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vendredi 19 avril 2013

21 avril :Gaz de schiste au Maroc “Choisir entre la santé du peuple et l'intérêt des entreprises”


  Autorisations d'exploitation de gaz de schiste
“Choisir entre la santé du peuple et l'intérêt des entreprises”



L'Espace de solidarité et de coopération de l'Oriental (ESCO), la Gauche verte ainsi que plusieurs ONG vont descendre dans la rue dimanche 21 avril pour protester contre les autorisations d’exploration ou d’exploitation du gaz et de l’huile de schiste, attribuées à cinq compagnies étrangères par l'Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM). Quelque 1.600 personnes sont attendues au sit-in prévu devant le Parlement, à Rabat.
Timahdit  dans le Moyen Atlas (15 milliards de barils d’huile de schiste), et Tarfaya sur la côte atlantique (22 milliards de barils d’huile), sont les deux principaux gisements de schistes au Maroc./DR
Timahdit dans le Moyen Atlas (15 milliards de barils d’huile de schiste), et Tarfaya sur la côte atlantique (22 milliards de barils d’huile), sont les deux principaux gisements de schistes au Maroc./DR Agrandir
“Sensibiliser la population et les décideurs sur le danger que représente l'industrie de gaz et de l'huile de schiste et lancer un appel au gouvernement d'annuler les autorisations qu'il vient d'octroyer à des compagnies pétrolières étrangères et de promulguer une loi pour interdire ce genre d'industrie dans notre pays”, telles sont les motivations du sit-in prévu dimanche prochain devant le Parlement à Rabat (10h à 12h).
En première ligne de cette manifestation, l'Espace de solidarité et de coopération de l'Oriental (ESCO), qui s'est associé à d'autres ONG et à la Gauche verte, pour porter le combat contre le gaz de schiste, combat mené également sous d'autres cieux en ce moment, que ce soit en France, aux États-Unis ou ailleurs...
1.600 inscrits
De l'avis de Mohamed Benata, président de l'ESCO, quelque 1.600 personnes sont inscrites sur la page Facebook dédiée au sit-in, sans oublier les contacts établis par téléphone et via les autres associations.
L'ESCO regroupe quelque 200 associations et coopératives défendant une économie solidaire.
“La fracturation hydraulique utilisée pour obtenir le gaz et l'huile de schiste fait appel à plus de 500 produits chimiques et 30 de ces produits sont hautement toxiques. Avec le sit-in, on essaie de se démarquer de cette industrie polluante. On demande au gouvernement de choisir entre la santé du peuple et l'intérêt de quelques entreprises.”
Mohamed Benata, président d'ESCO, joint au téléphone jeudi.
En effet, ce militant écologiste qui défend l'économie solidaire craint “les fuites importantes de gaz dans l’atmosphère et la fracturation hydraulique qui utilise des quantités énormes d’eau et des additifs chimiques hautement  cancérigènes”.
Indifférence des autorités
Ce rassemblement contre l'exploitation du gaz et de l'huile de schiste au Maroc intervient suite à la conférence maghrébine sur le sujet, organisée à Oujda le 8 janvier dernier. Cette rencontre avait été couronnée par la “Déclaration d'Oujda pour la lutte contre les gaz de schiste”.
Selon Mohamed Benata, “Fouad Douiri, ministre de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement et Amina Benkhadra, directrrice générale de l'Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) étaient conviés à la conférence, mais n'ont pas répondu à l'invitation.”
Une indifférence de la part de ces responsables concernés au premier plan par cette question “de santé publique et de respect de l'environnement”, commente M. Benata.
La Gauche verte attend une réponse
Par ailleurs, le Chef du gouvernement Abdelilah Benkirane qui a été officiellement saisi par voie parlementaire par la Gauche verte, tarde à donner une réponse.

“Suite à la conférence maghrébine qui s'est tenue à Oujda il y a quatre mois sur les répercussions négatives du gaz de schiste, une question écrite a été adressée de notre part au Chef du gouvernement. Une réponse devait avoir lieu 20 jours maximum après l'envoi de la question, mais nous n'avons toujours rien reçu.”
Jamal Stitou, parlementaire de la Gauche verte, joint par téléphone, jeudi.

Après le sit-in de dimanche, si le gouvernement ne réagit pas, l'ESCO et les ONG partenaires entendent continuer la lutte contre le gaz et l'huile de schiste, car soutient Mohamed Benata, “c'est une question de vie ou de mort”.
Le militant préconise que le gouvernement fasse une étude sur la question “en toute transparence”, mais aussi un débat au Parlement et au niveau des universités.
Outre les produits toxiques utilisés dans l'extraction du gaz de schiste, les quantités de méthane élevées dans l'eau des nappes phréatiques qui en résultent, sont principalement les deux conséquences néfastes souvent avancées par les porteurs de la lutte anti-gaz de schiste aux États-Unis et en Europe.
Cela devrait amener le gouvernement à revoir sa copie... Ou pas!

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