Par Mohammed Belmaïzi, 18/12/2013
Poème en hommage à mon père !
Mon père et moi
Mon père soufi
soufisme populaire
fier d’être petit-petit…
petit-… fils
de Sidi Wasmine
bénie soit sa coupole
riche banquet soit
son sanctuaire
Mon père est parti
plus que centenaire
bravant maladies
et déchéance physique
ne craint jamais la mort
ce moment fatidique où,
me dit-il,
il verra le Créateur
Sarcastique
face aux autres
à l’approche de la fin
de leur horloge
il froisse l'angoisse
et fait à la mort
clin d’œil et mots délicats
éloges et honneur
parlait d’elle en amant
follement preneur
C’est qu’il était
comme tout soufi
anéanti avant même
de trépasser
Et moi ardent
à l’âge de l’amour
buvant la vie
à vives gorgées
fumant la peau douce
de la jouvence ailée
avalant son miel chaud
aspirant son thym
et sa lavande
mettant à la dérive
son fiel nul et sot
Et une fois
cette fois
mon père me ramène
à son projet favori
son bonheur de l’union
avec l’Un et l’Unique
Le prenant aux mots
je l’assure de la joie
des obsèques somptueuses
qui l'achemine
à sa dernière demeure
je l'assure avec force détails
du déroulement de l’Adieu
Père
ta tombe sera la plus belle !
Soudain
mon père se redresse
me toise
face renfrognée
front froncé
yeux exorbités
regard frondeur
Et qui te dit
que je vais un jour
mourir ?
J’ai éclaté de rire
Et de rire il a éclaté
Mohammed Belmaïzi
17/12/2013
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