Publié par AFP/PATRICK KOVARIK,Le Parisien, le 1/4/2014
PARIS, LE 29 MARS. Plusieurs centaines de personnes ont manifesté samedi à Paris pour protester contre la reprise, à partir de ce mardi, des expulsions locatives et réclamer la baisse des loyers, à quelques jours de la fin de la trêve hivernale.
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Le répit s'achevait ce mardi matin à 6 heures pour des milliers de familles poursuivies pour impayés de
loyers : avec la fin de la trêve hivernale, elles redoutent de
nouveau d'être expulsées de leur logement.
Parallèlement, commence un mouvement de remise à la rue de SDF qui ont
été abrités pendant l'hiver dans des places d'hébergement temporaires,
ceux-çi fermant progressivement avec les beaux jours.
La trêve hivernale, qui interdit les expulsions locatives, a débuté le 1er novembre et s'est achevée lundi soir. Au cours de la même période, le gouvernement
avait ouvert 16.000 places d'urgence pour les SDF, en promettant de
mettre fin à une gestion saisonnière de l'hébergement des sans-abri. Le
1er avril est «synonyme de peur au ventre» pour des milliers de
personnes, ont dénoncé lundi 34 associations (Fondation Abbé Pierre,
Croix-Rouge, Armée du Salut, etc.), réunies en collectif. Les expulsions
concernent majoritairement des familles aux revenus modestes, touchées
par un accident de la vie (perte d'emploi, maladie, séparation), qui les
met en difficulté pour payer leur loyer.
Loyers trop chers et pénurie de logements
Ces impayés ne concernent que 2,5% des loyers. Ils sont la conséquence «des loyers trop chers et de la pénurie de logements», affirme la Confédération nationale du Logement, qui aide les locataires. Selon la Fondation Abbé Pierre, les décisions judiciaires d'expulsions pour impayés ont augmenté de 37% depuis dix ans, atteignant 115.000 en 2012. Et les expulsions effectives par la force publique ont doublé, pour atteindre près de 13.000 cas. De nombreux ménages n'attendant pas l'intervention des forces de l'ordre pour quitter les lieux, souvent en catimini, c'est «plutôt 40 à 45.000 familles qui sont touchées par une expulsion», affirme Christophe Robert, «soit l'équivalent d'une ville comme Chartres, Melun, Gap ou Nevers».
La menace d'une expulsion «met les gens dans une terreur intolérable», affirme Benoit Filippi de l'Association des comités de défense des locataires. Il souligne que même des ménages reconnus prioritaires Dalo (Droit au logement opposable), qui doivent normalement être protégés s'ils n'ont pas de solution de relogement, continuent d'être expulsables en dépit d'une circulaire gouvernementale. Les associations demandent «un moratoire» des expulsions pour mettre en place «une vraie politique de prévention», tout en dédommageant les propriétaires.
Les associations se disent «enfumées» par le gouvernement
De son côté, l'Union nationale de la propriété immobilière réclame la suppression de la trêve, qui met les propriétaires en difficulté financière. En première ligne en cas d'expulsion, les huissiers de justice insistent pour que les personnes menacées prennent contact avec eux le plus tôt possible, pour trouver des solutions d'échelonnement de la dette, par exemple. «Quand un huissier en arrive à l'expulsion, c'est un échec», affirme Patrick Sannino, président de leur Chambre nationale.
Loyers trop chers et pénurie de logements
Ces impayés ne concernent que 2,5% des loyers. Ils sont la conséquence «des loyers trop chers et de la pénurie de logements», affirme la Confédération nationale du Logement, qui aide les locataires. Selon la Fondation Abbé Pierre, les décisions judiciaires d'expulsions pour impayés ont augmenté de 37% depuis dix ans, atteignant 115.000 en 2012. Et les expulsions effectives par la force publique ont doublé, pour atteindre près de 13.000 cas. De nombreux ménages n'attendant pas l'intervention des forces de l'ordre pour quitter les lieux, souvent en catimini, c'est «plutôt 40 à 45.000 familles qui sont touchées par une expulsion», affirme Christophe Robert, «soit l'équivalent d'une ville comme Chartres, Melun, Gap ou Nevers».
La menace d'une expulsion «met les gens dans une terreur intolérable», affirme Benoit Filippi de l'Association des comités de défense des locataires. Il souligne que même des ménages reconnus prioritaires Dalo (Droit au logement opposable), qui doivent normalement être protégés s'ils n'ont pas de solution de relogement, continuent d'être expulsables en dépit d'une circulaire gouvernementale. Les associations demandent «un moratoire» des expulsions pour mettre en place «une vraie politique de prévention», tout en dédommageant les propriétaires.
Les associations se disent «enfumées» par le gouvernement
De son côté, l'Union nationale de la propriété immobilière réclame la suppression de la trêve, qui met les propriétaires en difficulté financière. En première ligne en cas d'expulsion, les huissiers de justice insistent pour que les personnes menacées prennent contact avec eux le plus tôt possible, pour trouver des solutions d'échelonnement de la dette, par exemple. «Quand un huissier en arrive à l'expulsion, c'est un échec», affirme Patrick Sannino, président de leur Chambre nationale.
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