travail. Cependant, elle n’a pas hésité à imposer des heures supplémentaires aux ouvrier-e-s réintégrés. Curieusement, les personnes qui n’ont pas été réengagées sont des syndicalistes…


          Mobilisation du FNSA pour les droits des travailleur/ses de Soprofel (Vallée du Souss, 29 janvier 2015, photo FNSA)

Ce n’est pas le premier conflit avec cette entreprise française, laquelle malgré l’importance de ses ventes[1] a maintenu ses ouvrier-e-s dans une situation de précarité constante. Depuis déjà 2006, il y avait eu plusieurs protestations syndicales pour défendre, principalement, le droit syndical. Et en avril 2012, six ouvriers licenciés avaient entamé une grève de la faim qui a duré 38 jours. Vue l’ampleur de la solidarité à l’échelle locale et internationale l’entreprise céda et signa un accord qui prévoyait une indemnisation financière conséquente pour licenciement abusif[2].

Ce type de conflits générés par le capital européen est le reflet d’une absence totale de responsabilité dans la défense des Droits Humains de la part de l’Union Européenne. En effet, d’une part l’UE fait pression lorsqu’elle signe des Accords d’Association comme celui signé avec le Maroc pour que les investissements des entreprises (privées !) européennes soient respectés et dans le cas contraire, des sanctions sévères sont prévues. D’autre part, on ne retrouvera dans les textes des Accords de libre-échange, de Coopération ou de Statut avancé aucun mécanisme contraignant en ce qui concerne la défense des Droits Humains ou de celui des travailleurs. Ceci nous rappelle jusqu’à quel point il est important de dénoncer l’Europe du capital et de renforcer la solidarité entre les Peuples des deux côtés de la Méditerranée. De plus, les consommateurs et consommatrices européennes des tomates produites au Maroc devraient exiger que celles-ci soient produites dans des conditions de justice sociale et environnementale.

 
Sit-in ouvrier devant la station d’emballage de Soprofel-Idyl, initié le 8 janvier 2015 et actuellement en cours (Biougra, 19 janvier 2015, photo ODG)

L’agrobusiness accentue le sous-développement du monde rural dans la région Sous-Massa
La vallée du Souss a connu un afflux des investissements agricoles au début des années 90. L’appauvrissement de la paysannerie a permis une offre foncière importante avec des possibilités de location des terres pour de longues durées et à bas prix. L’Etat marocain contribuait à offrir de bonnes conditions aux grands capitaux étrangers (français et espagnols surtout) et marocains, par l’exonération fiscale, absence de cahiers de charges concernant l’utilisation de l’eau, occupation des sols et le respect de l’environnement. Il veille aussi à assurer une main d’œuvre pas chère. Un nouveau code du travail est entré en vigueur en 2004 qui généralise la flexibilité du travail et des bas salaires. Un ouvrier agricole travaille 8 heures par jour, 6 jours par semaine et 26 jours par mois. Il touche le Salaire Minimum Agricole légal (SMAG), soit 70 centimes d’euro de l’heure (7,8 dh), ce qui représente 143 euros par mois. Le système de protection sociale est très faible dans le secteur agricole au Maroc, et le nombre des déclarés au régime de la caisse nationale de la sécurité sociale ne dépasse pas 6% sur un total de près d’un million d’ouvriers agricoles. La liberté syndicale est bafouée, et sa défense de la part des ouvriers et ouvrières est payée par des licenciements, harcèlements, poursuites judiciaires, et même la prison.
Cette main d’œuvre estimée à 100 000 ouvrier-e-s dans la région Sous Massa, dont la majorité est d’origine paysanne, vit dans des conditions sociales extrêmes : pauvreté, analphabétisme, et précarité du logement et de conditions de vie. Le Souss-Massa malgré son importance dans la production et l’exportation des produits agricoles est la quatrième région la plus pauvre du pays (HCP 2007). Paradoxalement alors, l’agro-business accentue le sous-développement du monde rural et ne contribue aucunement à améliorer les infrastructures de base qui manquent cruellement comme les dispensaires, les écoles, les routes, l’électrification, l’eau potable, etc.

Le paradoxe d’une agriculture extravertie : produire pour exporter, importer pour consommer…

La politique de développement déployée à partir des plans d’ajustement structurel imposés par le Fonds Monétaire Internacional (FMI) et la Banque Mondiale dès les années 80, a privilégié une libéralisation de l’économie basée sur une production destinée à l’exportation. Selon le gouvernement, le secteur agricole représente 19% du Produit Intérieur Brut (PIB), dont 15% provient directement de l’activité agricole et 4 % de l’agro-industrie. De plus, l’agriculture emploie près de la moitié de la population active totale et 81% de la population active rurale. On estime ainsi que 10% de la population totale du pays (près de 3 millions de personnes) dépendent sur le plan économique de la production de fruits et légumes (MAPM 2013a, 6).  Aujourd’hui, la production marocaine de légumes est organisée en trois secteurs : agro-industrie, légumes de saison et « primeurs » (légumes hors-saison). Ces derniers occupent 30 000 hectares environ, dont la moitié sous serres.  Ainsi, 1,7 millions de tonnes de légumes sont produits hors-saison, et pratiquement la moitié (45%) est destinée à l’exportation[3]. Un des buts de la « nouvelle » stratégie du secteur agricole que préconise le gouvernement marocain, dans le cadre du “Plan Maroc Vert”[4], est de doubler la superficie de légumes hors-saison pour parvenir à 60 000 hectares, avec une production de 3,5 millions de tonnes, dont 1,7 millions seraient destinées à l’exportation[5]. Les principaux marchés de destination sont les pays d’Europe et la Russie, tel que nous pouvons le vérifier dans le graphique suivant.

Evolution des exportations de fruits et légumes marocains par type de marché
(milliers de tonnes)

 
Source : MAPM (2013a)

Un autre paradoxe : tout en étant un exportateur important de légumes hors-saison, le Maroc est aussi un pays structurellement déficitaire en produits alimentaires de base tels que les céréales, le sucre et les oléagineux. En effet, la valeur des exportations des trois principaux produits agricoles, tomate fraîches, agrumes et autres légumes, pour les trois années 2011-2013, ne couvre pas celle des importations du blé tout seul.

Moyenne 2011-2013
EXPORTATIONS (millions dirhams)
Agrumes
Tomates Fraiches
Légumes
Fraises et framboises
Total
3 387
3 496
2 564
1 142
10 589
IMPORTATIONS (millions dirhams)
Blé
Mais
Sucre
Thé
Total
10 642
4 778
4 545
1 481
21 446
Taux de couverture %
49,4
             Source : Office des changes. Rapport 2013

Cependant, il n’en a pas toujours été ainsi. Entre les années 60 et 70, alors que les exportations alimentaires augmentaient, la production locale parvenait réellement à satisfaire la demande locale. C’est donc à partir de la libéralisation économique que la logique économique est devenue celle du “produire pour exporter et importer pour consommer” (Aziki 2012).  Ainsi s’est accentuée la dépendance du Maroc vis-à-vis de l’Union Européenne à travers les différents accords de libre-échange dans le cadre de l’Organisation Mondiale de Commerce. Son déficit commercial à l’égard de l’Union européenne ne cesse d’augmenter : il est passé de 63.653 millions de dirhams en 2009 à 78.429 millions de dirhams en 2013, soit 39% du déficit commercial global du Maroc. Il est accentué essentiellement par le déficit des échanges commerciaux dans le cadre des Accords de libre-échange avec l’UE qui a atteint 55.386 millions de dirhams en 2013. Les produits agricoles faisaient l’objet d’accords « d’exception » obligeant le Maroc à ouvrir ses frontières aux exportations européennes, sans droits de douanes, aux denrées alimentaires frais (blé, produits laitiers, œufs, viandes…) et transformés (biscuiterie, chocolaterie et confiserie…). Pour leur part, les principales exportations agricoles marocaines se heurtent à une politique protectionniste clairement affirmée de l’UE dans le cadre restrictif du contingentement, du calendrier des exportations, du prix minimum d’entrée et les normes sanitaires et de qualité.

Un modèle juteux pour l’agrobusiness mais insoutenable pour l’agriculture paysanne
Si le système de production agricole mis en place n’a guère été prévu pour alimenter la population marocaine, il bénéficie encore moins à l’agriculture familiale et paysanne. Le grand gagnant du modèle primaire-exportateur développé au Maroc est l’agrobusiness, autant marocain qu’européen. La production de fruits et légumes est dominée par huit grands groupes, parmi lesquels se trouvent les entreprises marocaines telles que les Domaines Agricoles (12 000 hectares), Bennani Smires et Kabbage (2 000 hectares chacun), les françaises Azura et Soprofel-Idyl (avec plus de 2 500 hectares chacune) et quelques groupes espagnols. Ces exportateurs privés ont trouvé leur essor après la privatisation de l’office du commerce extérieur au milieu des années 80 et leur monopole s’est considérablement accru sur la chaine d’exportation et les circuits de commercialisation. Le « Plan Maroc Vert » en effet repose sur l’encouragement de ces agrégations autours des grands monopoles agro-industriels (tomates, agrumes, lait, huile de table..). Par contre, la survie des petits agriculteurs qui tentent de participer au modèle exportateur n’est pas assurée, étant donné le coût des infrastructures et des intrants et le manque de pouvoir de négociation dans le processus de commercialisation (Aziki 2014). Le « Plan Maroc Vert » accentue la marginalisation de la masse des petits agriculteurs qui dépendront toujours plus de ces grands groupes qui vont ainsi leur accaparer leur argent, leur sueur, et même leur terre. On leur demande de partager la valeur ajoutée mais pas les risques pris dans la production où la commercialisation… Globalement, le nombre de petits agriculteurs (disposant de moins d’un hectare) a chuté de forme alarmante, passant en vingt ans de 900 000 à 40 000 (entre 1974 et 1996), dans un processus de croissante polarisation entre une poignée de gros propriétaires et des millions de familles paysannes pauvres (Aziki 2012).
En fait, ce qui se développe est un modèle intensif, basé sur la concentration et la production industrielle, au sein duquel le 4% des exploitations (qui se destinent d’ailleurs principalement à l’exportation) occupent un tiers du total des terres agricoles. De plus, et surtout dans des régions comme le Souss-Massa, où sont produits plus du 80% des légumes d’exportation, la pression du modèle agricole sur les ressources hydriques est énorme. À tel point qu’en novembre 2012, le Haut-Commissaire aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la Désertification annonçait une réelle menace de pénurie d’eau. Dans le long terme, l’accès à l’eau pour chaque citoyen(ne) pourrait être réduit de 49% en 2020[6]. Rappelons que la disponibilité en eau per capita pour tout le pays est déjà de 720 m3/hab/an, très en-dessous du seuil de stress hydrique établi à 1 000 mc/hab/an[7].  

Le cas particulier de la tomate 
Parmi les primeurs ou les légumes hors-saison, la tomate occupe une place prépondérante, le Maroc en est d’ailleurs le cinquième exportateur mondial. Pendant la campagne 2009-2010, on lui a dédié 6 700 hectares, dont 80% sous serres  (ICEX 2010). Comme on peut le constater dans le graphique suivant, la production a augmenté de façon régulière tout au long des dix dernières années.
Évolution de la production de légumes hors-saison au Maroc (milliers de tonnes)
Source : MAPM (2012)

Entre 2011 et 2013, les tomates ont représenté près de la moitié des exportations totales de primeurs, avec une moyenne annuelle de 450 000 tonnes, alors que du point de vue de la valeur totale des exportations de produits alimentaires, elles n’ont constitué que le 11% (Aziki 2014). Lors de la campagne 2012-2013,  81% du volume de tomates exportées l’ont été vers l’Union européenne, où priment les marchés français et espagnol (MAPM 2013c). Le Maroc est le premier fournisseur de tomates hors saison pour la France (Kellou 2012), et 8% de la totalité des tomates exportées sont vers l’UE étaient destinées directement à l’Espagne[8]. Sur ce marché en particulier, ce sont les entreprises françaises et espagnoles qui dominent et contrôlent la totalité ou presque de la chaîne productive. Le modèle le plus courant est celui de groupes à capital mixte (franco ou hispano-marocain) qui opèrent sur des centaines d’hectares de serres, possédant les stations d’emballage au Maroc et présents dans les grands centres de distribution d’Europe, tels que Mercabarna (Espagne), ou Saint-Charles International (France). Parmi les principales entreprises françaises, on peut citer à nouveau le Groupe Azura, comprenant deux entreprises : Maraissa (production et emballage de légumes au Maroc) et Disma International (plateforme logistique et commerciale à Perpignan, France). Azura déclare 8 000  travailleurs, 68 exploitations et 900 hectares de production[9]. On retrouve également Soprofel - Idyl,  avec 650 hectares de serres, responsable de presque un tiers des exportations de tomates qui proviennent de la vallée du Souss[10]. Concernant le capital espagnol, on trouve, entre autres Emporio Verde, Guenikako, Periroc, Agromontsia et Douna Export. On estime qu’à partir de 2009, les entrepreneurs espagnols contrôlent 16% de la tomate exportée du Maroc[11].

Mener des combats communs pour un projet paysan alternatif
Le véritable développement alternatif du secteur agricole et du monde rural passe par le refus du modèle de l’agrobusiness imposé. Il faut que les pays du Sud de la Méditerranée comme le Maroc retrouvent leur souveraineté alimentaire et leur plein droit de produire leurs produits alimentaires de base sur leurs terres. La production agricole doit avoir comme objectif principal la satisfaction des besoins alimentaires de base de la population et la protection de la petite paysannerie. Il faut aussi refuser l’ensemble des accords de libre échange qui pillent leurs ressources et installent un nouveau colonialisme.
Sit-in ouvrier devant la station d’emballage de Soprofel-Idyl, initié le 8 janvier 2015 et actuellement en cours (Biougra, 19 janvier 2015, photo ODG)

Ces choix alternatifs nécessiteront des combats communs et des solidarités à l’échelle régionale et internationale. Les grands capitaux européens de l’agrobusiness généralisent et uniformisent les conditions de production agricole dans la Méditerranée, avec les mêmes paysages de mers de plastiques et les mêmes effets dévastateurs (destruction de la paysannerie, accroissement de la pauvreté rurale, exode rural massif,  immigration vers l’Europe, dépendance alimentaire, épuisement des ressources naturelles…) et la même surexploitation de la main d’œuvre, notamment des femmes.  Ils uniformisent également les conditions d’exportation des produits agricoles selon un calendrier annuel qui s’étale sur le pourtour méditerranéen avec des quotas définis par la grande distribution notamment les supermarchés qui monopolisent les achats et fixent les normes, les prix, etc. 
Mais cela crée aussi les conditions d’uniformiser les combats communs  contre les dégâts de l’agrobusiness,  mener des campagnes de dénonciation collectives et organiser des mobilisations communes incluant les ouvriers, ouvrières, paysans, paysannes, consommateurs et consommatrices.

Bibliographie
Aziki, O. “Politique agricole au Maroc: au service de l’agrobusiness, marginalisation de l’agriculture paysanne, appauvrissement de la population rurale, et dépendance alimentaire”. 2012. Document dactylographié.
--- “Le dilemme du modèle agro-exportateur marocain”, 24 mai 2014, disponible à: http://cadtm.org/Le-dilemme-du-modele-agro

HCP - Haut Commissariat au Plan. Carte de la pauvreté 2007, disponible à : http://omdh.hcp.ma/Carte-de-la-pauvrete-2007_a185.html

ICEX - Instituto Español de Comercio Exterior. Informe sectorial. El sector de la agricultura en Marruecos. Inversión para empresas españolas agrícolas. 2010. Disponible à : http://goo.gl/LjLK7Q

Kellou, I. “Logistique de la filière marocaine d’exportation de tomates fraîches: des enjeux économiques et environnementaux”. Cahier 80 du CIEHAM, mai 2012. Disponible à : http://www.iamm.fr/ressources/opac_css/doc_num.php?explnum_id=8925

MAAB - Ministerio de Agricultura, de Agroalimentación y de Bosques de Francia. Les politiques agroalimentaires au travers le monde. Quelques exemples. Maroc. 2013.

MAPM – Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime du Maroc. Situation de l’Agriculture
marocaine N10. Décembre 2012. Disponible à http://www.agriculture.gov.ma/sites/default/files/sam_fr_10.pdf
--- Le secteur des fruits et légumes au Maroc. 2013a.
--- L’Année agricole. Septembre 2013. Note stratégique 94. 2013b. Disponible à : http://www.agriculture.gov.ma
--- Agri-Reporting. 15 février 201. 2013c. Disponible à http://www.agriculture.gov.ma

Vargas, M., Chantry, O. La ruta del tomate. Herramientas de reflexión hacia una nueva cultura del consumo urbano. 2014. ODG, GRAIN y Revista Soberanía Alimentaria, Biodiversidad y Culturas. Disponible à: http://www.odg.cat/es/publication/informe-odg-la-ruta-del-tomate-herramientas-de-reflexion-hacia-una-nueva-cultura-del


[1]  En 2012 on estimait que 150 000 tonnes de tomates par an passaient par la plateforme logistique du groupe, sans parler des autres fruits et légumes (voir: http://www.humanite.fr/les-ouvriers-licencies-du-groupe-francais-soprofel-idyl-sont-en-greve-de-la-faim-497394).
[3]   Voir : http://www.agriculture.gov.ma/pages/acces-fillieres/filiere-maraichage-de-primeur.
[4]   Voir : http://www.agriculture.gov.ma/pages/la-strategie.
[5]  Consulter: http://www.fellah-trade.com/fr/info-filiere/chiffres-cles/fruits-et-legumes
[6]   Voir: http://www.lemag.ma/Rapport-La-part-d-eau-de-chaque-marocain-sera-reduite-de-49-en-2020_a64861.html
[8] Pourcentage tiré de Datacomex, les statistiques du commerce extérieur espagnol (http://datacomex.comercio.es/principal_comex_es.aspx). La quantité dépasse les 20 000 tonnes auxquelles il faut ajouter 309  tonnes qui ont transité par la France.
[10] Voir : http://www.idyl.fr, http://www.virtualmarket.fruitlogistica.de/?Action=showCompany&id=45198&locale=en_GB et http://www.legrandsoir.info/maroc-les-ouvriers-licencies-du-groupe-francais-soprofel-idyl-sont-en-greve-de-la-faim.html
[11] Voir: http://www.publico.es/dinero/280051/empresarios-espanoles-controlan-el-16-del-tomate-que-exporta-marruecos

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