L'autorité
de sûreté nucléaire a découvert de graves dysfonctionnements sur une
machine au sein du bâtiment du futur réacteur nucléaire. Sommée de
réagir, EDF a fait la sourde oreille. Jusqu'à ce que le ministère du
travail lui ordonne d'agir en toute urgence le 13 décembre, selon des
documents publiés par Mediapart.
Le danger est réel au cœur de l’EPR de Flamanville et EDF l’a
sciemment ignoré. Selon des informations recueillies par Mediapart, EDF a
ignoré des rappels à l’ordre délivrés par l’Autorité de sûreté
nucléaire (ASN) concernant ses installations. À tel point que le
vendredi 13 décembre, c’est le ministère du travail qui a dû
officiellement mettre en demeure l’électricien de prendre sans plus
attendre « toutes les mesures utiles pour remédier à une situation dangereuse »
pour les salariés. Cette fois, EDF va devoir s’exécuter. Autant dire
que les retards et les surcoûts vont encore s’accumuler sur ce chantier
pharaonique.
Initialement, le nouveau réacteur nucléaire devait être prêt en 2012 et coûter 3,3 milliards. Aux dernières nouvelles, le projet avait été reporté à 2016 pour une somme de 8,5 milliards d’euros. Mais c’était sans compter sur ces nouvelles déconvenues : l’autorité de sûreté nucléaire a recensé 15 non-conformités sur une machine centrale du chantier. Et la société Socotec, accréditée par EDF pour une vérification de cette même machine, en a relevé 43 !
La découverte a été faite cet automne. Le 16 octobre dernier, une pièce du chariot du pont polaire installé à l’intérieur du bâtiment du réacteur casse et fait une chute de plus de 20 mètres. Par miracle, aucun salarié n’est blessé. Mais après cet incident, l’ASN décide de procéder le 25 octobre au contrôle de ce pont polaire (voir photo ci-dessous), une machine essentielle à l’installation des équipements, qui servira au déplacement des pièces du réacteur, et dont la moindre défaillance peut avoir des conséquences sur la sûreté nucléaire et la sécurité des travailleurs.
Selon le rapport d'inspection que nous avons pu consulter, l’ASN découvre qu’EDF a ajouté deux chariots provisoires sur ce pont pour permettre de lever des charges importantes tels que le générateur de vapeur (560 tonnes). Mais que ces chariots temporaires ne sont pas compatibles avec celui déjà présent. Il peut donc y avoir collision des chariots alors même qu’ils transportent des masses de plus de 500 tonnes. Pire : il n’existe aucun dispositif d’arrêt d’urgence !
Le 12 décembre, le constat des inspecteurs, que Mediapart a pu se procurer, est alarmant : « Le contrôle de la conformité de cet équipement fait apparaître de nombreuses non-conformités qu’EDF n’entend pas lever avant d’utiliser l’équipement » malgré les courriers reçus de l’ASN le 8 novembre et l’alerte de la Socotec le 25 novembre. Le premier électricien de France s’apprêtait même à utiliser cette machine ce lundi 18 décembre pour mettre en place la cuve du réacteur mettant ainsi en danger les salariés et les installations.
L’ASN a donc dû saisir le ministère du travail en toute urgence pour mettre en demeure in extremis l’électricien et faire respecter les principes généraux de prévention. Une première sur le chantier de l’EPR.
Initialement, le nouveau réacteur nucléaire devait être prêt en 2012 et coûter 3,3 milliards. Aux dernières nouvelles, le projet avait été reporté à 2016 pour une somme de 8,5 milliards d’euros. Mais c’était sans compter sur ces nouvelles déconvenues : l’autorité de sûreté nucléaire a recensé 15 non-conformités sur une machine centrale du chantier. Et la société Socotec, accréditée par EDF pour une vérification de cette même machine, en a relevé 43 !
La découverte a été faite cet automne. Le 16 octobre dernier, une pièce du chariot du pont polaire installé à l’intérieur du bâtiment du réacteur casse et fait une chute de plus de 20 mètres. Par miracle, aucun salarié n’est blessé. Mais après cet incident, l’ASN décide de procéder le 25 octobre au contrôle de ce pont polaire (voir photo ci-dessous), une machine essentielle à l’installation des équipements, qui servira au déplacement des pièces du réacteur, et dont la moindre défaillance peut avoir des conséquences sur la sûreté nucléaire et la sécurité des travailleurs.
Selon le rapport d'inspection que nous avons pu consulter, l’ASN découvre qu’EDF a ajouté deux chariots provisoires sur ce pont pour permettre de lever des charges importantes tels que le générateur de vapeur (560 tonnes). Mais que ces chariots temporaires ne sont pas compatibles avec celui déjà présent. Il peut donc y avoir collision des chariots alors même qu’ils transportent des masses de plus de 500 tonnes. Pire : il n’existe aucun dispositif d’arrêt d’urgence !
Le 12 décembre, le constat des inspecteurs, que Mediapart a pu se procurer, est alarmant : « Le contrôle de la conformité de cet équipement fait apparaître de nombreuses non-conformités qu’EDF n’entend pas lever avant d’utiliser l’équipement » malgré les courriers reçus de l’ASN le 8 novembre et l’alerte de la Socotec le 25 novembre. Le premier électricien de France s’apprêtait même à utiliser cette machine ce lundi 18 décembre pour mettre en place la cuve du réacteur mettant ainsi en danger les salariés et les installations.
L’ASN a donc dû saisir le ministère du travail en toute urgence pour mettre en demeure in extremis l’électricien et faire respecter les principes généraux de prévention. Une première sur le chantier de l’EPR.
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