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samedi 5 avril 2014

Sahara Occidental : Destin brisé, double peine

Par les Amis du Peuple du Sahara Occidental, 3/4/2014


Salek Laasairi est sahraoui, il est né le 15 mars 1983 à Tantan sur le territoire marocain, et a été condamné en 2004 par la cour militaire à la réclusion à perpétuité.
C’est un militant pour l’indépendance du Sahara Occidental, et cette conviction politique et son identité ont eu et ont toujours des conséquences directes sur son histoire, l’accusation, sa peine, doublée de tortures qu’il subit en prison.

Selon ses amis, il a un grand cœur et il aime beaucoup sa famille. Il est le dernier d’une fratrie de six. Sa famille est modeste et son père est décédé en 2009.
Il est actuellement dans la prison de Ait Melloul au Maroc et son numéro d’écrou est le 7533.

Depuis 2013, le gardien chef de la prison de Ait Melloul, Ahmed El Moumni, semble particulièrement violent et raciste, sans que le directeur de la prison, Lekbir Soufi, n’intervienne contre ses pratiques. Les affaires de Salek sont régulièrement inspectées, détruites ou volées. Cela s’accompagne de fouilles au corps menées avec rudesse, de coups et  d’insultes, ressenties par Salek comme autant d’humiliations.

Les périodes de pression peuvent durer plusieurs semaines. S’ajoutent actuellement des menaces de « fabrication de motifs » destinées à imposer à Salek un nouveau transfert -  contre sa volonté - qui l’éloignerait de sa famille et des possibilités de visites.
La « fabrication de motif » veut dire une accusation imaginaire fabriquée par les autorités pénitentiaires en prison, justifiant des mesures disciplinaires. C’est une menace et une pratique courante. Ces « motifs » sont en l’occurrence l’accusation pour Salek et deux autres Sahraouis - Salek Mohamed Ahmed et Tyatro Mohiddin - d’être des « incitateurs », probablement à revendiquer un minimum de respect. Comme les autres Sahraouis de la prison, ils protestent contre les mauvais traitements, privations et violences qu’ils subissent, pratiques réprouvées par le droit selon la législation marocaine et internationale.

La famille quant à elle paraît avoir peur du régime marocain, le makhzen, et ne parle pas de ce que Salek leur confie. C’est donc par des amis que quelques informations récentes sont connues. Par exemple, fin mai 2013, Salek avait protesté contre les mauvais traitements par une grève de la faim illimitée qu’il avait suspendue après plus de 15 jours, la veille des examens du bac, auquel il a échoué. 
Ou encore, le 19 juillet, le gardien-chef fouille abusivement les affaires de Salek et déchire ses vêtements, ses livres et magazines. Quelques jours plus tard lors d’une nouvelle fouille, son téléphone portable lui est volé par le personnel pénitentiaire. Il n’a pas pu en racheter depuis cette date. Il semble qu’il y ait une entente entre le personnel pénitentiaire et les acteurs du marché noir de la prison.
Plus récemment, Salek a participé aux mouvements de grève de la faim de 24 ou 48 h menés par tous les prisonniers sahraouis enfermés dans la prison de Ait Melloul, prisonniers politiques et prisonniers de droits commun. http://apsoinfo.blogspot.fr/2014/03/em-151-prisonniers-sahraouis-en-greve.html

Salek a été arrêté le 13/10/2004 et incarcéré tout de suite à Sale 1. Le jugement a été rendu le 6/12/2005 par la cour militaire. Condamnation sans possibilité d’appel à la réclusion à perpétuité. L’accusation : meurtre d’un officier marocain.

Les faits relatés par les intéressés et les proches sont les suivants:
L’officier marocain en question est le violent agresseur d’une femme Sahraouie. Les faits se sont déroulés dans le quartier situé à côté de la route de Telimzoun à Tantan
Salek Laasairi, Saleh Amidan - 2 Sahraouis -, et Norrdin x, Hisqar x et Abdallah x, - 3 Marocains -, sont intervenus pour défendre et protéger la femme. Pendant que Salah Amidan l’éloignait, l’officier a provoqué et agressé les 4 autres, qui ont répondu à l’agression physique et raciste. Suite à la bagarre, ils ont laissé l’officier blessé sur place et sont partis. L’officier était alors vivant.

Trois jours après ces faits, la police est venue arrêter Salek chez lui. Les 6 protagonistes ont été arrêtés, les 5 jeunes et la femme agressée, pour la mort de l’officier.
Norrdin x avait volé le téléphone portable de l’officier marocain, et a ainsi été retrouvé. Pendant l’interrogatoire, Il a donné les noms des gens qui étaient avec lui. Tous ont été condamnés à diverses peines de prison ferme. Saleh Amidan à 10 ans, la femme à 2 ans. Salek, Norrdin, Hisqar et Abdallah à la réclusion à perpétuité. L’avocat de Salek était marocain, commis d’office. Il a été émis des doutes sur la qualité de l’enquête.
Lire la suite des horreurs subies par Salek sur http://ap-so.blogspot.fr/ 

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