Aufait,
Trois individus qui figurent sur les photos des pages intitulées “Tcharmil” sur le réseau social Facebook, devenues très célèbres ces derniers jours, ont été arrêtés, à en croire le service préfectoral de la police judiciaire à Casablanca. La chasse, qui a commencé depuis vendredi dernier, a permis également d’interpeller trois ferronniers à Derb Soltan et de saisir 8 coutelas, presque identiques à ceux dont les photos font le tour de la toile.
L'enquête de la police judiciaire a mené les éléments de la brigade criminelle à un magasin de ferronnerie situé à Derb Soltan, où trois individus fabriquaient des sabres et coutelas. /DR |
Une des personnes figurant sur les images des pages intitulées “Tcharmil” |
Le chef du service préfectoral de la police
judiciaire à Casablanca, Abdelilah Essaïd, a annoncé mardi l'arrestation
de trois individus, soupçonnés être à l'origine du phénomène
“Tcharmil”, et des photos diffusées sur des pages spécifiques sur Facebook.
Alors
que les identités de deux individus n'ont pas été révélées, la
troisième personne a accordé à la presse quelques explications, qui
concordent parfaitement avec les informations révélées par les autorités
locales.
Originaire du quartier populaire de Sbata, ce jeune homme de 22 ans, arrêté dimanche, nous affirme que leur mouvement est “pacifique”.
Selon lui, les images qui circulent sur une dizaine de page Facebook
ne lui appartiennent pas. Mais il affirme qu'un administrateur aurait
utilisé ces images pour alimenter le contenu desdites pages.
“Nous
n'avons blessé personne. Les photos n'étaient pas destinées à terrifier
les citoyens. Le but de ces images était de se vanter devant nos
camarades de classe et nos amis du quartier, et également à séduire les
filles.”
Répondant
à la question de notre envoyé spécial, s'agissant des sabres et des
coutelas, l’interpellé a affirmé que “en ce qui me concerne, l'image
prise par un ami, et qui a fait le tour des pages du réseau social, ne
montre qu'un petit couteau qu'on utilise à la maison”. Toutefois ses
deux amis auraient avoué avoir confectionné des sabres et couteaux.
L'enquête
de la police judiciaire a mené les éléments de la brigade criminelle à
un magasin de ferronnerie situé à Derb Soltan, où trois individus
fabriquaient des sabres et coutelas.
Les personnes
arrêtées, qui n'ont pas démasqué leurs clients, ont affirmé toutefois
que le prix de ce genre de sabres peut atteindre 400 dirhams pièce.
La préfecture de police du Grand Casablanca compte poursuivre ses enquêtes. Son communiqué
de lundi affirmait “que les images qui inquiètent les Casablancais ne
seraient pourtant que des mises en scène.” Une information confirmée par
la personne arrêtée, qui affirme avoir fait appel au génie de
'Photoshop'.
Pourtant, le malaise et le sentiment
d'insécurité persiste chez les Casablancais choqués par ces images, et
ce, malgré le début de cette enquête.
التشرميل فتنة يجب القضاء عليها
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