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samedi 20 avril 2013

POUR l'extension du mandat de la MINURSO à la surveillance des ddH :l'Onu, HRW, les Etats Unis, l'Algérie, la Russie, la Chine, la Norvège et la France n,opposera pas son véto, HRW,

Projet de résolution US sur les droits de l’homme au Sahara Occidental
Panique au royaume
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par Mohammed Larbi, El Watan, Alger, 17/4/2013
Le petit prince semble s'ennuyer à mourir...Drôle d'activité ludique pour un gamin de 9 ans. La loi marocaine interdit le travail aux enfants de moins de 15 ans... (NDLR SOLIDMAR)
 

Les Sahraouis viennent de remporter une importante victoire et, à l’inverse, les Marocains tentent d’enrayer une tendance lourde qui leur échappe, et qu’ils devaient juger hautement improbable.
La réunion de crise, tenue lundi sur ordre du roi Mohammed VI et regroupant des membres du gouvernement et des leaders de partis politiques, confirme à quel point le changement en cours est pris très au sérieux.
Accédant à une demande de plus en plus forte des populations sahraouies, d’organisations américaines et internationales des droits de l’homme, ainsi que d’envoyés spéciaux de l’ONU,  les Etats-Unis veulent que l’ONU enquête sur les violations des droits de l’homme au Sahara occidental. Sauf à vouloir en être les complices, personne ne pouvait, à vrai dire, demeurer insensible aux images de Sahraouis matraqués, spoliés de leurs droits, traduits devant des juridictions d’exception alors même qu’ils revendiquaient le droit de vivre libre, ou encore s’élevaient contre l’occupation marocaine.

Ce n’est pas de la subversion, mais la stricte vérité ; les Nations unies considérant le Sahara occidental comme un territoire occupé et le Maroc comme une puissance occupante. Pendant longtemps, la question des droits de l’homme avait été éludée sinon bafouée au nom d’un incroyable parti pris, alors même que des militants sahraouis ne pouvaient même pas prétendre à la protection de la Mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso), elle-même empêchée d’accomplir sa mission, alors que ses locaux ne bénéficiaient d’aucune immunité. 
L’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, l’Américain Christopher Ross, en avait d’ailleurs fait état, amenant même le Maroc à lui retirer sa confiance, mais pour un temps seulement, car ni l’ONU ni les Etats-Unis n’ont voulu tenir compte de la décision marocaine. Ce n’était donc que le début d’un processus qui devrait être codifié et porté sur une résolution du Conseil de sécurité d’ici la semaine prochaine.

échec diplomatique

Il est initié par les Etats-Unis, alors que le Maroc tente de s’y opposer, voyant loin, bien entendu, car il ne lui sera plus possible de bâillonner un peuple et d’imposer le black-out, comme il l’a fait récemment en interdisant l’accès au Sahara occidental à une délégation de parlementaires européens, et cela sans parler du pillage en règle de ce territoire. Ainsi, apprend-on de sources concordantes, les Etats-Unis vont présenter un projet de résolution au Conseil de sécurité de l’ONU pour étendre le mandat de la Minurso au respect des droits de l’homme. «Le projet de résolution indique que la surveillance et l’information en matière des droits de l’homme puissent faire partie des responsabilités de la Minurso.»

Le projet de résolution américain demande aussi que les agences de l’ONU veillent au respect des droits de l’homme dans les camps de réfugiés sahraouis implantés en Algérie. D’ailleurs, en son temps, l’ancien secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, avait récusé des accusations marocaines, soulignant très clairement que c’étaient des réfugiés.
Les Américains ont refusé de s’exprimer sur le sujet, mais un diplomate à l’ONU a confirmé cet appel à un élargissement de la mission des Nations unies au domaine des droits de l’homme et a affirmé qu’il y aurait «des entretiens approfondis sur ce projet». Le Maroc a déjà anticipé avec cette réunion de crise qui signifie aussi l’échec de sa diplomatie.

Le gouvernement marocain appelle l’ONU à la «sagesse» :

Le Maroc a réaffirmé hier son «rejet catégorique» d’un élargissement du mandat de la Mission de l’ONU au Sahara occidental (Minurso) à la question des droits de l’homme, et appelé le Conseil de sécurité à la «sagesse». Une telle initiative est «une atteinte à la souveraineté nationale» du royaume, a déclaré Mustapha Khalfi, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, à des agences de presse internationales, dont l’AFP, estimant qu’elle aurait «des conséquences néfastes sur la stabilité de la région».
«Nous comptons sur la sagesse des membres du Conseil de sécurité», a-t-il fait valoir. Il a estimé que «ce type d’initiative partiale et unilatérale est injustifiée car elle ne prend pas en considération l’ensemble des efforts de promotion des droits de l’homme du Maroc». S’il a refusé de nommer l’initiateur de la démarche, M. Khalfi a qualifié de «stratégiques» les relations de son pays avec les Etats-Unis. «L’urgence de la situation dans la région nous y oblige (...) et il y a nécessité de préserver l’esprit de compromis», a-t-il encore plaidé, dénonçant une tentative d’«instrumentalisation des droits de l’homme». Agences
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 Une nouvelle mission pour la Minurso

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Par Rabah Beldjenna, El Watan, 17/4/2013
Le Conseil de sécurité de l’ONU s’apprête, le 25 avril, à voter une nouvelle résolution sur la question du Sahara occidental, qui va certainement trancher le renouvellement du mandat de la Minurso.   

Mais tout porte à croire que cette résolution ne sera pas comme les précédentes : l’option de l’élargissement du mandat de la Minurso à la question des droits de l’homme semble se préciser.

Si dans toutes les résolutions adoptées à l’unanimité jusque-là, le Conseil de sécurité de l’ONU avait juste appelé les parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario, à poursuivre les négociations, il n’est pas à écarter que cette fois-ci, la question des droits de l’homme soit mise en relief.
Dans son dernier rapport, le secrétaire général de l’ONU a évoqué le procès de Gdeim Izik et la condamnation par le tribunal militaire de Rabat de 26 Sahraouis, en février dernier. Il a rappelé que l’ONHCR et le rapporteur de l’ONU sur la torture, Juan Mendez, ont exprimé leur inquiétude quant au choix d’un tribunal militaire et aux allégations de torture des accusés. «Je partage ces craintes», a-t-il dit. Ban Ki-moon rappelle que le Conseil des droits de l’homme de l’ONU avait demandé, en septembre 2012, l’extension du mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’homme au Sahara.
«Le besoin d’un mécanisme indépendant, impartial, complet et prolongé de surveillance des droits de l’homme, à la fois au Sahara occidental et dans les camps, est plus que jamais pressant», a-t-il affirmé, avant de trancher que ce sera au Conseil de sécurité de l’ONU de prendre une décision lors de la réunion prévue le 25 avril à New York. Bien avant déjà, dans sa résolution adoptée en avril 2012, le Conseil de sécurité de l’ONU avait demandé au Maroc d’améliorer la situation des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés. Dans le volet relatif à la Minurso, l’organe de décision de l’ONU avait en effet répondu positivement aux recommandations de Ban Ki-moon relatives aux défis auxquels fait face cette mission onusienne.
Mais la question de la violation des droits des Sahraouis par les autorités marocaines a suscité la mobilisation non seulement de l’ONU, mais aussi des ONG et du Congrès américain.
Après s’être rendu au Maroc et au Sahara occidental en septembre 2012, le rapporteur spécial de l’ONU sur la torture, Juan Mendez, avait affirmé que les autorités marocaines recouraient à la torture contre les Sahraouis, soulignant que le Maroc «est loin de pouvoir affirmer avoir éliminé la torture». M. Mendez avait, dans son rapport au Conseil de l’ONU pour les droits de l’homme à Genève, publié en mars dernier, critiqué la forte présence policière et militaire marocain au Sahara occidental et de nombreux cas de brutalité policière contre des manifestants sahraouis pacifiques.
Un même constat a été rapporté par le centre américain Robert F. Kennedy pour la justice et les droits de l’homme (RFK Center) à l’issue d’une visite effectuée, en août 2012, dans les territoires occupés du Sahara occidental par une délégation conduite par sa présidente, Mme Kerry Kennedy. Dans son rapport sur la violation par le Maroc des droits de l’homme des Sahraouis, elle avait appelé à l’urgence de l’instauration d’un mécanisme international permanent afin de protéger les droits de l’homme du peuple sahraoui. Cette violation flagrante des droits de l’homme a même été déplorée par le département d’Etat américain qui avait signalé dans son dernier rapport, adressé en octobre 2012 au Congrès, que la situation soulevait «de sérieuses inquiétudes», de par le recours par les forces marocaines à la détention arbitraire et aux abus physiques et verbaux contre les détenus sahraouis, lors des arrestations et emprisonnements et les entraves à la liberté d’expression et de réunion.
Ce contexte, de concert avec la violence qui a éclaté le 8 novembre 2010, lorsque les forces de sécurité marocaines ont démantelé le camp de Gdeim Izik, mis en place par des civils sahraouis pour protester contre la discrimination sociale et économique au Sahara occidental, renforce la nécessité d’une surveillance internationale et impartiale des droits de l’homme dans les territoire occupés du Sahara occidental.
C’est pourquoi les USA veulent désormais enquêter sur les droits de l’homme au Sahara occidental : ils vont présenter, avant la fin du mois, un projet de résolution aux 15 pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU pour étendre le mandat de la Minurso au respect des droits de l’homme. 
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La France "ne bloquera pas" l'initiative américaine (diplomate français)
 

 

Les Etats-Unis vont présenter, le 22 avril, un projet de résolution aux 15 pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU, pour étendre le mandat de la Mission des Nations Unies au Sahara occidental (Minurso) au respect des droits de l'Homme. Un coup dur pour le Maroc qui profitait du veto français pour asseoir une prétendue souveraineté marocain sur le territoire du Sahara Occidental. Une souveraineté niée par l'ensemble de la communauté internationale, y compris la France.

" Le projet de résolution indique que la surveillance et l'information en matière de droits de l'Homme puissent faire partie des responsabilités de la Minurso ", a rapporté à l'AFP une source proche des négociations.

La proposition, étant soutenue par la Russie, le Royaume-Uni, la Chine et les États-Unis, a de fortes chances d'être approuvée par le Conseil de Sécurité, ce qui n'a pas manqué de créer une ambiance de panique au Maroc. Surtout qu'ils sont conscients que, cette fois-ci, ils ne peuvent pas compter sur le veto de la France.

D'ailleurs, Paris, selon des déclarations d'un diplomate français relayées par le journal Le Monde, n'a pas l'intention de s'opposer à l'initiative américaine d'élargir le mandat de la MINURSO pour rapporter sur la situation des droits de l'homme au Sahara Occidental et dans les camps des réfugiés sahraouis en Algérie.

"On ne bloquera pas, c'est une question entre le Maroc et les Etats-Unis", élude avec mauvaise humeur ce diplomate, selon Le Monde. "Les Américains n'ont prévenu personne, c'est une mauvaise manière faite aux Marocains",a-t-il ajouté.
http://plan-paix-onu.blogspot.be/2013/04/la-france-ne-bloquera-pas-linitiative.html
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 La Norvège soutient l'extension du mandat de la MINURSO à la surveillance des droits de l'homme
(SPS) Oslo (Norvège),17/4/2013

 "La Norvège soutient l'extension du mandat de la MINURSO (Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara Occidental) pour y inclure la surveillance des droits de l'homme", a déclaré le ministre norvégien des Affaires étrangères, Espen Barth Eide, dans sa réponse à une question écrite du député Trine Skei Grande.
 
 "Nous travaillons pour que le Conseil de sécurité adopte une telle extension du mandat.", A déclaré le ministre des Affaires étrangères, ajoutant "Il est important que les parties permettent à la MINURSO de mener pleinement sa mission".
 "La Norvège soutient  les efforts de l'ONU pour une solution politique durable et équitable au conflit du Sahara occidental qui respecte le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination", a conclu le MAE de la Novège. (SPS)
020/090/TRD 171210 AVR 013 SPS

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Le Conseil de sécurité devrait autoriser la MINURSO à surveiller les violations de ces droits

17 /4/2013



« Le Conseil de sécurité devrait mettre fin à l’anomalie qui veut que la MINURSO mène des activités de déminage et des patrouilles frontalières, mais n’ait aucun mandat pour rendre compte de la violence policière, des procès injustes ou des restrictions du droit de rassemblement auxquels sont systématiquement confrontés les habitants du Sahara occidental ».
Philippe Bolopion, directeur du plaidoyer auprès de l’ONU 

(New York, le 17 avril 2013) – Les membres du Conseil de sécurité des Nations Unies devraient charger les Nations Unies de surveiller les violations des droits humains au Sahara occidental et dans les camps de réfugiés de la région de Tindouf en Algérie, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui dans une lettre adressée aux 15 pays membres du Conseil de sécurité. Le Conseil doit voter, courant avril 2013, le renouvellement du mandat de la mission de maintien de la paix de l’ONU au Sahara occidental, connue sous le nom de MINURSO.
La MINURSO est l’une des rares missions de maintien de la paix de l’ONU qui ne comprenne pas de mandat d’observation de la situation des droits humains et de rédaction de rapports à ce sujet. Le Maroc, qui revendique sa souveraineté sur le Sahara occidental et qui l’administre de facto, s’est longtemps opposé, avec le soutien de la France, à ce que la surveillance des droits humains soit incluse dans le mandat de la MINURSO. Ce mandat viendra à échéance le 30 avril, mais il a été renouvelé sans interruption depuis que la mission a été créée en 1991.

Le Secrétaire général de l’ONU et le Rapporteur spécial sur la torture ont tous deux récemment appelé à une surveillance accrue des droits humains au Sahara occidental. Les abus commis par le Maroc au Sahara occidental visent tout particulièrement les Sahraouis plaidant pour une auto-détermination ou une indépendance du territoire. Les autorités violent leur droit à manifester pacifiquement et à créer des associations, et des militants ont été torturés puis emprisonnés à l’issue de procès non équitables.
Des sources diplomatiques ont indiqué à Human Rights Watch que les États-Unis ont incorporé, dans le projet de résolution de 2013, des formulations qui pourraient permettre à l’ONU de surveiller les droits humains au Sahara occidental et de publier des rapports sur le sujet. Le projet de texte demande aussi au Secrétaire général de garantir que les agences de l’ONU adéquates puissent surveiller et émettre des rapports sur les droits humains dans les camps de réfugiés de la région de Tindouf, en coopération avec l’Algérie.

Le Sahara occidental est une ancienne colonie espagnole située sur la côte atlantique entre le Maroc et la Mauritanie. Quand l’Espagne s’en est retirée en 1975, le Maroc a pris le contrôle de la plus grande partie du territoire et depuis lors l’a administré comme une région du Maroc. L’ONU ne reconnaît pas la souveraineté marocaine, et considère le Sahara occidental comme un « territoire non autonome ».

En 1991, l’ONU a servi d’intermédiaire pour négocier un cessez-le-feu entre le Maroc et le Front Polisario, basé sur le principe d’un référendum d’auto-détermination que l’ONU devait organiser. Pourtant le référendum n’a jamais eu lieu, et aujourd’hui le Maroc s’y oppose, proposant au lieu de cela une forme d’autonomie pour le Sahara occidental au sein du Maroc.

« Le mandat élargi de la MINURSO devrait inclure la tâche de surveiller la situation des droits humains non seulement au Sahara occidental, mais aussi dans les camps de réfugiés sahraouis situés de l’autre côté de la frontière, en Algérie, dont les habitants vivent de façon relativement isolée », a écritHuman Rights Watch dans sa lettre. En effet le Front Polisario a pris des mesures pour punir des résidents des camps qui critiquaient ses dirigeants ou soutenaient le plan d’autonomie du Maroc.

« La mission de maintien de la paix au Sahara occidental aurait dû inclure depuis longtemps un mandat de surveillance des droits humains, qui améliorerait les mécanismes de protection des droits humains tout en dissuadant les parties en présence de déformer les allégations de violations pour servir leurs propres objectifs politiques », a conclu Philippe Bolopion. « Les membres du Conseil de sécurité  ne devraient pas laisser passer cette opportunité historique d’aligner la MINURSO avec les autres missions modernes de maintien de la paix, bâties sur l’idée que les droits humains font partie intégrante du travail de l’ONU. »

  http://www.hrw.org/fr/news/2013/04/17/onusahara-occidental-le-mandat-des-casques-bleus-devrait-inclure-l-observation-des-d

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