Droits de l'homme: Les bonnes notes de l'ONU
Par Mohamed Alaoui le 360, 19/12/2013
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Le Maroc est l'un des rares pays africains à
"avoir proposé et donné son accord" pour que le Comité de travail de
l’ONU sur la détention arbitraire réalise une enquête de terrain.
Lors d'une conférence de presse à Rabat, au terme d'une visite
de dix jours, le comité de l'ONU sur la détention arbitraire, a fourni
mercredi les noms de six pays africains qui l’ont déjà accueilli, sans
citer l’Algérie, dont les autorités s’affichent pourtant en donneurs de
leçons.
"Le comité de travail de l’ONU sur la détention arbitraire a été
invité par les autorités marocaines à effectuer cette enquête et nous
l’avons accepté à la seule condition que notre équipe puisse travailler
librement et avoir accès en toute liberté et sans la présence des
autorités à tous les centres de détention et à interroger les détenus
choisis par nous. Rabat a accepté et nous avons exécuté librement notre
mission", a souligné le président de ce comité, El Hadj Malik Sow,
accompagné de quatre membres de sa délégation.
En réponse à une question de Le360, Sow a précisé que les pays qui ont
fait l’objet d’un rapport d’enquête identique sont l’Afrique du sud,
Angola, la Guinée Equatoriale, le Sénégal, la Mauritanie et le Maroc.
L'Algérie ne figure pas sur cette liste. "Nous avons choisi les détenus,
les commissariats et les prisons visités. Nous avons parlé avec les
détenus en toute liberté, dans la confidentialité totale et sans la
présence des autorités", a tenu à clarifier le chef de la délégation. A
noter que le rapport de cette mission sera publié entre mars et mai 2014
à Genève.
S'agissant du Sahara, le comité de travail de l’ONU a précisé dans une réponse à une question de Le360 que le mandat de sa mission était
limité exclusivement à la détention arbitraire. "Nous ne nous mêlons pas
de la politique. Ce qui nous intéresse, ce sont les droits des détenus,
leurs conditions de détention, c’est tout", a-t-il martelé. "Les
manifestations qui se déroulent à Laâyoune sont des manifestations
identiques à celles que connaissent les autres villes du Maroc", ajouté
El Hadj Malik Sow. "Ces manifestations sont dispersées de la même
manière dans les autres villes", a tenu à clarifier le représentant
onusien.
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