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vendredi 4 avril 2014

L'unité nationale

Par Farid EL BOUKFAOUI,31 /3/2014


C'est la langue qui constitue la nation !

Faut il le rappeler , l'éveil d'une conscience nationale ne peut se réaliser sans l'instauration d'une langue  nationale une et indivisible ,  officialisée et généralisée , seule en mesure d'unifier le sens moral, intellectuel , affectif et mental en vue de créer une similitude de pensée, un sens commun, un sentiment de faire un avec la communauté qui nous englobe ?
Le Maroc, en raison du peuplement qui le caractérise, autant ethnique que linguistique et culturel ( les chlouhs , les zaîanes , les rifins et les arabes ) ne peut en aucun cas constituer une communauté de conscience sinon abstraite, faute de pratiques réelles qui supposent un sens civique qui ne peut aboutir sans l’avènement d'une langue commune officialisée pour la cause,  véhiculée par le système de l'enseignement dans son ensemble de la crèche à l'université .
Nous avons un atout qui doit aider à la réalisation de cette unité linguistique sine qua non d'une unité nationale qui est l'arabe dialectal, la darija . Peut-être à ce niveau la réalisation de cette unité est fort possible si le corps des spécialistes de la linguistique s'y mettent en vue de l'instaurer comme langue officielle.(Quitte à consacrer des instituts pour l'enseignement de l'arabe classique comme c'est le cas pour la langue amazir)   .
Le Maroc n'a que trop souffert de ce handicap qui dans son histoire a fait de lui une nation ouverte à toutes les convoitises culturelles par trop d'acculturations qui risquent de lui faire perdre son identité, sa singularité au sein de la communauté internationale .
Je ne vois même pas comment les politiques ne se sont pas rendus compte de cette évidence qui, sauf une complicité pour le maintien du statut quo, aurait dû être la première des préoccupations, ne serait- ce que du point de vue civique !
Les Marocains ont besoin de s'unifier non seulement pour une cause quelconque en vue d'intérêts purement idéologiques et/ou politiques, mais surtout pour une communauté de pensée de et de conscience commune, seule en mesure de réaliser l’espoir d'une nation forte par ses citoyens capables de relever les défis qui frappent à sa porte  .


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