Par Mohamed Midaoui (professeur titulaire d’un master)21/12/2013
Opinion. Le jeudi 5 décembre 2013, j’ai été témoin
d’un massacre contre des professeurs porteurs de licences et titulaires
du Master qui protestaient contre la politique d’exclusion adoptée par
le ministère de l’Éducation nationale marocain. Ces
professeurs ne faisaient que revendiquer leurs droits à la promotion et
au changement de cadre comme cela était le cas pour les promotions
précédentes quand ils ont été pris à partie par la police.
La manifestation pacifique qui s’est tenue devant la direction des Ressources humaines du ministère à Rabat et regroupé plus de 6 000 militants.
Elle a été farouchement réprimée après l’intervention sauvage des
forces de la répression. Ce fut un déchaînement inouï de violence
policière qui s’est abattu sur des manifestants pacifiques, hommes et
femmes confondus.
Plusieurs dizaines de personnes ont été blessées dont dix grièvement,
principalement à la tête. A cela s’ajoute le comportement bestial d’un fonctionnaire des Ressources humaines qui a intentionnellement violenté deux professeurs.
Il s’en est suivi une vague d’arrestations qui ont donné lieu à des
poursuites judiciaires. Huit professeurs dont une femme ont été
arbitrairement arrêtés. Ce qui porte à vingt-cinq le nombre
d’interpellés depuis le début des manifestations.
Ces personnes encourent, de par leur incarcération, des actes de
torture et autres formes de mauvais traitements, dans l’indifférence
générale…
Ce comportement des autorités est une violation flagrante des droits
de l’homme. Il ne fait que confirmer la politique terrorisante, adoptée
par le gouvernement face aux revendications sociales et salariales et
consacre les tares d’un système où les diplômés sont relégués en bas de
l’échelle, contre l’idée même qu’il faut sacraliser le savoir considéré
comme un atout dans le processus du développement.
On pense bien évidemment à ces manifestants qui s’immolent par le feu
face à un gouvernement qui reste sourd à toutes formes de
revendications, aussi justes et légitimes soient-elles !
Les menaces sont loin de faire taire les voix de la résistance et les
enseignants restent mobilisés malgré les intimidations des autorités !
Parce que leurs demandes sont légitimes et leur combat juste.
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