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mercredi 4 septembre 2013

Pourquoi l’AFPS ne s’exprime-t-elle pas publiquement aujourd’hui sur la question syrienne ?


Le bureau national, Paris le 3/9/2013
 
Notre association n’est pas, à ce jour, intervenue publiquement à propos des révolutions syrienne ou égyptienne, sauf quand les conséquences pour les Palestiniens étaient incontestables. Ce fut le cas à propos du camp de réfugiés de Yarmouk en Syrie, ou récemment du blocage de Rafah.
Nous sommes évidemment très préoccupés et choqués par les événements dramatiques en cours, mais nous savons qu’il peut y avoir entre nous à leur propos des appréciations divergentes. Il nous semble vital de maintenir notre cohérence et notre capacité d’intervention en nous centrant sur ce qui est l’objet même de notre association : la solidarité avec le peuple palestinien.
De ce fait, nous ne pensons pas opportun de prendre aujourd’hui une position publique sur la Syrie.

L’intervention annoncée nous amène néanmoins à rappeler, en interne à ce stade, quelques points forts tirés de l’expérience politique d’une association riche d’un passé qui remonte aux années 70.
Une intervention militaire ne peut s’affranchir du droit et de la légalité internationale. L’ONU est aujourd’hui paralysée sur la question syrienne en raison notamment de l’opposition de la Russie. Mais personne ne semble vouloir faire le rapprochement avec la paralysie de l’ONU sur le dossier palestinien du fait du veto américain. Pour un conflit dont la centralité est pour nous établie et qui pourrit la situation régionale depuis plus de 60 ans, c’est dramatique.
Nous sommes devant une double évidence : le « deux-poids, deux-mesures » de la politique occidentale et l’impunité totale accordée à Israël lorsqu’il commet des massacres contre le peuple palestinien. Le rapport du juge Goldstone parlait de crimes de guerre, voire de crimes contre l’humanité après les massacres à Gaza et l’utilisation du phosphore blanc, mais les Etats-Unis et les pays européens, dont la France, ont tout fait pour bloquer la moindre condamnation d’Israël par l’ONU.
Les responsabilités sont lourdes parmi les puissances (pays occidentaux et Russie) qui ont tour à tour ou en même temps équipé et formé les armées de tous les pays de la région, en leur facilitant, sans état d’âme, l’accès à des armes de destruction massive. Armes dont on a vu les effets avec l’emploi effroyable de l’arme chimique contre la population syrienne.
La question de la prohibition des armes nucléaires et chimiques ne peut se limiter à la Syrie et à l'Iran, elle concerne tous les pays de la région, et, au premier chef, Israël. L’arsenal nucléaire d’Israël, seule puissance nucléaire de la région, constitue une menace permanente pour la paix et ne peut qu’inciter à une folle course à l’armement.  Le développement des drones par Israël, et les encouragements de certains pays, dont la France, qui veulent leur en acheter quelques unités, constituent également un facteur de déstabilisation.


Notre ligne de conduite repose sur le droit international comme base de résolution des conflits et sur le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.
En ce sens, nous croyons en la capacité des peuples à se mettre en mouvement et à faire l’histoire, quelles qu’en soient les vicissitudes dramatiques.
C’est, à notre modeste place, ce que nous cherchons à faire en mobilisant l’opinion française pour que notre pays joue enfin son rôle pour que soit mis un terme en Palestine à une injustice historique qui menace la paix du monde.

Paris le 3 septembre 2013

Le bureau national

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